Il aurait dû reprendre la compétition face à Bordeaux-Bègles. Quelques petites douleurs l’en ont empêché. Il les a traînées quelque temps, mais Peyo Muscarditz, qui participait aux séances d’entraînement depuis un moment, est bel et bien de retour cette fois-ci. Il formera la paire de centres avec Yann David, ce samedi à Castres.
Après la relégation de l’Aviron en 2021, au terme d’un barrage rocambolesque face à Biarritz et d’une saison lors de laquelle vous aviez remporté 10 victoires, interprétez-vous ce retour en Top 14 comme une sorte de correction du destin ?
Oui (ferme…
Après la relégation de l’Aviron en 2021, au terme d’un barrage rocambolesque face à Biarritz et d’une saison lors de laquelle vous aviez remporté 10 victoires, interprétez-vous ce retour en Top 14 comme une sorte de correction du destin ?
Oui (ferme). C’est une revanche. On a remis les choses à leur place. Personnellement, j’en ai bavé, je l’ai eu dur. Je pense que ça a pesé sur l’équipe aussi. Heureusement, certains joueurs se sont révélés la saison dernière, mais on a souffert.
Plus à cause du scénario du dernier match ou parce que vous n’avez pas été payé en dépit d’une saison correcte ?
C’est un tout… En plus, c’était au terme d’une année rendue compliquée par le Covid : on n’avait pas beaucoup de bulles d’air. Rien que voir les familles, c’était compliqué, faire des banquets chez soi, ce n’était même pas autorisé. Ça a fait qu’on s’est senti oppressé. Et la finalité a été très dure…
Avez-vous nourri un sentiment d’injustice ?
Non. On s’était tout de même battu avec nos armes, on avait gagné 10 matchs… Mais les autres équipes aussi ont fait une belle saison cette année-là. Ou elles ont obtenu un meilleur goal-average. Notamment Pau…
Alors que l’Aviron a retrouvé le Top 14, quelles leçons tirez-vous de cette relégation ?
Qu’il y a des hauts très hauts et des bas très bas (sourire). Il faut être téméraire et presque un peu têtu. Très têtu même. Mais il faut surtout être acteur et toujours regarder devant nous.
Il y a eu l’arrivée de Grégory Patat au poste de manager à la place de Yannick Bru, des changements dans l’effectif, le début de saison… Comment faire durer la dynamique de votre titre de champion de Pro D2 ?
Il faut déjà garder les bases de notre sport : l’humilité, le travail. C’est ce qui avait été mis en avant avec pas mal de rigueur lors des quatre dernières saisons, c’est à nous de conserver cette intransigeance personnelle pour ensuite l’appliquer sur le collectif. Dès lors qu’elles sont respectées, il faut mettre tous les moyens techniques et physiques. Les entraîneurs sont là pour nous guider. Collectivement, il faut qu’on conserve ce qui faisait notre qualité : ne jamais baisser la tête, toujours vouloir faire un pas en avant.
Yannick Bru a laissé une trace importante en quatre ans. Quels changements percevez-vous avec l’arrivée de Grégory Patat ?
Yannick a laissé une trace sur les mecs qui restent. Mais finalement, beaucoup sont partis en fin de saison dernière : Grégory Patat a fait son recrutement. Il y a 17 ou 18 joueurs qui sont arrivés. J’ai plutôt l’impression que la ligne de conduite est respectée. On s’inscrit dans la suite de ce qu’avait construit Yannick. Il avait annoncé tôt qu’il ne poursuivrait pas l’aventure. J’ai l’impression qu’il a pris le temps de travailler avec Grégory pour assurer une forme de continuité même si rugbystiquement, chacun a ses convictions.
Ce qui fait la forme des promus traditionnellement, c’est leur cohésion…
On a passé beaucoup de temps ensemble cet été. Il y a du rugby, mais aussi des moments de cohésion : il y a eu des révélations, tout le monde a trouvé sa place je pense. On s’aime assez pour créer quelques exploits.
Qu’apportent des recrues expérimentées telles que Camille Lopez et Maxime Machenaud ?
De l’expérience, déjà. Mais de la simplicité aussi. Ils ont de très beaux parcours rugbystiques, qui ne sont pas terminés d’ailleurs. Ils sont ouverts vers les autres et très partageurs. En termes de transmissions, ce sont des exemples.
À titre personnel, avez-vous un esprit de revanche après avoir manqué votre deuxième finale de Pro D2 ?
Oui, complètement. Je l’avais déjà pris ainsi il y a trois ans (NDLR : blessé, il n’avait pas pris part à la finale remportée face à Brive en 2019). J’ai fait partie de l’aventure, j’ai envie de prouver que moi aussi, je mérite de jouer en Top 14. J’ai toujours besoin de me restimuler. Il y a deux ans, je m’étais éclaté, j’ai envie de retrouver le même plaisir. De montrer que je suis au niveau.
Qu’aviez-vous appris sur vous-même lors de vos deux précédentes saisons de Top 14 ?
Que j’avais des ressources, comme tout le groupe d’ailleurs. On était le Petit Poucet avec Brive, on avait réussi à faire preuve de ténacité : alors qu’il nous est arrivé de prendre des sacrés barreaux derrière la nuque, on a toujours réussi à se relever.
Vous êtes avant tout présenté comme un gros défenseur. Trouvez-vous cela réducteur ?
À un moment, oui (sourire). Mais c’est moi… Et puis, si je suis capable de faire ce que je pense être capable, je vais créer la surprise.

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