Est-ce le même sentiment que la saison dernière qui vous anime, après un match perdu à Paris alors que vous meniez au score ? Si ce n’est que cette fois, le Stade Français prend un bonus mais pas vous ?
Oui, c’est une déception parce qu’on n’était clairement pas venus pour perdre comme on l’a fait ce soir (samedi). On fait une bonne entame, puis on se relâche… Il faut qu’on soit plus forts dans ces moments-là pour ne jamais lâcher, il faut toujours rester constants. Malheureusement, on fait trop d’erreurs et…
Oui, c’est une déception parce qu’on n’était clairement pas venus pour perdre comme on l’a fait ce soir (samedi). On fait une bonne entame, puis on se relâche… Il faut qu’on soit plus forts dans ces moments-là pour ne jamais lâcher, il faut toujours rester constants. Malheureusement, on fait trop d’erreurs et on prend un essai trop facilement. À la mi-temps, Paris est dans le match, en seconde période on est face au vent, on a du mal à sortir de chez nous et Paris a très bien joué, aussi.
Vous n’êtes pas parvenus à marquer après la demi-heure de jeu alors qu’au départ, tout paraissait rouler en votre faveur, comment l’expliquez-vous ?
Oui, tout paraissait rouler puisque tout le monde était dans le système, discipliné, on a tous fait un peu sa petite faute. Et 15 voire 23 fautes, ça fait beaucoup trop. À chaud, c’est dur de trouver une explication, il faut que je me pose, que je rentre pour regarder le match. Bien sûr, on va débriefer lundi mais l’optique, dans le vestiaire, était de ne pas garder la tête baissée, de la lever. C’est une grosse déception mais il faut switcher, passer à autre chose et continuer d’apprendre, même si c’est un peu toujours le même discours après un match à l’extérieur.
Vous avez beaucoup été franchis au centre, ce qui est assez rare chez vous ?
On prend un essai sur maul, c’est rare, on se fait franchir plein axe, c’est rare. Malheureusement, c’est ça qui est rageant, c’est qu’on est pris sur ce qui fait notre force depuis deux ans…
On a senti de la fébrilité, aussi, sur les ballons hauts dans votre camp…
Oui. Paris nous a mis sous pression toute la deuxième mi-temps, on a eu du mal à sortir de chez nous.
Paris vous a énormément contré en touche, aussi ?
Oui, il a été très bon en défense en touche, nous, un peu moins. Ce sont des ballons hyper importants, surtout qu’on en a très peu chez eux, il faut s’améliorer parce que dès le week-end prochain en Champions Cup (contre Northampton, NDLR) puis face à l’Ulster, ce sera une très grosse bataille dans ce secteur-là. Il faut que dès lundi, on analyse, qu’on travaille et qu’on s’améliore.
Que se passe-t-il sur l’essai de Briatte, avec une incompréhension en touche entre Pierre Bourgarit et Thomas Lavault à 5 mètres de votre ligne ?
Encore une fois, ce sont des erreurs. C’est une touche qu’on fait depuis cinq ans à La Rochelle, on ne s’est jamais trompé dessus. C’est une erreur bête, ça arrive toujours au mauvais moment.
Cette saison, c’est un peu les montagnes russes, avec de l’inconstance après des grosses performances ?
Oui. Il faut apprendre à être constant. Peut-être qu’on ne se remet pas assez en question toutes les semaines, je ne sais pas. Mais ce soir, on n’avait aucune excuse. On peut en trouver si on veut les chercher, mais nous, le groupe, nous voulons avoir aucune excuse. On lève la main pour nos erreurs. Pourvu qu’à Perpignan, pour notre prochain match à l’extérieur (le 31 décembre, NDLR), on soit un peu plus précis.
Quel était votre discours dans le vestiaire ?
Qu’il faut se rendre compte qu’on alterne les bonnes performances et les mauvaises. Il faut savoir rester réguliers et ne pas se prendre pour d’autres quand on gagne avec le bonus à la maison. Il faut rester dans le match quatre-vingts minutes, ne pas croire qu’il est plié à la 30e… Mais on a sept heures de car à passer ensemble, si chacun tire la tronche, ce sera long… On l’accepte et on switche, la Coupe d’Europe va nous faire le plus grand bien.
Personnellement, quelles sensations aviez-vous après vos vacances ?
C’était comme un match de reprise, je me sentais plutôt bien. Mais je fais des erreurs que je ne fais pas d’habitude, à l’image de l’équipe.
La phase de poule européenne est très courte, votre inconstance est-elle inquiétante ?
Non, parce que justement, ça va nous faire énormément de bien. L’année dernière, ça avait été le cas, ça avait été un gros bol d’air. On adore cette compétition, on a la chance de commencer à domicile dans un stade qui sera bouillant, j’en suis sûr. On sait, par contre, qu’une défaite à domicile est quasiment éliminatoire. Je le redis, il faut qu’on bascule et que, dès lundi, on arrive avec le mode phase finale enclenchée pour préparer une bonne réception.
On vous sent en colère ?
Oui, je suis compétiteur et on veut être une grande équipe de ce Top 14. C’est sûr que laisser 5 points comme ça à Paris, c’est une déception et ça m’agace, comme ça agace toutes les personnes de ce groupe.

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