l’essentiel Le manager du Racing 92 Laurent Travers n’a eu que deux jours et demi pour préparer le déplacement à Castres, ce samedi, après la rouste que le Stade Français a infligée aux siens samedi dernier (10-48). Un laps de temps trop court pour une révolution, mais suffisant pour espérer une réaction alors que les Franciliens restent sur trois revers.
Allez-vous mieux que samedi soir dernier ?
Je ne peux pas aller mieux parce qu’on n’a pas encore rejoué. On n’est pas né sans mémoire. On en a pris 50 contre le Stade Français mais on avait battu ce club quatre fois la saison dernière en scorant aussi 50 points (53-20, avril 2022). Cela peut arriver à tout le monde. Ce qui ne veut pas dire qu’on est content de ce qui nous arrive. On est moins bien, on ne va pas le nier.
Vous êtes 3e avec 8 victoires en 13 matchs, il n’y a pas de souci majeur en Top 14. Malgré tout, vos 3 revers de rang, dont deux gifles face au Leinster (10-42) et au Stade Français entourant la défaite aux Harlequins (14-10), interpellent. La thèse de l’accident tient-elle ?
Quand ça arrive deux fois sur une période aussi courte, c’est qu’il n’y a pas de hasard. On est tombé sur deux équipes en réussite mais on les a aidées à être dans l’euphorie, en donnant, ne serait-ce que samedi dernier, trois essais à zéro passe ! Dans les moments de flottement, on doit être moins Père Noël ! Il faut être capable parfois de fermer un peu plus le jeu. À force de jouer pour jouer, tu te fais punir. On manque de précision et de pragmatisme. Quand tu es dans le dur, il faut être capable d’avoir un jeu un peu plus restreint.
Par rapport à l’an dernier, vous avez perdu Thomas, Vakatawa et Beale derrière, sans qu’ils soient vraiment remplacés. Avez-vous un souci de matériel ?
Ce n’est pas en attaque que ça coince. On est la seconde meilleure attaque du Top 14 en nombre d’essais. On peut ajouter la longue indisponibilité de Le Roux, la blessure de Kolingar et d’autres pépins. Mais ça fait partie du sport. Et je pars du principe qu’on ne peut pas progresser en se focalisant sur les absents ou sur les joueurs des saisons passées. Ma problématique est de faire progresser le groupe que j’aie à ma disposition, de trouver des solutions, pas de m’apitoyer sur tel ou tel manque éventuel. Si on parle du matériel, on peut faire un constat mais ça va m’apporter quoi ? Rien. Ce n’est plus le sujet. Seule la question du rebond m’intéresse.
"Cela ne sert à rien de tomber dans la sinistrose"
En ne reprenant que mercredi, comme tous les clubs de Top 14 cette semaine, quel levier avez-vous eu à disposition pour espérer une réaction dès le voyage à Castres ce samedi ?
Quand tu tombes de cheval, il important de vite remonter dessus. J’aurais donc préféré revoir vite mes mecs. Mais, quelque part, tout le monde avait peut-être besoin de cette coupure pour digérer. En deux jours et demi, tu ne peux rien faire. Après, attention, l’idée n’est pas de tout bouleverser non plus, d’oublier les cinq succès de rang alignés avant notre mauvaise passe. On a deux voyages à Castres et Montpellier qui s’annoncent tout sauf simples. Mais l’objectif est d’être dans les six premiers en fin de saison. Alors on va se battre pour ça. Cela ne sert à rien de tomber dans la sinistrose aujourd’hui.
Castres peut être un test révélateur pour votre groupe ?
Une réaction, j’espère qu’on en aura une. Mais ça va au-delà de ça. La question est de savoir si on va retrouver de vraies sensations, de réelles vertus, en faisant ce qu’il faut pour être performant, dans le combat notamment. J’ai vu Stade-Castres. Le CO a été très cohérent et a sorti un match très positif pour faire douter Toulouse. Cela fait deux ans que Castres n’a pas perdu chez lui, je ne vais pas aller claironner quoi que ce soit avant ce déplacement. Je sais où je mets les pieds.
Cameron Woki fait un début de saison mitigé chez vous tout en restant performant avec les Bleus. Comment le vivez-vous ?
On peut toujours attendre plus. Mais le sujet n’est pas que Cameron. Je pourrais quasiment tous les citer, un à un, chacun fait sa bourde de son côté en ce moment. Cameron sera meilleur si tous les autres autour font ce qu’il faut. Et Cameron, lui aussi, doit rendre les autres meilleurs. Si on attend qu’il traverse le terrain tout seul, on fait une grave erreur. Je ne peux pas me permettre d’individualiser le propos. Le problème est collectif.
J’ai déjà un compte
Je n’ai pas de compte
Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

source

Catégorisé:

Étiqueté dans :

, ,