La mêlée a fait forte impression tout le match contre Toulouse, l’objectif sera-t-il de ne plus baisser les standards dans cet exercice ?
Oui, bien sûr, on veut s’en rapprocher à chaque fois, mais chaque match est différent. Il y a eu quelques matchs, auparavant, où l’on était déçus de nos performances, on savait que ce serait très important contre Toulouse et on a su répondre présent. Ça donne de la confiance de réaliser des performances comme ça mais on sait que ça va très vite dans les deux sens et que l’on peut être pris si l’on n’est pas vigilants…
Oui, bien sûr, on veut s’en rapprocher à chaque fois, mais chaque match est différent. Il y a eu quelques matchs, auparavant, où l’on était déçus de nos performances, on savait que ce serait très important contre Toulouse et on a su répondre présent. Ça donne de la confiance de réaliser des performances comme ça mais on sait que ça va très vite dans les deux sens et que l’on peut être pris si l’on n’est pas vigilants. À nous de ne jamais nous penser arrivés.
Comment jugez-vous votre première partie de saison ? Vous avez moins de temps de jeu que la saison dernière avec l’UBB, notamment…
Oui. J’ai eu du mal à m’adapter, au début. Pas dans le groupe, mais au jeu. C’est différent de la manière que j’avais de jouer auparavant, avec des nouveaux coéquipiers. Mais depuis quelques matchs, quand j’en ai l’opportunité, je sens que je monte en puissance. En 2023, je n’ai plus d’excuse, je pense qu’on va voir mon vrai visage.
Concrètement, comment se manifestaient ces différences ?
Dans le jeu courant, je suis quelqu’un qui avait beaucoup de facilités, à Bordeaux je touchais beaucoup plus de ballons, j’avais carte blanche pour gratter tous les ballons, j’étais beaucoup plus actif car c’est ce qu’on me demandait. Ici, il y a beaucoup de joueurs qui ont le même profil, il ne faut pas essayer de croquer les ballons pour être le joueur le plus mis en avant. S’il faut aller déblayer, il faut plus le faire. Je touche donc moins de ballons, moins de contests à tenter. Ça vient avec la confiance, l’habitude d’évoluer avec ses partenaires dans un système en place.
N’est-ce pas trop frustrant ?
Non, parce que j’ai pris le temps de bien savoir comment mettre en place mon jeu. Pour toucher plus de ballons, il faut savoir mieux se positionner, avoir plus confiance, et les joueurs et le staff ont tout fait pour qu’on soit prêts le plus tôt possible. J’ai joué la plupart du temps dans le même club (l’UBB, NDLR), il fallait que je m’adapte. Pour certains c’est plus rapide, pour moi ça a été plus compliqué, plus lent. Et puis, il y a la concurrence, avec Reda (Wardi) et Léo (Aouf) qui sont deux très bons joueurs, j’ai moins de temps de jeu. Mais maintenant, c’est parti, je me sens prêt pour jouer tous les matchs et confiant pour faire des belles performances, montrer mon vrai visage et titiller Reda et Léo.
On a en particulier senti beaucoup d’énergie et de détermination lors de vos entrées en jeu contre l’UBB et Toulouse, à Deflandre…
Totalement, c’est venu avec la confiance. Je sens que j’ai totalement celle de mes partenaires, ils me le disent à chaque fois. C’est important pour moi de savoir que j’ai une place qui compte dans le groupe, de me sentir à l’aise. Je sais que le staff a une grande confiance aussi, c’est à moi de la montrer à tout le monde. Ça va être très important pour moi d’enchaîner et franchir un cap, mais ça ne passera que par des bonnes performances.
C’est d’autant plus important qu’après celle de Toulouse, la réception de l’Ulster comptera dans la saison du Stade Rochelais ?
Oui, c’est une bascule très importante d’autant plus que, comme l’a dit Brice (Dulin), le groupe commence à être très, très bien, on commence tous à se connaître parfaitement, ça tombe bien parce qu’on aura besoin de tout le monde avec les internationaux qui vont partir (pour le Tournoi, NDLR). C’est la bonne période pour monter en puissance. D’autant qu’après les défaites à domicile contre Pau et Bordeaux, on n’a plus le droit à l’erreur.
Comment appréhendez-vous le nouveau statut du Stade Rochelais ?
Je le ressens par rapport aux équipes qu’on joue. Quand on voit la fête qu’ont faite Pau et Bordeaux quand ils ont gagné ici, ça montre que c’est important pour eux de nous battre. Même à l’extérieur, on voit que c’est très important pour les autres clubs. Chaque week-end on est attendus, c’est à nous de répondre présent.
Vous étiez habitués à prendre au sérieux la Champions Cup avec l’UBB, sentez-vous une différence avec l’approche rochelaise ?
Oui, un petit peu. À Bordeaux, on la jouait mais l’objectif n’était pas le même : on essayait d’aller le plus loin possible. La Rochelle l’a déjà gagnée, et il y a une saveur particulière pendant la semaine, quelque chose change, on sent qu’elle est aussi importante que le Top 14.
Vous étiez aussi habitué aux grosses ambiances, à Chaban-Delmas, dans un stade plus grand que Marcel-Deflandre. Comment avez-vous trouvé l’atmosphère contre Toulouse ?
Ce sont deux stades différents, mais ils sont tous les deux incroyables, avec des publics incroyables. Après, depuis que je suis ici, ce week-end a été la fois où j’ai vraiment connu le public rochelais. Ça a été impressionnant tout le long du match de voir tout le stade chanter. Même s’il est derrière nous tous les week-ends, là j’ai trouvé qu’il a franchi une étape par rapport au début de saison. L’atmosphère était incroyable.