Arrivés dans la capitale avec beaucoup d’ambitions malgré leur nul concédé au Hameau face à Bayonne (22-22) la semaine dernière, les Palois n’auront pu espérer qu’une mi-temps dans cette première rencontre de la phase retour. Avec seulement deux « vraies » incursions dans le camp adverse et une pénalité obtenue au-delà du buzzer, dans les 40 premières minutes, les visiteurs pouvaient se satisfaire d’être à distance respectable…
Arrivés dans la capitale avec beaucoup d’ambitions malgré leur nul concédé au Hameau face à Bayonne (22-22) la semaine dernière, les Palois n’auront pu espérer qu’une mi-temps dans cette première rencontre de la phase retour. Avec seulement deux « vraies » incursions dans le camp adverse et une pénalité obtenue au-delà du buzzer, dans les 40 premières minutes, les visiteurs pouvaient se satisfaire d’être à distance respectable à la pause (8-3). Mais ils ont complètement sombré par la suite, encaissant leur défaite la plus lourde de la saison avec 34 points d’écart (37-3).
Malgré de la volonté tout au long de la rencontre, le centre samoan Tumua Manu est passé complètement à côté de son match, incarnant la déroute des Palois. Son jaune dans les premières minutes de la rencontre (6e) a tout de suite mis son équipe en difficulté, amenant irrémédiablement un essai des Parisiens (5-0) sur l’infériorité numérique (14e). Il se met aussi à la faute sur un lancement après mêlée (25e). Dans la foulée, Segonds ajoute 3 points de pénalité, reléguant la Section à 8 longueurs. Il est aussi coupable, sur le 4e essai du Stade Français, d’une mauvaise passe à destination de Jack Maddocks, interceptée par Lester Etien, qui enterrera définitivement les espoirs béarnais.
Dominés lors du premier acte, et parfois trop attentistes, les Vert et Blanc sont peu entrés dans le camp adverse. Ils y ont pourtant eu quelques occasions qui, concrétisées, auraient pu donner un tout autre visage à cette rencontre. Les deux pénalités manquées (9′ et 29′) par Zack Henry qui termine avec un 1/3 famélique, sont ainsi le signe de l’impuissance des Palois à se mettre dans le bon sens au fil de ce match manqué dans les grandes largeurs.
Dominée en touche (7 prises sur 10 lancées) mais aussi en mêlée (7/8), la Section a cruellement manqué de ballons pour pouvoir espérer envoyer du jeu, comme envisagé avant la rencontre. Face à un Stade Français conquérant, qui a fait mal à l’impact, et s’est régulièrement retrouvé à 2 ou 3 défenseurs sur chaque porteur, la troupe de Sébastien Piqueronies a semblé complètement asphyxiée dès qu’elle a essayé de développer un semblant de jeu. À force de rendre les ballons, les Béarnais ont alors subi les assauts adverses, ne pouvant que colmater les brèches, au fur et à mesure que celles-ci s’ouvraient. Jusqu’à voir le bateau complètement craquer.
Alors qu’il portait encore les couleurs des Vert et Blanc la saison passée, le troisième ligne Giovanni Habel Kuffner n’a eu aucune pitié pour ses ex-partenaires quand l’occasion de faire le break pour le Stade Français s’est présentée à lui en tout début de seconde période (47e). Élu meilleur 8 de la phase aller, celui qui est passé pro dans le Béarn a concrétisé un temps fort des Parisiens après deux tentatives avortées un peu plus tôt, libérant ses partenaires et plongeant totalement dans le doute des visiteurs qui semblaient être restés aux vestiaires.
11e avant cette 14e journée, la Section (27 points) perd une place au classement suite à sa défaite et au nul obtenu par Castres lors de sa réception du Racing 92 (26-26). Si les Béarnais restent à 4 longueurs de la 8e place, ils doivent désormais aussi sérieusement regarder vers l’arrière puisque Brive a créé l’exploit sur la pelouse du Lou, revenant ainsi à 6 longueurs, avec désormais 21 points au compteur. S’il n’y a pas encore le feu de ce côté-là, il y a tout de même un peu plus de pression.
Pour sa première face à l’ancien club de son père, David, et son 2e match en Top 14, le jeune et prometteur Hugo Auradou n’aura pas réussi à inverser la tendance d’un match qui était déjà mal parti au moment de son entrée. Tout de suite sollicité sur une touche qu’il aura parfaitement prise, il se sera mêlé au combat tant qu’il aura pu jusqu’au coup de sifflet final. Son entrée, malgré la présence de ses proches dans des tribunes peu garnies, restera anecdotique, mais aurait valu un plus gros clin d’œil en cas de succès. Disons qu’il aura subi, comme ses partenaires, la dure loi d’un Stade Français qui peut se remettre à rêver, comme à l’époque dorée d’Auradou père.
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