Depuis un peu moins de 10 ans, on ne cesse d’entendre parler de quota de JIFF, et ce tout au long de la saison. Pour rappel, un JIFF est un joueur issu de la formation française, c’est-à-dire que celui-ci a soit passé au moins trois saisons en centre de formation agréé d’un club de rugby professionnel, entre ses 16 et ses 21 ans, soit été licencié pendant au moins cinq saisons à la FFR en rugby à XV, mais avant ses 21 ans. Ces critères ont été mis en place pour inciter un maximum les clubs à recruter ou former des joueurs français (même si certains ne remplissent pas ces conditions, comme Paul Willemse), dans une période où de nombreuses personnes se plaignaient de la politique des équipes de Top 14. En effet, il arrivait que les clubs recrutent des étrangers déjà expérimentés, en s’appuyant très peu sur leur centre de formation. De ce fait, et après des résultats plus que moyens du XV de France pendant de nombreuses années, la LNR a décidé de mettre en place en 2014-2015 un taux de JIFF minimum sur la feuille de match (55% à l’époque). Aujourd’hui, ce nombre est de 16 JIFF sur 23, soit environ 70%. Une augmentation qui vise à pousser encore plus cette volonté de former, mais aussi de recruter JIFF, et ce même si ces joueurs sont aujourd’hui bien plus coûteux qu’un étranger. Mais concrètement, le recrutement de JIFF a-t-il vraiment explosé ces dernières saisons ?
Face à ces contraintes, les clubs ont dû petit à petit s’habituer à soit former plus, soit recruter des JIFF. Pour preuve, comparons le mercato global des clubs de Top 14 ces dernières années. En 2018-2019, le quota de JIFF minimum était de 14 joueurs en moyenne sur la feuille de match. Les écuries françaises avaient donc un peu plus de marge, et préféraient en majorité s’appuyer sur leur JIFF déjà présents, ainsi que sur leur centre de formation. De ce fait, sur les 145 joueurs recrutés lors de ce mercato, 69 étaient non-JIFF (soit près de 48%). Un pourcentage qui baissera nettement la saison d’après (41% sans compter les joueurs engagés en tant que joker Coupe du Monde), la moyenne de JIFF passant à 16 joueurs sur la feuille de match. Une évolution qui sera quelque peu stabilisée avec la période COVID, avant d’atteindre son minimum lors du mercato 2022-2023 ! En effet, et même si celui-ci n’est pas totalement bouclé, les chiffres n’ont jamais été aussi bas pour les non-JIFF. Pour l’heure, sur les 122 éléments recrutés par les écuries du Top 14, seuls 33 ne sont pas des JIFF, soit 27%. Mieux encore, certains clubs comme le Stade Français, Toulouse, Pau ou encore Castres ont réalisé un recrutement 100% JIFF. Le Stade Rochelais, quant à lui, n’a engagé qu’un seul élément non-JIFF (Dillane). Vous l’aurez compris, les équipes de notre championnat ont singulièrement changé leur politique de recrutement, tout en piochant davantage dans leur centre de formation (pour la plupart en tout cas). Bien que soumis à quelques dérives et non-sens (certains JIFF ne peuvent pas jouer pour le XV de France, et inversement), ce quota mis en place par la LNR a néanmoins réussi son pari : pousser les clubs à recruter plus de JIFF, afin que l’équipe nationale ait de nombreuses possibilités. Et quand on voit le vivier que possèdent aujourd’hui Fabien Galthié et son staff, l’on se dit que ce quota de JIFF ne doit pas y être pour rien…
Une bonne chose mais on peut toujours râler : un joueur Français, international Français est considéré étranger en top 14, un naturalisé international Français est un étranger en top 14… Le système n’est pas tout à fait au point, par contre pléthore d’étrangers non sélectionnables en XV de France sont de parfaits JIFF pour le top 14…..
Je sais, je râle toujours diront certains, mais il y a quand même en Français un sens du mot logique ???? Et oui au royaume de France tout fout le camp…….
21h05
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