Huit sur dix. C’est la jolie note choisie par Grégory Patat, poussé à évaluer les douze premières journées de championnat de l’Aviron Bayonnais. « On est à combien de victoires, sept ? Moi, je trouve ça pas mal », a souri le manager, ce samedi après la victoire de ses joueurs face à Lyon (19-7). La sixième en autant de matches à domicile. Le tableau de chasse est impressionnant pour un promu : le Racing, Bordeaux-Bègles, La Rochelle, Perpignan, Toulouse et Lyon. Sans oublier Clermont au stade Michelin. Hormis…
Huit sur dix. C’est la jolie note choisie par Grégory Patat, poussé à évaluer les douze premières journées de championnat de l’Aviron Bayonnais. « On est à combien de victoires, sept ? Moi, je trouve ça pas mal », a souri le manager, ce samedi après la victoire de ses joueurs face à Lyon (19-7). La sixième en autant de matches à domicile. Le tableau de chasse est impressionnant pour un promu : le Racing, Bordeaux-Bègles, La Rochelle, Perpignan, Toulouse et Lyon. Sans oublier Clermont au stade Michelin. Hormis l’Usap, que des candidats au Brennus.
L’Aviron est la sensation de cette première moitié de saison. Le champion de France de Pro D2 était programmé pour lutter pour le maintien. C’est encore son seul et unique objectif. Mais force est de constater que ce sera bientôt une formalité. Solidement ancrés en milieu de tableau, Denis Marchois et ses équipiers comptent 16 points d’avance sur Brive, bon dernier. Et 11 sur Perpignan, actuellement 13e et potentiel barragiste. Un écart abyssal qui n’enflamme pas Camille Lopez. « Quand on joue notre championnat, celui du maintien, ces points pris sont importants, sait le demi d’ouverture international (28 sélections), encore étincelant ce samedi. On a de nouveau réussi à rivaliser face à une grosse écurie. » Tout sauf neutre.
Les « croyances » de Grégory Patat en sortent renforcées. « On a fait tomber des cadors de ce championnat. Il y a un socle sur lequel s’appuyer. Quand on voit l’effectif de Lyon et ce qu’il reste sur le banc… On voit qu’on grandit. On a cette force de pouvoir tenir 80 minutes, de faire du coaching, de changer les mecs et qu’ils maintiennent le niveau de performance. » Avec un petit bémol à l’extérieur où, victoire à Clermont mise de côté, l’Aviron n’a enregistré que des défaites (cinq, pour un seul bonus défensif, à Brive). « On a certes fait un exploit à Clermont, mais ça reste un exploit, insiste Camille Lopez. Même si on se battra tout le temps, les matches à l’extérieur sont très très compliqués. » Lui et ses équipiers s’en sont aperçus à Montpellier le week-end précédent, avec un bonus offensif laissé à des Héraultais pourtant réduits à 14 dès la 5e minute de jeu.
« Ce n’est pas parce qu’on n’a pas su gagner à Montpellier à 15 contre 14 qu’on était les plus nuls, tempère Patat. De la même manière, ce n’est pas parce qu’on a gagné six rencontres à domicile qu’on est les meilleurs du championnat. » Et le technicien de rappeler que sur les matchs à fort enjeu, contre des concurrents du début de saison type Perpignan (24-20), les siens sont passés près de la sanction. « D’autres équipes vont arriver à Jean-Dauger, plutôt situés dans le bas du classement. Ce sont des matches qu’il faudra aussi savoir gagner. »
Outre le clinquant des victimes, ce sont les différents scénarios pour parvenir à les faire chuter qui renforcent le sentiment de maîtrise. Tour à tour, l’Aviron a su gagner en posant la main sur le ballon, en le laissant à l’adversaire, en étant à côté de ses pompes ou encore en s’adaptant parfaitement aux conditions météo. « C’est cool parce que ça veut dire que l’équipe grandit et peut maintenir ou adapter une stratégie », apprécie Patat. « Ce n’est pas une finalité mais on a montré qu’on était capable de faire un bon match sous une pluie battante, raconte Lopez en prenant le dernier exemple en date. Ce n’était pas beau mais il faut savoir gagner quand ce n’est pas beau. »
C’est la marque des grandes équipes. L’Aviron n’en est pas encore une, mais elle n’a plus rien d’une petite. « On n’est pas venu chez un promu mais chez une formation invaincue chez elle, souligne Xavier Garbajosa, manager de Lyon. Bayonne montre, devant des grandes équipes, qu’elle est capable de tenir sa forteresse imprenable. On est tombé contre une grosse équipe bayonnaise, valeureuse. On le savait. » Tout le monde le sait, désormais.