La victoire à Clermont (20-25), et plus globalement le premier bloc réussi (6 victoires en 10 matches) vous libèrent-ils encore plus avant d’aller à Montpellier ?
Bien sûr. Nous allons disputer un match particulier, car c’est un match de reprise, mais nous avons à cœur de poursuivre notre dynamique d’avant les vacances. Elles ont fait du bien et, à la fois, c’était presque dommage qu’elles stoppent notre très belle dynamique. La priorité des deux équipes sera de se remettre en route. On n’a pas de pression. On veut…
Bien sûr. Nous allons disputer un match particulier, car c’est un match de reprise, mais nous avons à cœur de poursuivre notre dynamique d’avant les vacances. Elles ont fait du bien et, à la fois, c’était presque dommage qu’elles stoppent notre très belle dynamique. La priorité des deux équipes sera de se remettre en route. On n’a pas de pression. On veut simplement mettre en place ce qu’on a travaillé stratégiquement dans la semaine. Et mettre beaucoup d’engagement, comme à chaque fois cette année. L’idée est aussi de plus maîtriser les momentum du match, chose qu’on a réussi à faire à Clermont, contrairement à nos autres déplacements.
Voyez-vous le succès à Clermont comme un déclic à l’extérieur ?
Ça nous a permis de constater que, quand on gommait notre indiscipline, on arrivait à bien finir les matches. Quand on ne prend pas de carton, on n’a pas de trou d’air à la 60e minute, comme lors de la majorité de nos matches à l’extérieur. Quand on fait une partition maîtrisée, on est en capacité de gagner. Alors bien sûr, plusieurs facteurs ont permis cela à Clermont. Montpellier sera une équipe bien plus froide et pragmatique que Clermont. Chaque week-end redistribue les cartes mais avec de l’engagement, de la discipline et une conquête qui tient la route, on peut exister dans ce genre de matches.
Le staff maintient sa confiance à plusieurs joueurs vainqueurs à Clermont, dont vous. Avez-vous envie de prouver des choses, après avoir assez peu joué (cinq matches, une titularisation à Brive) ?
Le rugby est un sport collectif mais l’individu a aussi sa partition à jouer. Si les 23 joueurs qui jouent font un meilleur match que les concurrents, certainement qu’il y aura un résultat positif à la fin. Au-delà de ça, on est joueur de rugby pour enchaîner et prendre du plaisir dans le groupe. Il n’y a qu’à travers les matches qu’on peut s’exprimer à fond.
L’homogénéité du groupe est-elle un de vos gros points forts ?
On a la chance que cela marche bien. On se laisse porter par les choses. À mon poste, on est trois talonneurs de bon niveau, enfin… confirmés. On a tous les trois la trentaine, voire plus (NDLR, Acquier a 33 ans, Bosch 31 et Van Jaarsveld 35). On a tous joué X matches dans le championnat. On est conscient que chacun, avec ses qualités, répondra présent à sa manière sur le terrain. C’est le cas à tous les postes quasiment. C’est la force du groupe. On ne se pose pas la question de savoir si c’est untel ou untel qui joue. Les coaches managent un groupe qualitativement intéressant, avec des joueurs d’expériences à tous les postes. Et quand c’est un jeune qui joue, c’est souvent une bonne surprise, une révélation. Profitons de cette bonne dynamique du club, sans s’enflammer. Ce championnat est dur. Le premier tiers de saison est réussi. Il en reste les deux tiers. Soyons très prudents.
Combat et dépossession sont un peu les caractéristiques de Montpellier et de Bayonne. Doit-on s’attendre à cette formule ce week-end ?
C’est un peu les caractéristiques de Montpellier depuis quelques années. Hormis en finale, ils ont été champions de France grâce à leur jeu au pied, leur jeu d’occupation et leur capacité à faire très peu de fautes dans leur camp. On sait à quoi s’attendre, surtout avec le retour de nombreux internationaux qui, pour certains, n’ont pas joué dans leur sélection. Ils vont avoir à cœur de se montrer. On ne devra pas beaucoup se tromper. Ils ont des internationaux en première ligne, en deuxième ligne… Poste pour poste, il n’y a rien à dire entre cette équipe et nous.
Ce n’est pas l’équipe qui produit le jeu le plus flamboyant, mais c’est certainement l’une des plus efficaces. On l’a vu l’année dernière en phase finale comme en cours de saison. Ses joueurs ne font jamais de fautes, sortent toujours de leur camp et mettent en place leur stratégie à partir du camp adverse. C’est très difficile à contrer pour les adversaires. Montpellier a souvent la maîtrise sur le match pour faire craquer les équipes à sa guise. Il faudra bien réceptionner leur jeu au pied et bien reformer la ligne quand ils vont contre-attaquer, en plus d’avoir une bonne conquête et une discipline au niveau de l’événement. Montpellier n’est pas une équipe suffisante. Elle aborde les matches avec sérieux. Elle va nous attendre. On est sixièmes, ils sont septièmes : c’est un match charnière pour eux, l’occasion de basculer sur du positif.
Entre vous, parlez-vous d’objectif pour cette fin de saison ?
Très honnêtement, non. On veut se sauver le plus rapidement possible. Il n’y a pas des objectifs de points ou des matches cochés. On les prend les uns après les autres. C’est bateau, mais c’est vrai. On essaye d’être tous compétitifs, de tous prouver chaque week-end.

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