Après quinze jours de trêve, dans quel état d’esprit avez-vous retrouvé votre groupe ?
La coupure est arrivée au bon moment. Il nous la fallait pour régénérer le groupe qui était émoussé, pas physiquement, mais psychologiquement et mentalement. J’étais parti avec beaucoup de frustration et de déception d’être sorti du top 6 (8e) à la dernière journée de la phase aller. Partir en vacances en ayant pris 40 points à Nevers (39-13), ça m’a touché. Il a fallu se régénérer en famille, trouver des solutions avec le départ de Manny Edmonds et se remettre au boulot. On s’est vu avec le staff pour changer certaines choses au niveau l’organisation et de la préparation des matchs (voir Repères). Et ce qui m’a fait du bien, c’est de retrouver les joueurs ce lundi.
Quel bilan dressez-vous de la phase aller que le SUA a bouclée 8e, à 1 point du 6e et 6 du 2e ?
On n’est pas loin du haut du tableau, mais on n’est pas loin non plus des dernières places [NDLR : le SUA a 12 points d’avance sur le 14eet premier relégable…
Après quinze jours de trêve, dans quel état d’esprit avez-vous retrouvé votre groupe ?
La coupure est arrivée au bon moment. Il nous la fallait pour régénérer le groupe qui était émoussé, pas physiquement, mais psychologiquement et mentalement. J’étais parti avec beaucoup de frustration et de déception d’être sorti du top 6 (8e) à la dernière journée de la phase aller. Partir en vacances en ayant pris 40 points à Nevers (39-13), ça m’a touché. Il a fallu se régénérer en famille, trouver des solutions avec le départ de Manny Edmonds et se remettre au boulot. On s’est vu avec le staff pour changer certaines choses au niveau l’organisation et de la préparation des matchs (voir Repères). Et ce qui m’a fait du bien, c’est de retrouver les joueurs ce lundi.
Quel bilan dressez-vous de la phase aller que le SUA a bouclée 8e, à 1 point du 6e et 6 du 2e ?
On n’est pas loin du haut du tableau, mais on n’est pas loin non plus des dernières places [NDLR : le SUA a 12 points d’avance sur le 14e et premier relégable], donc ça peut aller très vite. C’est ce que j’ai dit aux joueurs à la reprise. On va bien sûr regarder vers le haut, mais il faut être vigilant. Il ne faut plus accepter les défaites à Armandie. Ça passera par une grosse fierté, un gros orgueil, de grosses entames de matchs, et ne plus accepter que ce soit les arbitres qui décident de la fin de match. C’est ce qui m’a mis en colère sur cette phase aller.
Le SUA est 2e défense, mais seulement 12e attaque. L’efficacité offensive sera-t-elle la clé du succès ?
On a déjà commencé à travailler l’attaque. Et heureusement qu’on a travaillé la contre-attaque, sinon comment aurait-on marqué contre Massy en ne pesant pas en conquête ? On a assez d’expérience sur les trois premiers blocs pour ne pas refaire les mêmes erreurs et faire une bonne phase retour. Toutes les équipes nous jouent maintenant en dépossession. L’objectif est de savoir comment on répond à ça à travers notre conquête, nos transitions et nos contre-attaques. On a un bon calendrier sur la phase retour, on a la chance de recevoir huit fois, notamment les concurrents qui sont devant nous. Le seul focus qu’on va faire, ce sont donc ces huit réceptions à Armandie.
La « chance de recevoir », pas sur la phase aller où le SUA est 15e à domicile, alors qu’il est 2e à l’extérieur…
Et 6e au classement britannique ! C’est simple, si on avait quatre victoires en plus à Armandie, l’histoire est réglée… J’ai beaucoup réfléchi sur l’approche de ces matchs. Il faut soigner les entames à domicile, avec beaucoup plus de grinta, d’agressivité, en étant beaucoup plus enthousiaste. Il n’y a que ça à corriger et à soigner. Comment s’enlever la pression à Armandie ? C’est en la mettant sur l’adversaire. Il nous faut chasser nos doutes à Armandie en faisant de grosses entames, en maîtrisant et en contrôlant l’équipe adverse.
Ces quatre défaites à domicile sont-elles votre plus grosse déception sur cette phase aller ?
Bien sûr… Pour moi qui aime le terroir, qui ai un peu de fierté, perdre à la maison, c’est très douloureux parce que j’ai été éduqué comme ça. Quand on perdait avec l’Usap à Aimé-Giral, on ne sortait pas pendant une semaine, on rasait les murs. Avec la nouvelle génération, il faut amener des choses différentes que cette importance du territoire. Le staff est aussi fautif dans le plan de match. On gardait le même qu’à l’extérieur en étant trop dans la dépossession. Il te faut autre chose à domicile. À Armandie, il te faut contrôler le match, imposer ton tempo, ta maîtrise et faire de grosses entames.
Vous sembliez pourtant avoir trouvé le bon équilibre avec une 2e place à la clé fin octobre…
C’est pour ça que j’étais satisfait du second bloc. On était capable de gagner des matchs avec un équilibre, des rotations, des jeunes… On gagnait aussi en fraîcheur, en compétitivité, en concurrence. Mais la déception est qu’on s’est laissé vivre, on s’est un peu laissé aller sur le troisième bloc, et j’en suis le premier fautif. Ce match contre Oyonnax nous a fait mal à la tête, et celui contre Béziers nous a finis. Au niveau de l’état d’esprit, les mecs sont là. Mais on rencontre toujours nos mêmes problématiques : c’est la gestion de nos moments clés des matchs et ce manque de maîtrise. Il faut qu’on règle ça.
Après cinq défaites sur les six dernières journées, abordez-vous cette phase retour comme si c’était une nouvelle saison qui commence ?
Je ne l’ai pas présenté comme ça aux joueurs. Je leur ai dit qu’il fallait se servir de l’expérience de la phase aller. On peut se tromper, mais on ne peut pas faire deux fois la même erreur. Je pense qu’on a appris de tout ça. Mais on est encore en construction. On s’est construit dans les victoires, on se construit aussi dans les défaites. Mais maintenant, il va falloir trouver les bonnes solutions au niveau de la gestion de la touche, de la conquête, des moments clés du match et pallier ce manque de maîtrise. La question est de savoir comment construire le jeu pour rentrer en zone de marque et ensuite être beaucoup plus tueur.
Cela fait un an depuis le 3 janvier que vous êtes manager du SUA. Que vous inspire votre bilan de 13 victoires, 1 nul et 16 défaites ?
En douze mois, j’ai l’impression d’avoir fait deux saisons : une de maintien et une pour construire une équipe pour le top 6. Et on y est arrivé en neuf mois, on est passé de la 14e place à la 2e. Ça a été un peu trop vite, même pour moi qui suis quelqu’un d’ambitieux. Il faut se rendre compte que l’année d’avant c’était 3 victoires et celle d’avant encore 0… Je suis un compétiteur et mon but est d’amener Agen au plus haut niveau. Mais peut-être que même moi, des fois, je vais un peu trop vite dans mes ambitions. Parfois, quand on fait des annonces ambitieuses, c’est là où les gens sont déçus.
Mais si le SUA n’est pas dans les six en fin de saison, cela sera-t-il un échec pour vous ?
Bien évidemment, parce qu’on y a touché ! Quand tu touches au sommet, tu as envie d’y rester. Le fait de ne pas y être, bien sûr que ce serait un échec. Le top 6, c’est l’objectif annoncé par les joueurs eux-mêmes en début de saison, donc ce serait un objectif manqué. Il y aurait de la frustration, c’est évident. Mais il ne faut pas oublier qu’on est en construction et que les trois années précédentes, très dures pour tout le monde, reviennent à la surface à chaque fois qu’il y a des doutes. C’est ce qu’il faut soigner.

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