Avant même la 1re journée de Top 14, l’unique match de préparation du Stade Rochelais, face à Paris, ce jeudi à Deflandre (à 20 heures), est un petit événement. Le champion d’Europe n’y a plus joué depuis sa victoire sur le Leinster (24-21). S’ils ont pu apercevoir le trophée à plusieurs reprises, et pas seulement en Charente-Maritime, et s’ils étaient plusieurs milliers lors des trois entraînements ouverts au public, ses supporteurs n’ont pas encore vu la Coupe dans leur…
Avant même la 1re journée de Top 14, l’unique match de préparation du Stade Rochelais, face à Paris, ce jeudi à Deflandre (à 20 heures), est un petit événement. Le champion d’Europe n’y a plus joué depuis sa victoire sur le Leinster (24-21). S’ils ont pu apercevoir le trophée à plusieurs reprises, et pas seulement en Charente-Maritime, et s’ils étaient plusieurs milliers lors des trois entraînements ouverts au public, ses supporteurs n’ont pas encore vu la Coupe dans leur stade. « Notre dernier match à Deflandre était déjà contre Paris (32-13 le 21 mai, NDLR), souligne Romain Sazy avant sa 13e saison stadiste. C’est toujours plaisant d’y jouer, et ça permet aux nouveaux de découvrir le public en jaune et noir, même s’ils ont déjà eu la perception de sa puissance. »
Plus de 15 000 personnes ont réservé leur place. En 2021, les recrues n’y avaient pas eu droit : en raison d’une présaison trop courte, La Rochelle avait fait sans. « Tu peux y laisser du jus, et il y a le risque de blessure, alors qu’il y a moins de joueurs pros dans tous les effectifs, développe le 2e ligne de 35 ans. Il y a suffisamment de dates, championnat et Coupe d’Europe compris… Nous, on a joué 36 matchs la saison dernière (lui en a disputé 34, NDLR), en ajouter deux ou trois, ce n’est pas possible. C’est très bien d’en faire un, mais pas plus. »
D’autant que si les joueurs sont apparus affûtés et véloces (le Mondial 2023 n’y est pas étranger), l’infirmerie a déjà des pensionnaires. Levani Botia, touché au quadriceps une semaine plus tôt, et Ulupano Seuteni n’en seront pas. Si Ronan O’Gara n’était pas inquiet, lundi 22 août, quant à l’absence du centre fidjien, qui ne devrait pas excéder deux semaines, il prévenait que ce serait un peu plus long pour l’ancien centre de l’UBB Ulupano Seuteni : « Il a besoin de quelques semaines, la transition n’est pas facile, il est arrivé avec beaucoup de blessures, c’est important de prendre soin de lui. Il a un problème au genou, aux dents et une pubalgie. When it rains, it pours. » Quand il pleut, c’est à verse, l’équivalent anglais des emmerdes volant toujours en escadrille de Jacques Chirac.
Ainsi, après Thomas Lavault, opéré de la cheville gauche à son retour du Japon et absent quatre mois, c’est le flanker Matthias Haddad-Victor qui est passé sur le billard pour un ménisque récalcitrant après son séjour avec les Bleus. Bilan des courses, trois mois de frigo et un retour attendu fin novembre. « Avec un jeune, surtout Matthias, c’est hyper important de laisser deux semaines de plus, prévient le manager maritime. C’est une grande arme de ce club, avec un grand avenir, qui voudrait des choses aujourd’hui mais il doit comprendre que nous devons prendre soin de lui. »
Le problème, donc, c’est que la 3e ligne, qui a vu partir Victor Vito et Wiaan Liebenberg cet été, après la retraite anticipée de Kévin Gourdon, n’a accueilli que le très attendu Racingman Yoan Tanga. Les 2e ligne Sazy et Ultan Dillane (venu du Connacht, en Irlande) peuvent dépanner, tout comme Levani Botia, et les Espoirs Noé Della Schiava, Oscar Jégou et Édouard Richer font partie des plans. Mais les seuls spécialistes restent Grégory Alldritt, Tanga, Rémi Bourdeau et Paul Boudehent.
« Depuis quatre mois, on en discute chaque jour ou presque. La question fondamentale est de trouver quelqu’un qui peut être titulaire. C’est difficile, reprend le manager. On peut avoir des nouvelles dans quinze jours. Mais le processus, dans ce club, demande que tout le monde soit aligné, d’accord, sinon ça peut créer un problème chez les joueurs donc dans le groupe. Or, en ce moment, il est hyper soudé. On a besoin de quelqu’un qui peut ajouter quelque chose, c’est important de faire une bonne recherche autour de l’homme et du joueur. Beaucoup d’agents nous en ont proposé, mais il faut prendre du temps pour voir ce qu’ils peuvent apporter. »
Concernant le match contre Paris, qui permettra d’accélérer l’intégration des recrues, si ce n’est Seuteni, donc, et Teddy Thomas, ménagé, « le but sera d’être performant contre Montpellier. Les joueurs ont besoin d’avoir suffisamment de minutes dans les jambes. D’autres auront l’opportunité de lever la main. Mais il n’y aura pas deux 15 qui se succéderont », prévient O’Gara.

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