David Ortiz est passé à un cheveu, ou plutôt un point, de rentrer une nouvelle fois dans l’histoire du rugby français. L’entraîneur spécialiste des avants l’avait déjà fait avec le SU Agen en étant dans le staff de la première équipe à réaliser une saison vierge de victoire en Top 14 (2020-2021). Cette fois, cela aurait pu être beaucoup plus glorieux en étant à la tête de la première équipe de France féminine à atteindre la finale de la Coupe du monde. Mais pour la huitième fois en neuf tentatives, le rêve Bleues s’est arrêté brusquement face à la Nouvelle…
David Ortiz est passé à un cheveu, ou plutôt un point, de rentrer une nouvelle fois dans l’histoire du rugby français. L’entraîneur spécialiste des avants l’avait déjà fait avec le SU Agen en étant dans le staff de la première équipe à réaliser une saison vierge de victoire en Top 14 (2020-2021). Cette fois, cela aurait pu être beaucoup plus glorieux en étant à la tête de la première équipe de France féminine à atteindre la finale de la Coupe du monde. Mais pour la huitième fois en neuf tentatives, le rêve Bleues s’est arrêté brusquement face à la Nouvelle-Zélande (25-24), en demi-finale samedi dernier.
L’exploit a tenu à une pénalité ratée à la dernière minute par Caroline Drouin face aux championnes du monde en titre, les « Black Ferns », dans leur antre de l’Eden Park d’Auckland. Si près, si loin. « Être là, à la 80e et pouvoir passer devant, c’est quelque chose qui n’est pas anodin. C’est beaucoup de fierté, insiste David Ortiz. Même si les filles étaient déçues, elles ont malgré tout pris la mesure de leur performance. Jouer une nation comme la Nouvelle-Zélande dans son antre en demi-finale de Coupe du monde, ce sont des choses qui arrivent très rarement dans une vie. Elles ont rivalisé, elles avaient la gagne au bout du pied. Même s’il y a la déception de ne pas avoir réussi cet exploit, la première émotion reste de la fierté. »
Nommé en mai dernier dans le staff de Thomas Darracq comme spécialiste de la touche et de la défense, aux côtés de Gaëlle Mignot en charge de la mêlée et des attitudes au contact, l’ancien directeur du centre de formation de l’UBB (2010-2020) – qui était déjà intervenu auprès des équipes de France U20 et U18 garçons – découvre à 38 ans une nouvelle approche de son sport. « Vivre une aventure comme celle-ci, dans un pays où on sent la culture rugby transpirer de partout, c’est quelque chose d’extraordinaire, se réjouit David Ortiz. Ça restera une aventure à part. Je ne regrette pas mon choix d’avoir rejoint l’équipe de France féminine, même si c’est à l’opposé de ce que j’avais vécu jusque-là. »
Coacher une équipe de filles, même au plus haut niveau, n’aurait donc rien à voir avec ce qu’il avait connu avec les garçons du SU Agen en Top 14 puis en Pro D2 ? « L’approche est différente qu’avec les garçons, confirme David Ortiz. Avec les filles, on est beaucoup plus dans l’émotion, elles sont plus sensibles. Mais c’est très sincère et très humain. Ce groupe transpire la bonne humeur et la solidarité. C’est très différent de ce qu’on peut ressentir avec des garçons. On s’attache très vite à cette équipe où il y a de grandes personnalités. Je ne suis pas surpris par ce que je vis avec elles. C’est différent. Ce n’est pas le même public, il y a forcément un gap sur le plan physique et en termes de vitesse, mais ça reste du rugby. »
Alors que les Bleues venaient de dompter les « Black Ferns » quatre fois de suite, elles n’ont donc pas été capables de briser leur plafond de verre en Coupe du monde. « On n’est pas passé loin d’un superbe exploit et d’un match historique, regrette David Ortiz. Ce n’est pas le cas, mais ce qui est sûr, c’est que c’est un match qui va nous permettre de grandir, de gagner en expérience et en maturité. » Il en a fallu pour se remobiliser pour préparer le match pour la troisième place (samedi à 4 h 30, heure française) contre le Canada, battu 26-19 par l’Angleterre. On sait que ça va être une grande opposition. Et puis il y a quand même l’enjeu. On prépare ce match comme si c’était une finale », assure l’ancien entraîneur du SU Agen.
Au-delà de ramener une septième breloque en bronze (après 1991, 1994, 2002, 2006, 2014, 2017), les Bleues ont une autre motivation toute trouvée. « On a une équipe de compétitrices et les filles sont ultra-solidaires, insiste David Ortiz. Certaines vont prendre leur retraite. Il ne faut surtout pas se démobiliser parce que la troisième place est aussi importante pour leur offrir une belle sortie. Malgré la fatigue physique et émotionnelle, ce rendez-vous reste très important pour tout le monde. » Après cinq mois dans ses nouvelles fonctions, David Ortiz a aussi l’occasion d’ajouter une ligne supplémentaire à son palmarès après avoir contribué au sauvetage du SUA. Mais l’entraîneur des avants l’assure : « Quoi qu’il arrive, ça restera une super expérience gravée dans la mémoire. »
Découvrez l’offre Premium et tentez de gagner une voiture Toyota Aygo X Dynamic.