Une équipe de rugby, cela passe rarement inaperçu. Qui plus est lorsqu’il s’agit du XV de France de Fabien Galthié, se préparant pour les deux échéances majeures que représentent un Tournoi des VI Nations puis une Coupe du monde à disputer sur le territoire national. Dire cela, c’est mesurer l’intensité des deux stages que les rugbymen vivront dans les Landes, du dimanche 22 janvier au vendredi 3 février, puis au mois d’août. C’est aussi relever combien les atouts de ce territoire ont su convaincre un staff managé par Raphaël Ibañez, certes natif de Dax, de venir s’y préparer.
Ce choix de faire de Capbreton l’adresse du XV de France, officialisé depuis la fin de la tournée d’automne, a permis aux différents partenaires de se plier en…
Ce choix de faire de Capbreton l’adresse du XV de France, officialisé depuis la fin de la tournée d’automne, a permis aux différents partenaires de se plier en ovale pour répondre au mieux à cette quête de la performance. À quelques jours de l’arrivée de la délégation, formée de 85 personnes, la logistique s’organise.
La surface engazonnée du stade de football a, finalement, été retenue pour accueillir les entraînements des joueurs de rugby. Des oppositions avec les rugbymen de la sélection U20, également en stage dans les Landes, doivent avoir lieu.
Pour être au plus près des conditions du match que l’équipe de France aura à jouer en Italie, le dimanche 5 février, « le terrain sera tracé aux dimensions de celui de Rome, avec des en-but de 14 mètres de long », révèle Louis Galdos. Adjoint au maire de Capbreton en charge du dossier, il reconnaît l’envie de faire des lieux « une bulle » comprenant également le mur à gauche, repeint.
Tandis que des abords du stade ont été rénovés grâce à « des investissements prévus et des travaux avancés », la surface habituellement dédiée à la pelote basque deviendra, le temps du stage, une salle de musculation. « Le matériel arrive de Marcoussis cette semaine. » Un dojo est également prévu, de même qu’une salle destinée aux réunions et aux conférences de presse.
Le fronton servira quant à lui de parking pour les deux autobus aux couleurs du XV de France assurant le transfert des joueurs depuis leur site d’entraînement jusqu’à leur hôtel. Un transporteur privé a été engagé pour les derniers trajets, les bus fédéraux étant attendus à Rome pour l’arrivée de la délégation, l’après-midi du 3 février.
Mois de janvier inédit pour le Baya hôtel. Avec une facture réglée par la Fédération française de rugby, l’établissement sera « privatisé du 20 janvier au 3 février inclus », annonce son directeur général. Matthieu Cha a déjà supervisé l’accueil de délégations sportives, telles que les handballeuses de l’équipe de France. Mais leur nombre était sans commune mesure avec celui du XV de France.
« On est sur 85 personnes, dont les 42 joueurs, pour 13 nuits. » Avec 74 chambres, tous ne pourront pas bénéficier d’une chambre individuelle. Les six suites avec vue panoramique sur l’océan Atlantique reviendraient au staff. Les salons de l’établissement serviront de salle de réunion et de salle de soins.
Afin de satisfaire les besoins du XV de France, quelques renforts vont rejoindre les 46 salariés du Baya. Dix d’entre eux seront chaque jour en cuisine, pour préparer dès 6 heures les quatre repas des rugbymen. « Ils ne sont pas du genre à tremper du pain dans du lait, sourit Matthieu Cha au sujet du poids des portions donné dans les fiches recettes transmises. Sur l’alimentation, le cahier des charges établi par une diététicienne et une chercheuse en nutrition est extrêmement précis. »
Les 170 patients du Cers, le Centre européen de rééducation du sportif de Capbreton, croiseront peut-être les rugbymen du XV de France. « Les plateaux techniques seront disponibles à partir de 17 h 15. Puis la balnéo et les piscines leur seront réservées à 18 h 30 », précise le directeur adjoint du site, Vincent Delcros.
Voisin de l’hôtel des Bleus, l’établissement du groupe Ramsay prévoit également de « mettre à disposition du staff médical » le matériel habituellement utilisé par les soignants du Cers.
Diverses réunions avec les services de l’État et la gendarmerie ont eu lieu afin de sécuriser la venue de la délégation. Durant le stage, les effectifs de la communauté de brigades de Capbreton recevront le renfort du Peloton de sécurité et d’interventions de la gendarmerie (Psig) de Dax et de réservistes.
« Le XV de France vient préparer une échéance sportive majeure. Ce ne sont pas des vacances », rappelle Louis Galdos. « Fière et honorée », la Ville de Capbreton n’entend donc pas multiplier les événements lors de ces périodes de préparation, à l’inverse des perspectives envisagées durant les compétitions jouées.
« Pour ce premier stage, on va surtout mesurer l’impact que peut avoir l’équipe de France auprès des populations », note le maire de Capbreton. Mesuré à l’idée que la cité portuaire landaise puisse être ville étape du Tour de France, Patrick Laclédère se félicite en revanche d’accueillir « cette équipe tellement populaire ».
Entre travaux au stade, frais de sécurité et manifestations populaires à organiser, la municipalité entend consacrer « environ 100 000 euros » à ces venues du XV de France. Une partie de ce budget devrait servir à une fan zone, pour la diffusion des matchs du tournoi, sur la place de la mairie. « Pour la Coupe du monde, on installera l’écran sur l’esplanade de la plage de l’Estacade. » Deux vues sur des grands Bleus…

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