Le patron de la Fédération française de rugby s’est résolu à ne plus y exercer le moindre rôle jusqu’à l’appel de sa condamnation pour corruption. 
Pressé de toutes parts par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra , comme par le comité d’éthique de sa fédération (FFR), Bernard Laporte a maintenu la ligne exprimée dimanche dernier dans ces colonnes : pas question de démissionner de son poste de président . Mais il abandonne dans le même temps « l’ensemble de [ses] prérogatives ». Y compris son siège au conseil d’administration du GIP 2023, à neuf mois de la Coupe du monde en France. Le bureau fédéral du 6 janvier marquera la fin – au moins provisoire – de sa présidence, inaugurée en décembre 2016.

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Pour qu’il revienne aux commandes, il faudrait que la cour d’appel lui donne une réponse favorable, en effaçant la condamnation , le 13 décembre en première instance, à deux ans de prison avec sursis pour corruption passive, prise illégale d’intérêts, trafic d’influence, abus de biens sociaux et recel d’abus de biens sociaux. ­

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Bernard Laporte nie toujours toute participation à un pacte de corruption avec le président du club de Montpellier, Mohed Altrad. Vendredi, le dirigeant a précisé par écrit la mise en œuvre de son engagement à se retirer.

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Il a d’ailleurs fallu une deuxième version du courrier pour accéder à la pleine approbation du ministère. Qui a tenu à un ajout : que ce retrait s’effectue « dans l’ensemble des circonstances et instances impliquant la FFR ». « Le cadre désormais fixé est conforme aux garanties demandées par la ministre », nous a-t‑on fait savoir dans l’entourage d’Amélie Oudéa-Castéra.
Le 6 janvier, Laporte proposera ainsi un nom pour occuper un poste nouvellement créé de président délégué. Candidature qui sera soumise à la consultation des clubs par voie électronique. Si une majorité de « non » en ressortait, une nouvelle proposition serait alors faite pour une nouvelle consultation. Selon plusieurs sources, Patrick Buisson, vice-­président chargé du monde ­amateur, tiendrait la corde pour le rôle, devant Christian Dullin, secrétaire général.

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L’hypothèse Serge Simon, vice-président chargé de la haute performance, de la communication et des relations avec la Ligue, a été rendue difficile vendredi après l’appel par le parquet national financier de sa relaxe, pour prise illégale d’intérêts, dans l’affaire qui secoue au premier chef son ami.
Le volet principal du dossier porte sur les relations entre Mohed Altrad, homme d’affaires et président du club de Montpellier, et Bernard Laporte dont les ressorts avaient été révélés par le JDD en août 2017. Altrad, selon L’Équipe, a lui aussi fini par faire appel de sa condamnation (dix-huit mois de prison avec sursis, deux ans d’inéligibilité, 50 000 euros d’amende) pour corruption et trafic d’influence. 
Le patron de la Fédération française de rugby s’est résolu à ne plus y exercer le moindre rôle jusqu’à l’appel de sa condamnation pour corruption. 
Condamné mardi 13 décembre à deux ans de prison avec sursis pour corruption, Bernard Laporte a accepté de se mettre « en retrait » de ses fonctions de président de la Fédération française de rugby (FFR), sans pour autant démissionner.
La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a réagi à l’interview du président de la FFR, Bernard Laporte, dans les colonnes du JDD. Ce dernier refuse de quitter son poste jugeant que cela voudrait dire qu’il reconnaîtrait les accusations de corruption à son encontre.
INTERVIEW – Condamné pour corruption, le président de la Fédération française de rugby (FFR), Bernard Laporte, renvoie à une convocation du bureau fédéral la décision d’une éventuelle mise en retrait.
Trois jours après sa condamnation à de la prison avec sursis pour corruption passive et le trafic d’influence, le président de la FFR s’accroche à son poste mais commence à être cerné.
Bernard Laporte a notamment été condamné à deux ans de prison avec sursis et 75 000 euros d’amende. Quant à Mohed Altrad, il a été condamné à 18 mois de prison avec sursis.

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