Titulaire lors des deux dernières sorties européennes de l'USAP, le deuxième ligne, qui a soufflé sa 19e bougie lundi dernier, a appris sa convocation pour le Tournoi des VI Nations avec les Bleuets en rentrant de Bristol. Preuve que ses prestations sur les prés Crabos et professionnels sont prometteuses.Il affrontera l'Italie vendredi avec les Bleus.
Il fait partie de ces joueurs qui ont fait oublier que Perpignan ne jouait plus rien sur la scène européenne. Répandant même quelques sourires de satisfaction chez certains Catalans alors que les défaites s'empilaient. Ce joueur, c'est Bastien Chinarro. Le deuxième ligne usapiste est l'un de ces jeunes qui ont su marquer des points lors de ces deux matches de Challenge Cup, face à Glasgow et Bristol, lors desquels Bastien Chinarro a enchaîné deux titularisations.
Toutefois, lucide, il sait que ces 112 précieuses minutes passées sur les prés lui serviront pour la saison prochaine. "On m'a dit que si je continuais sur cette lancée, je n'aurai pas de souci à me faire pour l'avenir, entame le jeune homme, entre deux révisions pour ses partiels en études de kiné. Mais rien n'est sûr, donc je compte bien continuer à travailler pour revenir l'an prochain car, avec mon jeune âge et la maturité que je dois prendre, je ne pense pas faire d'autre feuille de match d'ici la fin de saison."
Ainsi, celui qui portait fièrement le numéro 4 catalan pour la première fois à Aimé-Giral contre Glasgow, franchit les étapes une à une. Il les passe d'ailleurs à vive allure. Arrivé tardivement dans le monde de l'ovalie, Bastien Chinarro a d'abord pratiqué pendant neuf ans le basket. En parallèle, il faisait un peu de rugby à l'UNSS au collège Saint-Louis-de-Gonzague, à Perpignan. "J'avais les qualités physiques qui font qu'on m'a dit de faire plus de rugby, se souvient-il. Puis, j'ai vite progressé car j'avais de bons entraîneurs et j'avais de bonnes aptitudes grâce au basket : je n'avais pas la peur du contact, j'étais très aérien et j'avais une bonne condition physique."
Un peu de travail technique et le voilà dans les rangs sang et or à l'aube de la saison 2019-2020. Il ne lui aura donc fallu que trois ans pour fouler les prés professionnels, à seulement 18 ans. "C'était une émotion toute particulière, raconte l'ancien de l'Entente la Têt, sourire aux lèvres. Je souhaite à tous les jeunes rugbymen de vivre ça. Même si, c'est vrai, c'est un moment stressant, cela reste du bon stress. Quand je suis arrivé dans le vestiaire, quelques heures avant le début du match, j'avais la boule au ventre mais surtout l'envie de bien faire car je sais où je suis ! Je suis au milieu de ce qui se fait de mieux en France."
Et c'est une quasi-certitude : il n'a pas été rongé par le stress. Mobile, proche du ballon et régulièrement utilisé sur les lancers en touche, il montre toute sa palette de jeu qui pourrait, toutes proportions gardées, s'apparenter à un Cameron Woki. "Je suis un deuxième ligne avec un jeu de troisième ligne, résume le fils de l'ancien deuxième ligne au double mètre de l'USAP, Samuel Chinarro. C'est-à-dire que j'essaye d'être au maximum présent autour du ballon." C'est ainsi, par exemple, qu'il a fait la dernière passe, certes de manière un peu chanceuse, pour Crossdale sur le premier essai perpignanais à Bristol. "Cela s'est vu que je suis monté en puissance au fil de ces deux matches, analyse le jeune homme. Même s'il faut encore que je progresse sur le plan défensif, c'est pour cela que j'ai eu un long débriefing avec Gérald Bastide (entraîneur de la défense de l'USAP, NDLR)."
Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, celui qui étudie à Gérone a appris, en descendant de l'avion en revenant de Bristol, sa convocation avec l'équipe de France U20 pour le prochain Tournoi des VI Nations, la veille de son 19e anniversaire.
ud83dudd25 Elle est là, la ????? de notre équipe de #FranceU20 !
Voici le nom des ?? ??????? pour la préparation des #SixNations ! ud83cuddebud83cuddf7
Début du Tournoi le 3 février ud83dude0d pic.twitter.com/p77fU3aNgV
"Tout s'enchaîne, se marre-t-il. C'est très satisfaisant de pouvoir réaliser ce genre d'objectif." C'est donc avec beaucoup de fiertés et pas mal de confiance que le jeune Perpignanais a découvert ses nouveaux coéquipiers, à Capbreton, ce samedi 28 janvier. "Je les ai rejoints un peu plus tard car je devais passer des examens", explique Bastien Chinarro. Il fait partie du groupe qui participera, au moins, aux deux premières rencontres face à l'Italie, le 3 février prochain, et l'Irlande, le 10 février prochain. De quoi espérer une deuxième sélection, après celle honorée à Rome lors d'un match de préparation remporté 31-15 face à l'Italie.
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