Une victoire (face à Monaco, à Perpignan) et deux finales perdues cet été (face à Monaco également) lors des trois étapes estivales du Supersevens, le rendez-vous des équipes pro du rugby à sept : il n’en fallait pas plus pour faire de la Section Paloise l’une des équipes phares du tournoi final qui se tient à la Défense Arena à Paris, samedi 19 novembre 2022.
Geoffrey Lanne-Petit, manager du 7 palois qui débutera face à Bayonne à 14 h 16 avant de retrouver éventuellement le vainqueur du match UBB-Racing, se montre enthousiaste à défaut d’assumer un statut de favori parmi les huit équipes.
Il semble que l’équipe a évolué depuis les trois premières étapes. Pouvez-vous nous présenter votre équipe ?
D’une part, le nombre de joueurs est passé de 15 à 13 – pas de notre volonté, mais parce que c’est la règle pour la finale. On se présente avec une équipe rajeunie, mais des joueurs qui ont déjà participé à des étapes d’été. Certains ont moins de temps de jeu que ceux que nous avions l’habitude de voir en Top 14 (le champion olympique fidjien, « Mini » Tuimaba, sera notamment absent, NDLR), mais qui n’ont pas moins d’ambition et d’envie de bien faire. Une majorité de joueurs du groupe espoir, ou de jeunes professionnels. Ils ont bien la tête à cette étape de Supersevens, vont bien la préparer, et seront à 200 % pour bien y figurer.
Pour ce tournoi final, y a-t-il une revalorisation des équipes ?
Sachant qu’une finale va apporter plus de notoriété, de publicité à leur équipe de Top 14, certains le prennent très au sérieux comme le Racing qui engage une majorité de joueurs pro, même si certains n’ont pas pratiqué le 7 depuis longtemps, ce sont des joueurs confirmés. Monaco a fait un recrutement extraordinaire avec des joueurs des meilleures nations du World Series capables de se libérer ; ils se sont constitué une vraie armada pour être capables de gagner cette finale, à l’image de ce qu’ils font depuis deux ans. Les autres équipes se présentent quasiment avec les mêmes effectifs que cet été. Les Baabaas avec une majorité de spécialistes, l’UBB aussi, le Racing avec une majorité de joueurs espoirs mais très entraînée, qui se prépare bien pour cette échéance.
Comment vous situez-vous, après avoir fait mieux que vous défendre face à Monaco en particulier ?
On a été loin d’être ridicules car le challenge, quand on est le Petit Poucet face à l’ultra-favori, on met les bouchées doubles. On est dans le même état d’esprit, on se concentre avant tout sur le quart face à Bayonne, on ne pense pas du tout au Racing (adversaire potentiel en demies, NDLR) et un match potentiel face à Monaco ensuite. On a un statut de favori face à Bayonne de par nos résultats cet été – on les a battus en demi-finale à Perpignan –, il faudra qu’on assume. Ensuite, tout s’inversera et on reviendra à notre statut d’outsider qui nous ira très bien.
Ce sera l’occasion pour certains joueurs qui n’ont pas trop joué cette saison de se montrer. On pense à Clément Mondinat, à Alexis Levron…
Clément n’avait jamais trop touché au rugby à 7 avant de participer aux étapes d’été – il ne pouvait pas avant car il n’était pas majeur l’an dernier. Il est totalement dans sa filière, il peut répéter des efforts de grosse intensité – plus que beaucoup de joueurs confirmés de Top 14 confirmés. C’est un gros duelliste, même avec un gabarit assez restreint, il a une capacité à faire jouer autour de lui, provoquer de plaquages ratés.
Sur un terrain de 7, il arrive à faire encore plus de différences. Et c’est un très bon dropper, j’espère que ça va se voir. Si l’équipe va bien, il peut illuminer la journée. Alexis n’a pas eu l’occasion de se montrer avec le 15 cette année, où la concurrence est plus difficile. Il se voit faire une carrière dans le 7, j’espère que ce sera un bon moyen pour lui de se relancer, d’exploser et de nous apporter tout ce qu’il peut.
Y a-t-il des postes déterminants dans le rugby à 7, comme la « colonne vertébrale » du 15 ?
Non, chaque joueur a un profil atypique, c’est encore plus marqué qu’à 15. Si je devais choisir, ce serait notre dropper, celui qui tape les coups d’envoi car si on a quelqu’un capable de mettre le ballon là où il veut, à lober les blocs saut, à poser le ballon là où va arriver notre principal jumper, c’est une grosse arme.
Est-ce un jeu de défense ou d’attaque ?
La meilleure défense, c’est l’attaque ! On va tout faire pour essayer de marquer plus que les autres.