Publié le 24/08/2022 à 12h00
Guillaume Clerc
Après avoir goûté au dernier carré de Pro D2, avec la joie d’un barrage victorieux puis la frustation d’une élimination en demi-finale, l’USON a remis l’ouvrage sur le métier à l’aube de sa sixième saison dans l’antichambre de l’élite. Avec l’ambition de revivre ces émotions printanières. « On n’a pas le droit de viser moins haut, ce ne serait pas logique », annonce Régis Dumange, qui se montre pourtant vigilant avant le lancement des hostilités.
Tous nos articles de la préparation de l’USON Nevers
« On a déjà vu que les reprises étaient plus compliquées pour les équipes qui ont disputé les demi-finales la saison précédente. Il peut parfois y avoir une forme de suffisance et, en plus, on reprend l’entraînement plus tard que la plupart de nos concurrents. Donc il faut faire attention. » L’ambition reste élevée, sans faire du Top 14 une obsession. Loin de là. « La Pro D2 est un championnat de développement et de formation, ce qui nous correspond bien. On irait faire quoi en Top 14?? Pour y exister, il faut un budget d’au moins 25 millions d’euros. »
Les deux matches de préparation (défaites contre Aurillac et Vannes) ont montré que les adversaires de l’USON étaient plus avancés dans leur préparation. Ce qui ne suscite pas d’inquiétude démesurée chez le patron du club.
« Il faut aussi remettre les choses en perspective. Ce sont des matches pour travailler, on a essayé des choses, on a fait jouer des jeunes, tout ne peut pas être parfait. Avec beaucoup de nouveaux joueurs, les automatismes ne sont pas encore acquis. On n’était pas prêt mais on a des joueurs de qualité, avec de gros potentiels. Cette équipe va monter en puissance. Il faut peut-être qu’on simplifie les choses pour le début du championnat, qu’on revienne aux fondamentaux, c’est ce qui nous a réussi et c’est ce qui fonctionne en Pro D2. »
Je fais confiance aux anciens, ceux qui joueront leur sixième saison de Pro D2 à Nevers, comme Hugues Bastide, Rudy Derrieux ou Julien Kazubek pour montrer le bon cap.
L’USON n’a pas été épargnée par les blessures lors sa préparation estivale et a aussi protégé certains joueurs afin qu’ils soient en forme pour la première journée et ce premier déplacement à Montauban. « Notre colonne vertébrale était moins solide parce qu’on n’a pas voulu prendre de risque avec certains joueurs, qui seront prêts pour Montauban. On est déjà passé par là, après notre première participation à la phase finale, avec une préparation qui avait été délicate. Ce qui me fait dire qu’on a maintenant de l’expérience pour gérer ces périodes. Je fais confiance aux anciens, ceux qui joueront leur sixième saison de Pro D2 à Nevers, comme Hugues Bastide, Rudy Derrieux ou Julien Kazubek pour montrer le bon cap ».
Recevez par mail notre newsletter USON Jour de match et retrouvez les informations essentielles et exclusives sur votre club favori.
Newsletter. Pour connaître toutes les infos sur l’USON Nevers et la saison de Pro D2, abonnez-vous gratuitement à notre newsletter ”USON, jour de match !”
En recrutant de jeunes joueurs, l’USON a poursuivi une politique sportive qui veut miser sur le long terme. « Pour cette saison, on a quinze joueurs du centre de formation qui sont amenés à évoluer dans le groupe professionnel. Sur le recrutement, on ne va pas chercher des noms ronflants mais on investit sur la formation. C’est un travail de fond, qui demande de la patience pour obtenir des résultats. Les effets bénéfiques sont parfois plus longs à se dessiner. Mais ça profite davantage au territoire, avec des joueurs qui vont ensuite renforcer des clubs régionaux. »
L’agrandissement du centre de formation fait partie des priorités du club et devrait être lancé avant la fin de l’année. Pour le projet concernant le stade, il faut au préalable trouver un accord pour racheter les terrains situés derrière la tribune Nièvre, ainsi que des financements. « Je veux bien amorcer la pompe mais je ne peux pas tout faire tout seul. Je n’ai pas le droit de mettre l’entreprise en danger. Il faut du soutien sur le plan financier. J’ai trouvé de l’écoute auprès des collectivités, que ce soit la municipalité, l’agglomération et le conseil départemental, mais il faut aussi de l’argent. »
Même avec de bons résultats sportifs, on a une partie des supporters qui n’est pas revenue.
En améliorant la qualité d’accueil au Pré-Fleuri, l’USON pourrait aussi reconquérir le public qui n’est pas revenu au stade depuis le Covid. « On a perdu 30 % de billetterie. On a 2.000 abonnés de moins par rapport à la saison 2018-2019. Même avec de bons résultats sportifs, on a une partie des supporters qui n’est pas revenue. Peut-être qu’il y a un essoufflement, ou les gens ont pris l’habitude de regarder les matches à la télé. Il faut qu’on arrive à offrir autre chose à notre public, au niveau des prestations ou des infrastructures. Mais je sais aussi qu’on est dans un département qui n’est pas riche, avec des salaires assez bas. Avec l’inflation actuelle, peut-être que les gens ont juste du mal à s’offrir un abonnement. »
Guillaume Clerc
Vous pouvez envoyer cet article par email à vos amis.
1 commentaire
Paul58 a posté le 24 août 2022 à 14h52
Évidemment que l’on ne peut viser moins haut . Le président Dumange a mille fois raison .
Je réponds J’alerte
Aidez-nous à améliorer notre site en répondant à notre questionnaire.