• À lire aussi: Qatar 2022: le Canada est de retour au Mondial de soccer après 36 ans

Il s’agit d’une troisième présence au Mondial pour les Sénégalais, qui se sont distingués en remportant la coupe d’Afrique des nations le printemps dernier, un premier titre continental pour les « Lions ».
Dirigée par Aliou Cissé, la sélection sénégalaise a des attentes élevées en vue de ce voyage au Qatar. Et cette équipe sera testée dans ce groupe qui offre une belle opposition.
L’objectif pour les Sénégalais est simple : il faut atteindre le deuxième tour. On sent que les attentes sont relativement élevées, même si le pays n’est pas un habitué de la Coupe du monde. Cela dit, les « Lions » ont les munitions nécessaires pour avoir les moyens de leurs ambitions.
Toutefois, ils devront se débrouiller lors des premiers matchs sans l’attaquant vedette Sadio Mané, blessé à la jambe droite. 

L’entraîneur Félix Sanchez, qui sort du pipeline de Barcelone, dirigeait les Qataris quand ils étaient jeunes et il est à la tête de la sélection nationale maintenant. C’est donc un travail de très longue haleine qui a été accompli depuis que le pays s’est vu octroyer le tournoi, il y a 11 ans.
Le Qatar a pris les grands moyens pour bien se préparer en participant à la Copa America en 2019 et à la Gold Cup en 2021, compétition lors de laquelle l’équipe a atteint la demi-finale, s’inclinant 1 à 0 face aux États-Unis.
Le défi du Qatar est de bâtir une formation solide malgré une petite population. Il y a 2,5 millions d’habitants, dont 90 % sont des expatriés. On retrouve donc environ 250 000 résidents qataris. C’est un minuscule bassin. Mais les enfants des expats ont grandi, ce qui a élargi le bassin.
Par contre, la force du pays hôte est d’être relativement peu connu dans le monde du soccer. 

Pas facile de se démarquer en Amérique du Sud quand il y a le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et la Colombie. 
L’Équateur mise souvent sur son endurance physique pour progresser et éventuellement user l’adversaire.
Cette formation a un petit quelque chose de spectaculaire dans son jeu offensif parfois échevelé, mais c’est aussi une formation qui pourrait causer la surprise parce qu’elle joue sans peur.
Et le plus beau dans tout ça, c’est que c’est un groupe très jeune si on fait abstraction des deux gardiens trentenaires. Il y a finalement des similitudes avec la sélection canadienne, qui est aussi jeune et qui vise à brouiller les cartes dans son groupe. 

Les Néerlandais sont des habitués de la Coupe du monde et pourtant, ils n’y étaient pas il y a quatre ans. Les Néerlandais ont tendance à fonctionner par petits coups.
Cette équipe, qui nous avait habitués à des feux d’artifice en attaque, va surtout se démarquer défensivement si elle veut passer à la phase éliminatoire.
Il y a tout de même Memphis Depay, qui est au sommet de son art à la fin de la vingtaine. 
Il est capable d’animer une rencontre dans le dernier tiers adverse.
Les Néerlandais seront testés rapidement puisqu’ils se mesureront au Sénégal d’entrée de jeu, ce qui devrait nous donner une bonne mesure de la qualité de cette sélection.

Après des décennies d’attente, les Anglais commencent enfin à voir le bout du tunnel. Ils ont été finalistes à l’Euro l’an passé et ont pris la quatrième place en Russie, en 2018. Mais les Anglais n’ont pas remporté un tournoi majeur depuis 1966. Cette fois-ci, ils sont tout près des favoris et peuvent aspirer aux plus grands honneurs. Pour autant que les astres s’alignent pour eux. Est-ce que Harry Kane va réussir là où les David Beckham, Wayne Rooney, Frank Lampard et Steven Gerrard ont échoué ? Il faut aussi compter sur le sélectionneur Gareth Southgate, qui est en mesure de tirer le meilleur de ses hommes. Il subsiste tout de même certaines questions à presque toutes les positions, sauf en défense, ce qui fait en sorte qu’on ne peut pas prédire un premier Mondial en plus de 50 ans aux Anglais. Mais dans les mois qui ont suivi le décès de la reine Elizabeth II, la nation peut se galvaniser et tout est possible. 

Avec un automne terni par le non-respect des droits de la personne, disons que le foot n’est peut-être pas la première chose dont on devrait parler chez les Iraniens. Ceux-ci ne sont jamais parvenus à atteindre le deuxième tour de la Coupe du monde. C’est un groupe très relevé duquel les Perses risquent d’avoir beaucoup de mal à s’extirper. Histoire de donner un électrochoc, on a réembauché, en septembre, le sélectionneur Carlos Queiroz, qui avait occupé ce poste de 2011 à 2019, menant son équipe au Mondial en 2014 et en 2018. Mais il n’y a pas de grande vedette pour transporter le club, outre l’entraîneur. Un voyage en huitièmes de finale risque d’attendre encore au moins quatre ans. 

Il y a quelques années, les États-Unis faisaient partie de la crème de la CONCACAF avec le Mexique. C’est moins vrai maintenant, surtout que l’équipe du sélectionneur Gregg Berhalter a dû trimer dur pour obtenir sa qualification malgré beaucoup de qualités. Il s’agit d’une formation remplie de talent avec des joueurs qui évoluent dans les grands championnats, mais on ne semble pas être capable de trouver une véritable identité à ce groupe. La faute de Berhalter ? Peut-être. Du moins, c’est ce que ses détracteurs avancent. Un match préparatoire contre le Japon en septembre qui s’est soldé par une défaite de 2 à 0 n’a rien fait pour rassurer les partisans américains qui se posent de nombreuses questions sans avoir toutes les réponses puisque le projet de jeu est encore très flou. 

Aussi étonnant que ça puisse paraître, c’est seulement le deuxième Mondial des Gallois, qui y ont participé pour la première fois en 1958. Bref, il y a pire que le Canada. Il faut toutefois remettre les choses en contexte. Le soccer est populaire au Pays de Galles, mais pas autant que le rugby, qui est le sport numéro un. Le problème gallois, c’est d’avoir un bon personnel de soutien pour les quelques joueurs d’élite qui tentent de tirer la sélection vers le haut, un peu comme l’a fait Gareth Bale dans les dernières années. Dans ce groupe entièrement ouvert, ils pourraient causer une surprise comme ils l’ont fait en atteignant les demi-finales de l’Euro en 2016. Mais avec une bande de joueurs majoritairement issus de la deuxième division anglaise, les possibilités demeurent limitées.

S’agira-t-il de la dernière Coupe du monde de Lionel Messi ? À 35 ans, c’est fort possible. 
Les Argentins ont en tout cas pris les moyens pour que celui-ci soit dans de bonnes dispositions puisque l’« Albiceleste » a gagné la Copa America l’an passé. C’est en quelque sorte un plafond de verre qui a été brisé par Messi, celui ayant toujours cherché le succès en sélection nationale. Le dernier gain des Argentins au Mondial remonte à 1986, avec Diego Maradona. 
Drôle de hasard, c’était la seule présence du Canada à cet événement avant cette année. Est-ce un présage ? N’allons pas dans l’ésotérisme. 
Il y a toutefois un projet de jeu intéressant et une défensive digne de ce nom pour appuyer Messi qui peut se charger de l’attaque avec ses acolytes. Il faut considérer les Argentins parmi les favoris, mais il faut aussi être réaliste et ne pas s’attendre à ce que Messi porte seul l’équipe sur ses épaules. 

On ne voit pas l’Arabie saoudite comme une puissance du soccer et pourtant, il s’agit d’une sixième participation au cours des huit derniers tournois. Et les Saoudiens disputent cette compétition chez leurs voisins immédiats. Ils auront donc certainement de nombreux partisans dans les tribunes. C’est toutefois une sélection qui n’a pas l’habitude de sortir de la phase de groupe. Il faut dire que les Saoudiens jouent presque tous localement, ce qui est un peu une anomalie quand il est question des sélections présentes à la Coupe du monde. L’équipe s’appuie entre autres sur le milieu de terrain Salem al-Dossari, un vétéran de grand talent qui peut rassembler ses coéquipiers. La formation est bien dirigée par le Français Hervé Renard, bien en selle jusqu’en 2027 après un renouvellement de contrat ce printemps. Mais il sera difficile de s’extirper de ce groupe très compétitif. 

Habituellement une puissance de la phase qualificative de la CONCACAF, le Mexique a terminé sur un pied d’égalité avec le Canada avec 28 points, mais a pris le deuxième rang en raison d’un différentiel de buts moins favorable. 
Et pourtant, on a eu l’impression que les Mexicains ont été chancelants dans cette compétition même s’ils n’ont subi que deux revers en 14 matchs. Le problème vient du fait qu’il ne semble pas y avoir beaucoup de leadership au sein de cette sélection. 
De fait, c’est tout le soccer mexicain qui semble un peu en déroute. La question est de savoir si cette équipe sera en mesure de se relever durant le Mondial ou si elle va carrément piquer du nez. Les Mexicains ont atteint la ronde des 16 lors des sept dernières Coupes du monde, mais ça s’est toujours arrêté là.
On se questionne sérieusement à savoir s’ils seront même en mesure de sortir de la phase de groupe plutôt que de savoir s’ils seront capables d’aller plus loin que le premier tour éliminatoire. Le plus inquiétant, c’est qu’il ne semble pas y avoir de réelle relève, signe d’une sélection en déclin. 

Avec un pilier comme Robert Lewandowski, les Polonais doivent sortir de ce groupe, mais ça ne sera pas une mission facile, car l’Argentine est un candidat sérieux et le Mexique est un sac à surprises. 
C’est aussi un objectif qui échappe depuis très longtemps à la Pologne, qui est sortie de la phase de groupe pour la dernière fois en 1986. C’était juste après une génération dorée qui avait terminé au troisième rang en 1974 et en 1982. À 34 ans, Lewandowski fait encore les beaux jours du FC Barcelone, mais il ne rajeunit pas, et l’avenir commence maintenant pour les Polonais s’ils veulent profiter des qualités de leur attaquant émérite.
C’est d’autant plus vrai que l’entourage de Lewandowski est nettement plus intéressant cette fois. Il est mieux épaulé et on a développé le fond de jeu pour mettre ses qualités en valeur, ce qui pourrait causer des cauchemars pour certaines défenses de ce groupe. Tout va dépendre de la capacité des Polonais à bien faire prendre la mayonnaise dans sa courte préparation avant le Mondial.

C’est une sélection de qualité, mais qui vient avec son lot d’histoires. Les Français sont tenants du titre et sous Didier Deschamps, l’équipe a connu de bonnes performances. 
Sur le plan offensif, les « Bleus » sont équipés avec le Ballon d’or, Karim Benzema, de même que Kylian Mbappé. Ils devront toutefois se passer de Paul Pogba, qui a déclaré forfait en raison d’une blessure. 
Logiquement, la France se trouve au sommet de la liste des favoris, pas seulement parce qu’elle est championne en titre, mais parce qu’elle compte sur un effectif solide à toutes les positions. 
De plus, malgré un certain conservatisme, Deschamps a su modeler cette équipe pour qu’elle soit performante. 

Les Danois en sont à une sixième participation au Mondial. Seront-ils en mesure de répéter l’exploit de l’an passé lors de l’Euro ? 
Une remise en contexte s’impose. Lors d’un match de phase de groupe contre la Finlande, Christian Eriksen s’est effondré, victime d’un arrêt cardiaque. Dix minutes ont été nécessaires pour tenter de le réanimer sur le terrain, un défibrillateur étant même utilisé pour relancer son cœur. Sans doute portée par cette histoire, la sélection danoise a pris l’Europe par surprise et a atteint la demi-finale qu’elle a perdue contre l’Angleterre. 
Ayant maintenant un défibrillateur automatique implanté, Eriksen est de retour sur la scène mondiale. Est-ce que ça sera suffisant pour inspirer sa nation ? Fort probablement, mais sportivement parlant, le pays scandinave a de quoi prétendre à une place en phase éliminatoire. Sans dire que la qualification est assurée, il n’y a pas de raison qu’ils se fassent doubler par l’Australie et la Tunisie, les Danois ayant de la qualité à tous les postes. 

Il s’agit d’une sixième participation pour les Australiens qui sont parvenus une seule fois à atteindre la ronde des 16. 
La sélection s’est qualifiée un peu par la peau des fesses et est à des années-lumière de la France et du Danemark.
Les « Socceroos » risquent de surtout servir de préparation pour leurs partenaires de groupe qui aspirent à aller le plus loin possible dans ce tournoi. Il faudra pratiquement un miracle pour que les Australiens puissent de sortir de ce groupe. Pour les plus jeunes, il s’agira d’une bonne dose d’expérience. 

Les Tunisiens savent qu’ils risquent de servir de chair à canon pour les grosses pointures du groupe. Leur ambition sera certainement de battre l’ancien colonisateur, la France. 
Cette équipe en sera à une sixième participation, mais elle n’a jamais été en mesure de sortir de la phase de groupe.
Qui plus est, elle n’affiche que deux victoires en 15 parties au Mondial. Il y a une petite chance qu’elle parvienne à causer une surprise, mais il faudra que tous les astres soient alignés et que les meilleurs joueurs offrent des prestations de calibre international, dont Wahbi Khazri. 
Il faudra surtout qu’elle présente un bien meilleur visage que lors de la dernière Coupe d’Afrique des nations.

L’Espagne a connu un véritable âge d’or entre 2008 et 2012, remportant deux fois l’Euro et une Coupe du monde. Depuis, les Espagnols tentent de reproduire ce genre de succès sans complètement y parvenir. En 2018, au Mondial en Russie, ils ont atteint les huitièmes de finale et lors de l’Euro, l’an passé, ils se sont rendus en demi-finale. On peut avancer que le pays est dans une période de transition. Cela dit, il compte sur de jeunes joueurs qui permettent d’envisager l’avenir avec espoir. On parle ici de Pedri, de Ferran Torres et d’Ansu Fati. Pour eux, cette Coupe du monde pourrait bien servir à apprendre à gagner avec cette sélection pour ensuite présenter un visage très dangereux en 2026. Il faut aussi porter attention à l’entraîneur, Luis Enrique, qui n’hésite pas à écarter des vétérans de son effectif. Son jeu créatif rend son équipe difficile à affronter. 

L’Allemagne a des choses à se faire pardonner après une Coupe du monde catastrophique en 2018 en Russie. Les Allemands ont été incapables de s’extirper de la phase de groupe, une première depuis 1978. Il va sans dire que c’est inacceptable pour une nation quatre fois championne du monde. La « Manschaft » devra se relever sans le sélectionneur Joachim Löw qui faisait partie du décor depuis près de 20 ans dans divers postes. Les Allemands se sont qualifiés avec panache pour ce tournoi, signe que le train semble être de retour sur les rails. Ils peuvent compter sur des pièces de bonne qualité en Joshua Kimmich, Kai Havertz et Serge Gnabry. 

Le Costa Rica a eu besoin de passer par les matchs de barrages interconfédération pour assurer sa place à cette compétition, étant incapable de devancer le Canada, le Mexique et les États-Unis dans la CONCACAF. Il aura d’ailleurs fallu une prestation de grande qualité du gardien Keylor Navas pour que les Costaricains écartent la Nouvelle-Zélande lors de ce match de barrage. Le petit pays d’Amérique centrale fait un peu figure de parent pauvre dans ce groupe très fort. Il lui sera à peu près impossible de s’imposer, car si l’Allemagne ou l’Espagne devait trébucher, on risque fort de voir le Japon mettre le pied dans le cadre de porte. 

Le Japon n’a jamais été en mesure de franchir la ronde des 16es de finale et il y a de l’espoir cette année malgré le groupe dans lequel l’empire du Soleil-Levant se trouve. L’équipe compte sur de nombreux athlètes d’expérience, mais aussi sur de très bons jeunes, comme Takefusa Kubo. Parmi les vétérans, Takehiro Tomiyasu et Takumi Minamino ont goûté au football anglais. Les Japonais ont été convaincants pendant la qualification de la Confédération d’Asie, même s’ils ont été les derniers à avoir leur billet sur quatre équipes. Ils sont en mesure de causer une surprise grâce à un jeu défensif sans faille et à de l’opportunisme à l’attaque. 

Les « Diables rouges » occupent le deuxième rang du classement de la FIFA, derrière le Brésil. On le comprend aisément puisqu’ils sont très constants depuis plusieurs années. L’an passé, à l’Euro, ils ont atteint les quarts de finale, mais lors de la Coupe du monde de 2018, ils ont terminé troisièmes après s’être inclinés en demi-finale contre la France, éventuelle championne du tournoi. Les Belges comptent toujours sur une défense de première qualité et sur un Thibaut Courtois en pleine forme dans le filet. Ils ont possiblement le meilleur milieu de terrain de la planète en Kevin De Bruyne, qui fait la pluie et le beau temps à Manchester City. Le point d’interrogation se situe en attaque avec un Romelu Lukaku qui se cherche depuis qu’il a rejoint Chelsea l’année passée. Si celui-ci peut retrouver sa superbe, les Belges vont sortir aisément de ce groupe et pourraient faire un bon petit bout de chemin. Et la bonne nouvelle, c’est que Lukaku est très bon sur la scène internationale. 

La feuille d’érable flottera sur la Coupe du monde pour la première fois depuis 1986, seule autre participation canadienne à l’événement. Les choses ont bien changé et l’unifolié n’y sera pas seulement pour apprendre, même si c’est ce que l’équipe risque de retirer le plus de cette participation. On peut rêver, advenant que la Croatie ou la Belgique trébuche. Le Canada est bien équipé devant la cage avec Milan Borjan, il possède une défense assez solide et un milieu de terrain compétent. 
Les flancs sont intéressants avec Tajon Buchanan, à droite, et Alphonso Davies, à gauche. Celui-ci devient pratiquement un milieu offensif dans le dernier tiers adverse. À l’attaque, Jonathan David est un marqueur redoutable et Cyle Larin est fiable. Mais surtout, cette équipe pas très âgée va emmagasiner beaucoup d’expérience pour le tournoi de 2026 qui sera joué dans ses terres. Les jeunes d’aujourd’hui seront alors les vétérans de la prochaine sélection et ils auront une Coupe du monde derrière la cravate. 

Cette équipe, c’est celle de Luka Modric, qui, malgré ses 37 ans, est encore en très grande forme. C’est fort probablement son dernier Mondial. Il y a quatre ans, les Croates ont pris un peu tout le monde par surprise en atteignant la finale contre la France. Il s’agit d’une formation plutôt jeune, dont les joueurs sont dispersés aux quatre coins de l’Europe. On ne peut certainement pas négliger le talent de cette sélection qui est à la fois hargneuse et talentueuse. Une victoire contre la Croatie est toujours chèrement payée. Tout comme une défaite d’ailleurs. Un candidat logique pour passer au tour suivant. 

Le Maroc retourne au Qatar où il a de bien mauvais souvenirs. En décembre, les Marocains se sont inclinés aux tirs au but contre l’Algérie en quarts de finale de la Coupe d’Arabie. La question est de savoir si son joueur étoile, Hakim Ziyech, sera dans de bonnes dispositions, lui qui n’était pas en bons termes avec l’ex-sélectionneur Vahid Halilhodzic, remplacé par Walid Regragui. On peut percevoir le Maroc comme la troisième roue du carrosse derrière la Belgique et la Croatie, mais il s’agit de l’un des effectifs les plus doués d’Afrique. Il y a donc un coup à jouer pour ce pays. C’est une équipe qui possède beaucoup de talent à toutes les positions et qui pourrait causer la surprise.

La « Seleção » est certainement favorite pour remporter un groupe plutôt énigmatique. Avec une tête d’affiche comme Neymar, le Brésil est entre bonnes mains sur le plan offensif. Il y a maintenant 20 ans que les Brésiliens n’ont pas soulevé la coupe du monde, ça commence à faire longtemps. Qui plus est, ils se sont inclinés contre l’Argentine en finale de la dernière Copa América. Cela dit, cette défaite a été la seule de 2021 pour les Brésiliens qui n’ont accordé que cinq buts cette année-là. Et en 2022, ils ont une fiche de cinq victoires et un match nul. Ils sont donc très sérieux dans leurs prétentions. Outre Neymar, il faudra regarder Vinicius Junior, l’étoile montante du pays d’Amérique du Sud. 

Les « Lions indomptables » sont des habitués de la Coupe du monde puisqu’ils en sont à leur huitième participation. Ils ont atteint les quarts de finale une seule fois et c’était en 1990. Aussi bien dire une éternité. Pauvres d’eux, ils se retrouvent au sein d’un groupe hautement compétitif dans lequel chaque club peut sérieusement espérer se qualifier pour le tour suivant. Les Camerounais peuvent compter sur beaucoup d’expérience pour tenter de s’extirper de cette compétition très serrée. Du lot, on pense au capitaine, Vincent Aboubakar. L’équipe est dirigée par Rigobert Song, un ex-joueur de la sélection qui a participé à quatre Coupes du monde. Il connaît le tabac. 

La Serbie a peut-être échoué dans sa tentative de se qualifier à l’Euro 2020, mais elle s’est drôlement bien reprise lors des qualifications pour ce Mondial en terminant au sommet de son groupe avec six gains et deux verdicts nuls, envoyant le Portugal en éliminatoires. Ils sont donc à prendre au sérieux avec le vétéran capitaine Dusan Tadic, un joueur créatif qui sait déranger l’adversaire dans son organisation. Les Serbes ont marqué le plus grand nombre de buts (18) de leur groupe de qualification et il est facile de comprendre pourquoi. On retrouve aussi Aleksandar Mitrovic et Luka Jovic comme options offensives. Ils sont donc équipés pour faire mal. Si la défense tient, ça s’annonce intéressant. 

Les Suisses se sont qualifiés pour cette Coupe du monde avec aplomb, dominant leur groupe avec cinq victoires et trois matchs nuls. Ce qui impressionne toutefois, ce sont les deux petits buts accordés en huit rencontres. Cette unité défensive est presque impénétrable et va faire pester même la meilleure attaque de ce groupe. Il ne faut toutefois pas penser que la Suisse s’assoit en défense ; elle est très bien capable de briser un rival avec du jeu méthodique. En milieu de terrain, Xherdan Shaqiri, du Fire de Chicago, en MLS, est l’homme de confiance et il est capable de dénouer un milieu adverse avec une passe.

Il s’agit probablement de la dernière chance pour Cristiano Ronaldo, 37 ans, de remporter la Coupe du monde, lui qui a déjà goûté aux joies de la victoire à l’Euro 2016. Les Portugais vont tenter d’atteindre la phase éliminatoire pour une sixième fois de suite. Il est bien évident que tous les yeux seront rivés sur Ronaldo, qui a tendance à s’illustrer quand les projecteurs sont sur lui. Derrière la vedette, il y a d’autres artisans offensifs qui peuvent tirer leur épingle du jeu. Et pourtant, c’est surtout en défense que les Portugais se démarquent. On a toutes les raisons de croire qu’ils seront en mesure d’obtenir une des deux positions de tête de ce groupe et de passer au tour suivant. 

Voilà une équipe talentueuse, mais qui manque de constance. Une sortie en quarts de finale de la dernière Copa América n’est rien pour aider les choses. Les Uruguayens ont atteint les quarts en 2018, en Russie, s’inclinant contre la France, qui a plus tard remporté le Mondial. La « Celeste » se démarque certainement par sa force de frappe offensive avec des noms comme Darwin Nunez, Luis Suarez et Edinson Cavani. Suarez et Cavani en sont peut-être à leur dernier tournoi et ils voudront aller le plus loin possible. L’Uruguay doit simplement trouver un certain équilibre entre l’attaque et le jeu défensif. À cet égard, le jeu de l’arrière Diego Godin sera révélateur. 

Le Ghana fait un retour au Mondial après avoir raté celui de 2018. Il le fait après une brillante qualification en Afrique. Les « Étoiles noires » sont de grosses pointures du soccer africain et ils l’ont prouvé en passant très près de participer aux demi-finales en 2010, s’inclinant aux tirs au but contre l’Uruguay. Tiens, tiens. Cette équipe n’a peut-être pas les gros noms de la sélection d’il y a une dizaine d’années, mais Thomas Partey et Mohammed Kudus devraient transporter leurs coéquipiers. Cette formation présente des qualités que les amateurs québécois apprécient : un côté rugueux et beaucoup de détermination. Ce sont des attributs qui peuvent mener loin. Une Coupe d’Afrique des nations ratée pourrait leur servir de motivation additionnelle. 

La dernière fois que la Corée du Sud n’a pas été de la Coupe du monde, c’était en 1982. Les Coréens en sont donc à leur 10e apparition consécutive. Ils ont obtenu leur meilleur résultat, une quatrième place, en 2002, quand ils accueillaient l’événement, conjointement avec le Japon. Ils ont perdu leur dernier match de qualification, mais en avaient auparavant remporté sept de suite. Ils ont été incapables de sortir de la phase de groupe lors de leurs deux dernières participations, c’est donc l’objectif cette fois-ci. Il y a toutefois trois gros obstacles qui se dressent sur leur chemin au sein d’un groupe très compétitif dans lequel il est difficile de déterminer un favori clair et net avant les premiers matchs. Le sort de la Corée du Sud repose sur les épaules de Son Heung-min, prolifique marqueur de Tottenham. 

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter
Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d’utilisation.

source

Catégorisé:

Étiqueté dans :

,