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Bastien Prudhomme, de Quessy, ancien du lycée hôtelier de Soissons, est le majordome de l’équipe de France de football. Il a passé les 37 jours au Qatar avec eux. Il revient sur ce poste qu’il occupe depuis un an lors d’une visite dans son lycée.
Il y a des clins d’œil du destin qui sont savoureux. Bastien Prudhomme est né le 13 juillet 1998, à Quessy, près de Chauny. Soit le lendemain de la première victoire de l’équipe de France de football en Coupe du monde. Or, aujourd’hui, ce jeune homme n’est autre que le majordome de l’équipe de France de football. Avec cette fonction qu’il exerce depuis début 2022, il s’est donc retrouvé pendant 37 jours au Qatar, avec la délégation française qui n’a perdu qu’en finale face à l’équipe d’Argentine. « Ma maman ne voulait pas accoucher le 12 juillet, parce qu’elle voulait voir la finale de la Coupe du monde, se rappelle-t-il avec un sourire, et elle a donc tout fait pour que l’événement n’arrive pas ce jour-là. Je suis né le lendemain. »
Plus de vingt ans plus tard, Bastien a failli se retrouver rattrapé par l’histoire footballistique française puisqu’il a intégré le centre national du football à Clairefontaine depuis 2022 et son entrée dans le groupe Sodexo. « À un moment, le groupe m’a proposé soit d’intégrer Roland Garros, soit Clairefontaine. Cela m’a fait sourire puisque moi, je suis plus rugby. Mais j’ai choisi le football et Clairefontaine. » Après Vincennes et les courses, autre lieu où il a travaillé pour Sodexo, voici le célèbre « château », surnom de la résidence qui accueille l’équipe de France dans les Yvelines.
« J’ai fait les trois déplacements en Croatie, Autriche et Danemark, dans le cadre de la Ligue des nations. Puis en juillet, nous sommes partis en repérage au Qatar, pour voir l’hôtel que l’équipe de France allait avoir. » Son rôle de majordome, maître d’hôtel pour les Bleus, est simple : répondre aux sollicitations et besoins des 25 footballeurs sélectionnés par Didier Deschamps. D’où cette obligation de connaître l’environnement qu’il allait avoir pendant la Coupe du monde avec le groupe du sélectionneur de l’équipe. Un homme qui a impressionné Bastien dans sa façon de gérer le groupe. « C’est simple, je m’en inspire dans ma façon à moi de gérer des équipes. Ce qu’il a réussi est sans doute une des raisons principales du bon chemin des Bleus dans ce mondial. »
De son côté, Bastien a dû apprendre à travailler dans un pays avec une culture bien différente. « Si certaines parties du staff travaillent en vase clos, moi j’ai des rapports dans mes missions au quotidien avec notre environnement. Nous avons trouvé l’équipe de l’hôtel assez ouverte pour satisfaire les demandes. De toute façon, il y avait une fierté d’accueillir les champions du monde en titre. Vous avez dû voir les images des retours de l’équipe à l’hôtel. Au départ, c’était sympa puis au fur et à mesure des matches à élimination, c’est devenu une vraie fête. »
Notamment après la victoire contre la Pologne, où même des joueurs comme Griezmann, une fois la rencontre gagnée, se réjouissaient du retour de l’équipe de France dans l’hôtel. « Cet hôtel était vraiment bien pour ce groupe car il y avait des espaces verts, et surtout les joueurs ont pu avoir plusieurs jours avec leur famille. Même si ce sont des joueurs pros, ce sont avant tout des pères, des maris, des frères, des gens qui aiment voir leur famille. Il y a vraiment eu une ambiance de groupe qui était super-agréable. »
« Participer à cette aventure au Qatar a été exceptionnel. Au retour, l’accueil à l’hôtel devant 50 000 personnes est inoubliable. »
Si les joueurs, au fur et à mesure de la compétition, voyaient la tension augmenter, ce stress n’a pas épargné le staff. Et donc Bastien : « Plus la compétition avançait, plus j’étais fatigué car une compétition comme cela, c’est 37 jours sans repos. Mais, les joueurs sont pros. Ils savent se gérer et ne font pas d’excès. » Cette proximité entraîne bien sûr des liens assez forts avec les joueurs. « On se tutoyait, nous servons parfois de confidents, mais en restant à sa place. Il y a des limites à ne pas dépasser. » Le jeune homme n’en dira pas plus à ce sujet.
« C’était un moment exceptionnel, ces 37 jours, et j’ai eu la chance d’être au Crillon avec les joueurs quand ils sont revenus du Qatar à Paris. Voir les 50 000 personnes qui les ont acclamés, c’était quelque chose. »
Depuis le 2 janvier, Bastien a retrouvé Clairefontaine. Par contre, il ne verra plus le président de la fédération y venir : Noël Le Graët a été « mis en retrait ». « Il a été un bon président mais aujourd’hui, ce n’est plus l’homme de l’époque », commente sobrement le jeune homme.
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