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L'edito du lundi par Emmanuel Massicard…
Pas question de revenir encore ici sur la logique d’une Coupe d’Europe ouverte aux quatre vents de la mondialisation et qui tente de dénicher en Afrique du Sud l’universalité qu’elle n’a pas su épouser à domicile, sur le Vieux Continent.
Après tout, il faut avancer. En commençant d’abord par se dire la vérité : le souffle de la nouveauté n’a pas tout dépoussiéré sur le front européen. Champions et Challenge Cup gardent leurs clichés : rusticité des affrontements malgré quelques matchs plus ouverts qu’ailleurs et qui entretiennent la flamme, absence de surprises, matchs reportés, impasses, calendrier et formules alambiqués. On se dit forcément que la plus prestigieuse des compétitions intercontinentales réservées aux clubs, future Coupe du monde de la catégorie, mérite beaucoup mieux en termes d’exposition, de mise en scène et de niveau. Tout ça est encore à peaufiner, voire même à inventer. Tant qu’il y a de l’espoir…
L’autre vérité concerne les clubs français, qui souffrent face à la concurrence anglo-irlandaise et désormais sud-africaine. Seuls les « Stade » rochelais et toulousain tirent avantageusement leurs marrons du feu, et sont déjà qualifiés pour la phase finale du printemps.
Pas vraiment une surprise, on vous l’accorde. Car les deux derniers vainqueurs de la Champions Cup sont nos deux vraies superpuissances, constellations d’internationaux et antichambres du XV de France. Ils ne se cachent plus. Ces deux-là sont donc fidèles au rendez-vous et c’est une première bonne nouvelle en cette année de Coupe du monde qu’il vaut mieux aborder vêtus d’une armure taillée dans la confiance.
La Rochelle et Toulouse font la course en tête. Ils sont quasiment à leur main. En Top 14, ils forment même un drôle de trio avec le… Stade français qui vient créer un effet de surprise somme toute rafraîchissant. On verra si ça dure, jusqu’au bout de la saison. Ou si les Parisiens seront contraints de lâcher prise, face aux deux cadors.
En Champions Cup, le plateau est assez relevé pour qu’il y ait encore un doute sur l’identité du futur vainqueur, soit le premier au palmarès intercontinental. Nous en sommes loin, dans notre championnat. Et ce serait encore pire, si le rugby avait sacrifié ses phases finales au souffle du professionnalisme. Toulouse n’aurait pas seulement l’allure d’un Paris Saint-Germain qui a tué tout suspens en Ligue 1 de football, il en serait la copie ovale.
Heureusement, on ne touche pas aux bijoux de famille ! Aussi injustes soient-elles, parfois abruptes, illogiques et incohérentes, les phases finales sont là pour faire mousser le rugby jusqu’au bout du calendrier. Elles sont notre espoir et notre folie. Elles sont notre frisson. Elles sont, surtout, ce trésor si particulier que les footeux nous envient, eux qui ont déjà gravé la médaille d’or au nom du PSG pour les dix prochaines années.
Elles sont notre ADN et l’on se dit forcément qu’elles pourraient faire toute la magie de la future Coupe du monde des clubs, ainsi dépouillée du superflu et contrainte d’aller à l’essentiel. Pour le meilleur du rugby
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