Chanzy avait déjà vécu ça en 2014, puis en 2016. Mais en six ans, on peut perdre le goût des bonnes choses. Alors ce dimanche 29 mai 2022, jour qui fera date dans l’histoire du SA XV, c’était double, voire triple dose. De tout. De bonheur, de sourires, d’embrassades, de…
Chanzy avait déjà vécu ça en 2014, puis en 2016. Mais en six ans, on peut perdre le goût des bonnes choses. Alors ce dimanche 29 mai 2022, jour qui fera date dans l’histoire du SA XV, c’était double, voire triple dose. De tout. De bonheur, de sourires, d’embrassades, de chants. De bière aussi, forcément.
Ce n’est pas tous les ans que l’on fête une montée, alors le SA XV l’a fait et en beauté. Plus d’une heure après la victoire sur Valence/Romans qui les a propulsés en Pro D2 un an après la descente, les joueurs angoumoisins, quelques-uns en slip de bain, étaient au milieu de la pelouse, cernés par des centaines de supporters pour un clapping de plus et des refrains à en perdre la voix : « On est en D2, on est en D2 ! », « Charentais, Charentais, Charentais ! ». Et l’incontournable « Ici, ici, c’est Chanzy ! »
Il fallait fêter la montée bien sûr, mais aussi celle des espoirs qui rejoignent l’élite après avoir battu Béziers dans le même temps en demi-finale. Les célébrations devraient durer jusqu’à mercredi pour les plus courageux. Rendez-vous est pris jeudi pour une petite journée d’entraînement afin de préparer la finale qui les opposera samedi prochain 15h30 à Blagnac à Massy, qui a effacé sa défaite de l’aller (21-9) en torpillant Albi (40-10).
Privé de bouclier en 2016, seule année où la FFR n’a pas organisé de finale de Fédérale 1, le SA XV a un trou à remplir dans son armoire à trophées. Son président Didier Pitcho en a fait un objectif.
Il l’a dit et répété après le match. Donnant rendez-vous à dimanche prochain 19h pour fêter, en ville cette fois, la fin de saison. Avant de présenter un à un les héros de la saison au public, avec une mention particulière à l’applaudimètre pour Matthieu Ugalde, Marvin Lestremau, Pierre Laffite, mais aussi et surtout les tauliers Shalva Sutiashvili, Guilaume Laforgue et bien sûr Pierre Sagot, parmi ceux qui ne seront plus là la saison prochaine (lire encadré).
“On va essayer d’aller chercher un titre”, insistait Vincent Etcheto, forcément plus mesuré en évoquant le prochain rendez-vous de Blagnac: « Notre finale à nous, elle était aujourd’hui ». A juste titre.
Samedi prochain, l’enjeu sera purement honorifique. Ce dimanche, il était énorme, à la mesure de l’attente d’un public qui avait rempli jusqu’aux cintres les tribunes d’un stade Chanzy violet de la tête aux pieds, pour vivre une après-midi stressante comme seules les phases finales en réservent.
Car rien n’a été simple face à un VRDR venu jouer son va-tout après sa défaite du match aller (13-20), et qui a fait la course en tête. Les Damiers ont en effet ouvert le score (0-3, 18e). Et après l’égalisation de Saubusse (3-3, 22e), ils ont ramené la marque à une égalité parfaite sur l’ensemble des deux matches grâce à un essai en première main d’Emerson : 3-10 (31e), 5-5 aux points terrains, et deux essais partout.
Heureusement, le SA XV, après avoir tant péché par excès de maladresse pendant 40 minutes, avait l’excellent goût d’inscrire juste avant la pause un essai par Lestremau, son douzième cette saison, au terme d’une action magnifique (10-10, 40+2e).
Valence/Romans reprenait bien le score dès la reprise (10-13, 42e), mais malgré un déchet technique qui l’a longtemps empêché de concrétiser sa domination, le SA XV reprenait enfin la main sur un essai plein champ de Mau (15-13, 53e), qui réveillait Chanzy.
Valence/Romans laissait passer une occasion en or en vendangeant dans la foulée une pénaltouche. Son point fort. Comme un signe du destin. Car derrière, Manu Saubusse récompensait la mainmise de son équipe en passant deux pénalités (21-13, 62e, 68e) qui obligeaient les Drômois à aller deux fois à l’essai pour espérer décrocher les tirs au but.
Giresse en inscrivait un à la dernière minute (21-18, 80e), mais Price ne trouvait pas la touche sur la dernière pénalité en faveur de son équipe. C’est même Raïvono qui s’offrait un saut de l’ange dans l’en-but adverse au bout du temps additionnel au milieu de la liesse populaire. Essai refusé sans que grand monde ne s’en rende compte. Ne s’en soucie.
Car Monsieur Charabas venait de siffler la fin du match. Et le début des festivités.
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