Il venait juste de rentrer chez lui, dans sa région des Hauts-de-France, pour continuer à jouer au rugby. Et c’est en pratiquant sa passion qu’il a brutalement perdu la vie. Le jeudi 3 novembre, vers la fin de l’entraînement du soir entre 19 heures et 21 heures, Grégoire Boidoux s’est effondré sur la pelouse du Stadium MEL à Villeneuve-d’Ascq (Nord). « Victime d’un arrêt cardiaque inopiné alors qu’il participait à un exercice sans intensité particulière », selon son club, l’OMR Marcq Rugby Lille Métropole, le jeune homme de 19 ans ne s’est pas relevé. Transporté en urgence au CHR de Lille, il a été placé en coma artificiel. Grégoire est décédé ce week-end, « de causes naturelles », précise le club.
A l’heure où la France du rugby se réveillait avec une onzième victoire de suite du XV de France, les yeux encore brillants de l’exploit de Damian Penaud, à l’heure où tous les clubs de l’hexagone s’apprêtent à jouer leurs sacro-saints matchs du dimanche après-midi, la terrible nouvelle est tombée. L’ovalie a perdu l’un des siens. Très vite, sous la publication de la nouvelle sur la page Facebook de l’OMR, les hommages pleuvent, venus de proches ou d’anonymes, de toute la France. La famille du rugby est endeuillée.
L’OMR Marcq Rugby Lille Métropole a la douleur de vous faire part du décès de Grégoire Boidoux. Le club, profondément…
Grégoire Boidoux était un de ces enfants du rugby, qu’il a découvert dans une région où ce sport est loin d’être roi. A 13 ans, le grand adolescent évolue au Touquet Etaples Rugby Club (TERC), une équipe de la Côte d’Opale où il a fait ses premières classes. Le potentiel du jeune homme le pousse à s’envoler loin de chez lui, dans le Pays basque, sur cette terre baignée de rugby. Grégoire Boidoux intègre le centre de formation de l’Aviron Bayonnais en 2018, à 15 ans. Il y restera 4 ans. « C’est un centre de formation d’un club de Top 14, le niveau d’entraînement est très élevé, il avait une très bonne condition physique », assure un proche de son club dans le Nord.
A Bayonne, Grégoire franchit quelques paliers, entrecoupés par les coupures liées au Covid. Il dispute des matchs avec des sélections régionales et évolue avec les équipes de jeunes du célèbre club basque. Il figure aussi dans le groupe bayonnais qui a disputé une étape du SuperSevens, le circuit pro de rugby à 7, le 13 août dernier. La saison dernière, en parallèle de sa formation à l’Aviron bayonnais, il avait passé une année en double licence dans le club voisin de l’Anglet Olympique Rugby Club (AORC). Il y jouera avec l’équipe Espoirs, mais aussi une rencontre avec l’équipe première, alors en Fédérale 1 (depuis promue en Nationale 2, comme l’OMR).
« Il venait de retrouver son Nord natal et le club de Marcq-en-Barœul, indique l’AORC sur sa page Facebook. Grégoire laissera un très bon souvenir de son trop court passage dans notre club. Un garçon charmant, impliqué et toujours avec le sourire. » Le « smile », c’est aussi ce dont se souvient l’une de ses amies, se remémorant sur le réseau social les étés passés dans un club de vacances sur les plages du Touquet.
Attaché à sa région, Grégoire, qui laisse derrière lui ses parents, un frère et une sœur, était donc tout juste revenu dans le Nord. « Un choix personnel », d’après son club. « Il revenait dans la région pour prendre du plaisir en club », selon une autre source. Il n’était à l’OMR que depuis une semaine quand a eu lieu le drame. De vibrants hommages lui ont été rendus dimanche après-midi sur les terrains où évoluaient les équipes du club endeuillé. Comme toute la famille du rugby.
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