France Rugby Fauteuil
À l’approche des Mondiaux de rugby-fauteuil (10 au 16 octobre au Danemark), Jonathan Hivernat se confie sur la préparation de l’équipe de France. Le capitaine des Bleus se veut ambitieux, lui dont la saison va également tourner autour d’un projet de haute performance mis en place avec le Stade Toulousain.
L’équipe de France de rugby-fauteuil a pris part au Quad Nations, tournoi de préparation avant les Mondiaux. Quels enseignements tirez-vous de cette compétition ?
Je pense que l’on a pu voir nos qualités et aussi que face à ces nations-là, il nous faut vraiment être irréprochables. Chaque détail compte pour pouvoir remporter le match, la rencontre peut basculer à tout moment. C’est ce que nous avons un petit peu vécu. On a eu du mal à rentrer dans le premier match face au Canada avec peut-être un manque de rythme, mais aussi de sérieux dans notre entame qui nous a un petit peu éloignés de ce premier match qui était, je pense, à notre portée. Face à la Grande-Bretagne, on a pu se retrousser les manches, on a continué à essayer de gommer les imperfections, à progresser ensemble tout en faisant tourner pas mal de lignes pour garder une certaine fraîcheur. Il nous manque encore certaines petites choses, comme le fait d’être irréprochable dans notre jeu d’attaque, mais je pense qu’on fait partie des meilleures défenses au monde. Je souligne vraiment l’état d’esprit conquérant que j’ai pu retrouver aux championnats d’Europe. Je pense que ça ne fait que confirmer qu’on sera prêts.
Justement, ces Mondiaux approchent. Honnêtement, que peut viser cette équipe de France ?
Je pense qu’on a notre destin en main pour performer aux championnats du monde. Mais il faut être exigeants et très sérieux. Ça devrait être très disputé, on peut créer la surprise face à ces grandes nations qui sont professionnelles aujourd’hui. Ces nations sont en avance, tandis que de notre côté, nous préparons des championnats du monde avec uniquement un stage et un tournoi. Donc il faut être réaliste, même si ce n’est pas une excuse, nous sommes moins bien préparés que les grandes nations. Mais nous avons une très belle équipe, un état d’esprit et une cohésion qui font qu’on peut espérer réaliser de très belles choses.
Outre cette aventure avec l’équipe de France, comment se profile votre saison avec le Stade Toulousain ?
C’est une saison qui va être assez chargée, placée sous le signe du haut niveau. Nous avons changé de gymnase, nous allons désormais avoir plus de créneaux et être moins dans l’amateurisme. Nous mettons en place un projet de haute performance avec le club, en étroite collaboration avec les préparateurs physiques du Stade Toulousain. Tout cela va nous permettre de fortement progresser en explosivité, puissance et endurance. Je vois ça comme un passage obligé pour pouvoir rester au niveau, défendre pleinement nos couleurs et surtout être au rendez-vous sur les très grands matches.
Le Stade Toulousain Handisport souhaite mettre en place deux équipes, une en Nationale 1 et une en Nationale 2. Ça va permettre aux jeunes prometteurs de côtoyer le championnat français et ce qui se fait de mieux. En Nationale 1, il y aura six équipes en tout avec des matches aller-retour. Il y aura aussi le retour de la Coupe de France.
Avec le Stade Toulousain, on compte également faire beaucoup de tournois internationaux et même des stages. L’idée, c’est de faire ce périple que nous n’avons jamais pu faire en raison du Covid. Au début de l’année 2023, le but est de passer trois semaines aux États-Unis. Cela s’inscrit toujours dans cette perspective de perfectionnement et de haute performance. Après, il y aura différents tournois qui sont très connus dans le monde du rugby fauteuil. La dernière perspective, c’est de pouvoir aller au Canada et de participer à un stage avec l’équipe nationale à Montréal. Le programme avec le Stade Toulousain s’annonce donc très chargé.
Un mot également sur le rugby à XIII fauteuil, où vous allez retrouver l’équipe de France…
Je suis sélectionné pour les championnats du monde qui auront lieu au mois de novembre, je fais partie de la liste des 12 joueurs qui participeront à l’événement. J’étais réserviste, mais suite à un forfait, la sélection a fait appel à moi. C’est évidemment une grande satisfaction. C’est un choix sportif qui tourne en ma faveur, mais je sais que l’autre réserviste aurait également pu être appelé. J’ai eu une pensée pour lui, qui aurait aussi mérité d’être de l’aventure. Comme j’ai pu le dire au sélectionneur, je vais me préparer au mieux pour ces Mondiaux, pour être au service du collectif. Je n’aurais jamais pensé prendre part à une compétition internationale dans cette discipline, qui est très exigeante physiquement. Je suis prêt à saisir cette opportunité et à contribuer pleinement lors de ces championnats du monde.
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