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Recrue phare du Biarritz Olympique, le demi-de-mêlée Baptiste Germain est arrivé du Stade Toulousain auréolé d’un titre de champion de France, et d’un autre de champion d’Europe. Repositionné à l’ouverture depuis deux matches, il raconte son arrivée au Pays Basque.
S’il y a un joueur dont les supporters du Biarritz Olympique attendent beaucoup, c’est Baptiste Germain. Venu en prêt du Stade Toulousain à l’intersaison pour gagner du temps de jeu en Pro D2 , le demi-de-mêlée, doublure d’Antoine Dupont à Ernest Wallon, a fait forte impression il y a deux semaines pour la victoire à Montauban … alors qu’il jouait à l’ouverture . Champion de France et d’Europe en 2021, le jeune demi polyvalent (il aura 22 ans le 21 novembre prochain) raconte, au soir de la défaite à Aguiléra contre Agen , son arrivée et son acclimatation dans la cité thermale.
Franchement, trop bien. Il y a vraiment des mecs en or ici. On se régale, on bosse vraiment tous ensemble et l’intégration s’est très bien passée, ça a été vraiment très très facile pour moi. Après, c’est vrai qu’au niveau rugbystique, le plan de jeu est un peu différent, donc il a fallu que je me réadapte à un nouveau style de jeu. Par contre, collectivement et au niveau de l’équipe pure et dure, je me régale ici avec des mecs vraiment au top. Quand je regarde notre groupe, je nous vois mal ne pas aller chercher quelque chose à la fin de la saison.
C’était un choix moitié imposé, moitié voulu. Avec le nombre de joueurs à mon poste qui allaient être à Toulouse cette saison, les membres du staff ont estimé que ça allait être compliqué pour moi de jouer malgré les bons matchs que j’avais fait avec eux en Top 14 et en Coupe d’Europe. Donc je n’ai pas trouvé ça déconnant de venir dans un club comme Biarritz, qui en plus prône le jeu offensif. Pour moi, l’objectif c’est d’aller chercher une vraie saison pleine et de ne pas être un titulaire un peu “par défaut”, comme je pouvais l’être à Toulouse. Je veux vraiment montrer et exprimer mes qualités au fil des matchs. Donc oui, il m’avait été suggéré d’être prêté, mais la décision finale me revenait. J’ai trouvé que ça serait une bonne opportunité pour moi de venir faire mes armes en Pro D2, pour m’épaissir et prendre de l’expérience pour l’année prochaine, qui sera en plus une année un peu charnière avec la Coupe du monde. Donc je me dis que j’aurai ma carte à jouer. Mais cette année je suis au BO, et je donnerai tout jusqu’à la fin de la saison pour aller chercher quelque chose, pourquoi pas un bouclier. J’espère jouer contre Biarritz l’année prochaine, mais en Top 14.
Oui, ça m’a fait cogiter. Je ne vais pas vous mentir, je me suis posé certaines questions, mais j’ai la chance d’avoir un entourage très proche qui a su me conseiller et me rassurer sur certaines choses. Et le club ici m’a aussi rassuré sur certains points. Ensuite, j’ai pesé le pour et le contre et je me suis dit “Pourquoi tu vas là-bas ? C’est pour jouer au rugby.” Tant pis si la douche est froide, je suis là pour le rugby. Je suis venu pour progresser, et pour jouer. Donc j’ai posé le pour peser le pour et le contre. Et je me suis dit que l’extra sportif n’impactera jamais sur le rugby.
Je me sens bien. J’ai eu de très bonnes sensations en première mi-temps contre Agen. La semaine précédente à Montauban, il y a eu beaucoup de commentaires autour de mon match. Mis à part être efficace au pied, je n’ai fait que trois passes. Je n’avais pas été fulgurant dans le jeu. Contre Agen, c’est vrai que j’ai eu beaucoup plus de ballons et beaucoup plus d’espaces pour montrer mes qualités. Mais au final, montrer ses qualités à défaut du collectif, comme j’ai pu le faire sur certains franchissements, ça ne sert à rien, ce n’est pas efficace. C’est à moi de rectifier le tir et d’être plus efficace sur ces franchissements dans les semaines suivantes pour qu’on finisse dans l’en-but.
Oui, après la concurrence, je pense que je l’ai un peu plus que connue à mon poste à Toulouse. Il y avait un demi-de-mêlée, Antoine Dupont, qui était plutôt bon chaque week-end (rires). La concurrence, je l’ai toujours connue. Je suis partie de Bordeaux parce que j’avais une concurrence rude devant avec Yann Lesgourgues et Maxime Lucu qui arrivait de Biarritz et derrière , je me suis mis aussi dans la difficulté en allant à Toulouse et en ayant aussi cette concurrence-là. Mais je pense que sur mes deux années, j’ai montré que je pouvais aller chercher des matches et des feuilles de match dans un club comme le Stade Toulousain. Donc moi, la concurrence, je sais ce que c’est. Maintenant, que ça soit en dix ou en neuf, tant que j’ai un numéro dans le dos et que je suis sur le carré vert, c’est là que je prends mon pied, que je me régale. Donc moi, si on me dit de jouer n’importe où sur le terrain, c’est le plus important et je prends du plaisir.
Ce qui avait été convenu, c’était que j’aie du temps de jeu. Même les dirigeants du BO m’avaient dit que ça serait le cas. J’étais content parce que j’avais fait des bons matches amicaux, mais je pense qu’ils ont voulu jouer sur la continuité de la saison dernière avec des mecs qui avaient l’habitude de jouer ensemble, et je pense ne pas avoir convaincu sur mes rentrées précédentes à la mêlée. Le début de saison a été un peu difficile. La seule titularisation que j’ai eue, ça a été un peu compliqué ici. C’était contre Mont-de-Marsan, je suis sorti à la mi-temps… Je n’ai pas trouvé de continuité, mais j’espère avoir montré, malgré la défaite contre Agen, qu’à titre individuel, quand on me fait jouer sur la continuité, je peux faire certaines choses assez convaincantes.
Peut-être. C’est vrai que sur certains moments, en conquête, on a manqué peut-être un peu d’efficacité et de précision. Mais c’est trop facile de jeter la pierre sur les avants quand on joue derrière, surtout qu’ils peuvent me taper sur les doigts dans le vestiaire en me disant mais “toi, tu me l’a pas lâché, le ballon, quand tu commences à percer.” Donc on a eu un peu d’imprécision sur sur ces rampes de lancement là où on aurait pu, je pense, rivaliser avec Agen par exemple, dans le jeu d’avant. Et je pense que, mine de rien, on a déjà montré que devant on arrive à rivaliser et qu’on arrive à être durs. Mais peut-être aussi qu’il faut l’être plus tôt dans le match.
À titre personnel, il faut aussi que j’apprenne à savoir ralentir, même quand je perce. Les postes de 9 et 10 l’imposent, mais il faut sentir les mecs à côté de soi, regarder les avants, voir s’ils sont un peu fatigués ou pas. Si on est dans une bonne dynamique, il faut accélérer, mais il faut avant tout sentir les mecs, pour savoir à quel moment calmer un peu le jeu, gérer un peu plus la rencontre.
La prochaine échéance pour Biarritz, c’est ce vendredi 21 octobre à 21h. Une deuxième réception d’affilée, contre Colomiers, actuel dauphin d’Oyonnax, avec cinq points d’avance sur le BO, 9e du classement général.
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