Il fallait que ça arrive un jour. Il fallait que l’Angleterre et la France se rencontrent au moins une fois en phase finale d’une grande compétition dans un match à élimination directe. Le duel tant espéré aura lieu dans une Coupe du monde, pas moins. Le rendez-vous est pris, coché à samedi soir au stade d’Al Bayt, pour une opposition déjà excitante entre deux sélections au style de jeu globalement assez similaire fait de transitions rapides vers l’avant avec des joueurs supersoniques comme fers de lance.
Sortis en tête de leur groupe respectif, Anglais et Français vont passer dans ce quart de finale un test grandeur nature qui dira beaucoup de leurs réelles capacités dans ce Mondial. « La France, c’est notre défi, ce sera une rencontre incroyable à préparer », assure l’entraîneur des Trois Lions, Gareth Southgate. Jamais encore l’Angleterre ni la France n’ont affronté dans cette Coupe du monde une équipe prétendument du même niveau. Une opposition d’ores et déjà excitante de par son intérêt sportif et les histoires connexes entre deux pays qui savent autant s’aimer que se détester. Et si on devait se mouiller, se tenter à un pari, on prendrait le risque d’affirmer que cela ne se terminera pas à 0-0.

Depuis le début de cette Coupe du monde, la France et l’Angleterre, championne du monde en 2018 pour la première, finaliste du dernier Euro pour la seconde, ont montré les visages d’équipes qui peuvent être bousculées, parfois timides, comme ce fut le cas dimanche soir en huitièmes contre la Pologne et le Sénégal, pendant 30 minutes. Des formations défensivement perfectibles qui n’ont pourtant encaissé que deux et quatre buts depuis le début du Mondial.
Des statistiques qui ne disent pas tout des failles et de certaines largesses exploitables, seulement que le gardien anglais Pickford est plus décisif que Lloris, jusqu’à présent. Ces équipes sont à l’inverse offensivement hyper talentueuses. Depuis le début du Mondial, l’Angleterre a inscrit 12 buts en quatre matchs et la France neuf, cette impression laissée qu’elles pourraient encore monter en puissance sur la quinzaine restante.

Si les Anglais auront leur mot à dire samedi, c’est surtout parce qu’ils ont trouvé une organisation qui permet aux excentrés Foden et Saka de débouler sur les côtés, à Kane de jouer en meneur de jeu mais aussi de finir les actions et au milieu de terrain Bellingham de montrer toute l’étendue de son talent, à seulement 19 ans. Le rapport de force avec Rabiot et Tchouaméni sera intéressant à observer.
La France, elle, aura des coups à jouer en insistant sur la lenteur de la défense axiale anglaise qui pourrait d’ailleurs être retravaillée pour tenter de contenir les attaquants français, Kylian Mbappé en tête, lui dont la confrontation directe avec le latéral droit Kyle Walker sera l’une des clés du match. Les forces et faiblesses de chacun sont connues. Et il n’y aura qu’un seul demi-finaliste…

Toute l’actualité du football

source

Catégorisé:

Étiqueté dans :

,