Si les Panthères de Düsseldorf n’ont pas sauvé leur place parmi l’élite du football américain allemand (GFL), il y en a au moins un dans l’équipe qui a marqué des points ! Pour sa première expérience chez les professionnels, le Quimpérois Melvin Palin a terminé meilleur scoreur (deux touchdowns) de la franchise qui l’avait recruté en mai, au sortir de son cursus à Bishop Université (Canada). « Promu, on se doutait que ce serait compliqué. C’est dommage que ça se termine sur une relégation (pour un point, défaite 13-7 et victoire 13-8 contre Paderborn) », dit le receveur éloigné (wide receiver) de 25 ans.
Malgré la descente, le grand Breton (1,88 m) n’a, lui, pas manqué son envol dans la ville du réalisateur Wim Wenders. « J’ai vraiment aimé cette saison, je pense avoir fait de bonnes choses. Ma formation en université au Canada m’a sans doute aidé à bien appréhender cette année : en termes de connaissances du jeu, d’ajustements, de niveau de jeu ».
Bien lancé – « J’ai inscrit mon premier touchdown sur ma première réception » -, il aurait aimé enchaîner. « Mais je n’ai pas reçu tant que ça de balles. J’ai su être productif quand j’ai eu des occasions ». Il avait pourtant sur le dos « les défenseurs les plus forts qu’il n’ait jamais rencontrés. Des Américains formés en première division universitaire, qui ont fait des camps NFL ou des matchs de présaison ».
Sa saison dans l’un des championnats les plus cotés d’Europe n’a pas échappé aux entraîneurs nationaux, qui l’ont invité à un camp d’entraînement, mi-septembre à Reims. « On était 18 receveurs sur la liste, huit ont été retenus. On a fait trois entraînements avec des séquences de jeu. Là-bas, tout le monde était bon mais il fallait le montrer sur le terrain. »
Il n’aura fallu que quatre jours aux coachs pour annoncer sa sélection à Melvin Palin, premier Breton pris dans l’escouade offensive, convoqué au côté du défenseur vannetais Pierre Courageux pour affronter l’Autriche en Ligue des Nations, le dimanche 9 octobre (14 h *). « Je n’étais pas sélectionnable durant ma scolarité à Bishop et à la première occasion où je peux y prétendre, je suis retenu. C’est une fierté, pour moi, ma famille, mes amis, ma ville et le club de Quimper. Quel que soit le sport, j’ai toujours été un fan de l’équipe de France, de la Marseillaise. Ça va être le match dont je serai sûrement le plus fier depuis le début de ma carrière ».
Une première qui est une affiche : la revanche de la finale 2018 (victoire de la France 28-14) ! « L’Autriche, ce sera encore très fort avec des joueurs des franchises de Tirol et de Vienne, qui vient de gagner la Ligue Européenne (ELF). Mais pour moi, il n’y a pas d’autre option quand tu entres sur le terrain que la victoire ! »
Il prendra ensuite la direction de Budapest pour y affronter la Hongrie (5 novembre) et tenter de se qualifier pour la phase finale. « D’ici là, je reste à Quimper, avant de rejoindre le Canada, explique le joueur formé aux Kelted Quimper. J’y ferai ma préparation perso (sprint et musculation), avec un coach, à Halifax ». L’objectif étant de revenir fin prêt pour un nouveau défi : intégrer une franchise d’ELF.
Berlin, Istanbul, Milan, Barcelone sont parmi les destinations possibles. Mais, joli hasard, Paris vient d’annoncer la création d’une équipe. « Faire partie des Mousquetaires est une de mes premières options. Le plus haut niveau européen, en France, ce serait top ! »
* Le match sera retransmis sur sportenfrance.com

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