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Avec l’intégration des provinces sud-africaines en Coupe d’Europe, les formations vont devoir réaliser de longs déplacements en avion. © Phill Magakoe / AFP
Londres – Durban, 9 000 kilomètres. Lyon – Pretoria, 8 300 kilomètres. Le Cap – Clermont, 8 800 kilomètres. Les Harlequins, le Lou et les Stormers vont faire exploser leur bilan carbone de l’année dès la première journée de Coupe d’Europe qui se déroule ce week-end. Avec l’intégration de cinq provinces sud-africaines – trois en Champions Cup et deux en Challenge -, les périples de ce genre vont désormais être monnaie courante.
Avec cette nouveauté, les clubs qui vont se rendre sur la terre des Springboks vont devoir faire preuve d’adaptabilité. « C’est plus contraignant qu’un voyage dans une capitale européenne, concède Yann Roubert, le président de Lyon. Au lieu de partir 48 heures avant, comme on le faisait d’habitude sur un match à l’extérieur, on va désormais le faire sur une semaine. Pretoria, non seulement c’est loin, mais en plus c’est haut (1 340 m). Il faudra s’acclimater à cette altitude. »
Pas de changements d’heure, mais changement de saison
Concrètement, pour leur premier match de Coupe d’Europe cette saison, samedi 10 décembre (18 h 30) contre les Blues Bulls, les hommes de Xavier Garbajosa ont voyagé dans la nuit de lundi à mardi et repartiront juste après leur match. Sur place, ils pourront profiter d’un terrain d’entraînement et d’une salle de musculation qui seront mis à leur disposition. Dans l’autre sens, les Stormers s’envoleront du Cap lundi soir, avant de faire escale à Istanbul (Turquie), et d’atterrir à Lyon. D’ici, ils prendront un bus pour rejoindre Clermont, avec une arrivée prévue mardi après-midi.
Pour compenser cette hausse du budget déplacement des clubs, l’European professionnal club rugby (EPCR) a prévu d’amortir une partie des frais. « Pour les équipes qui devront se rendre en Afrique du Sud, ça coûtera le prix d’un voyage classique en Europe, comme à Londres ou Dublin, précise Yann Roubert, représentant des clubs français au sein de l’instance qui organise les deux Coupes d’Europe. Les surcouts sont pris en charge par l’EPCR grâce aux revenus générés par l’arrivée des franchises sud-africaines. »
Deon Fourie, ici lors d’un entraînement avec les Springboks, va disputer la Coupe d’Europe de rugby avec la province sud-africaine des Stormers. © Photo : Brenton Edwards / AFP
Ces dernières, qui ont rejoint les équipes irlandaises, galloises, écossaises et italiennes dans le United Rugby Championship (URC) en 2021, sont déjà rodées à ces allers-retours entre les deux hémisphères. « C’est mieux que lorsqu’on était en Super Rugby (avec la Nouvelle-Zélande, l’Australie, le Japon et l’Argentine), précise Deon Fourie, troisième ligne des Stormers. Avant, on changeait de fuseaux horaires. On prenait dix heures de décalage. On mettait deux à trois jours pour retrouver notre rythme de sommeil. En Europe, c’est plus facile, on garde la même heure. »
Depuis un an, les Sud-Africains doivent cependant composer avec une nouvelle donne : le changement de saison. À titre d’exemple, au Cap, en ce moment plongé dans le cœur de l’été, le mercure ne descend pas en dessous des 24 degrés, alors qu’en Auvergne, il peine à dépasser les 3 degrés. « On va prendre les manteaux dans la valise », sourit l’ancien joueur du Lou et de Grenoble.
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Le jeu en vaut la chandelle
Cette météo en dents de scie, couplée aux périples entre l’Europe et l’Afrique du Sud, va ajouter du travail pour les staffs. Les corps des joueurs devraient être mis à rude épreuve, et la récupération sera primordiale. « Il faudra prendre en compte tous ces éléments, valide Yannick Bru, arrivé dans le staff des Sharks de Durban cet été. Même si, dans les provinces sud-africaines, ce n’est pas du tout la priorité, ce qui me surprend. Les joueurs sont naturellement résistants, ils ne se plaignent pas. »
Désormais, les vainqueurs des deux Coupes d’Europe devront donc faire preuve d’une certaine robustesse pour bien appréhender toutes ces problématiques. Mais pour Yann Roubert, le jeu en vaut la chandelle. « Ces contraintes logistiques et organisationnelles sont compensées par le fait d’aller se frotter à ce qui se fait de mieux dans le monde du rugby (les provinces sud-africaines). On a de l’excitation de retrouver la Champions Cup dans cette nouvelle formule », appuie-t-il, avant de conclure, avec le sourire : « Tout est bien organisé et cadré, on ne part pas non plus à l’aventure. Ça serait plus compliqué si on faisait une excursion en montagne ou en bateau. »
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