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Un “Crunch” en Coupe du monde. Les Bleus affronteront l’Angleterre en quarts de finale du Mondial 2022 après la victoire des Britanniques face au Sénégal (3-0), ce dimanche. Les Anglais passent le “cut” des quarts pour la troisième compétition d’affilée mais n’ont pas rassuré leurs compatriotes.
Les habitués du tournoi des Six Nations de rugby attendent le “Crunch” chaque année face aux Anglais. Les suiveurs du ballon rond y auront aussi droit . Les Bleus affronteront en quarts de finale du Mondial, l’Angleterre, qualifiée après sa victoire, ce dimanche, face au Sénégal (3-0). Jordan Henderson, Harry Kane et Buyako Saka sont tous les trois allés de leur but. Le tout avec un très bon match de Phil Foden, avec deux passes décisives à son actif. Les “Three Lions”, surnommés ainsi à cause des trois lions sur leur blason, soufflent pourtant le chaud et le froid depuis le début du Mondial.
Sur le papier, les hommes du sélectionneur Gareth Southgate ont terminé en tête de la poule B, devant les États-Unis, l’Iran et le Pays de Galles. Ils ont la meilleure attaque de la phase de groupe, à égalité avec l’Espagne (9 buts). Et pourtant, leurs suiveurs ne sont pas rassurés. Après le match nul face aux Américains, le Daily Mirror et le Daily Star, deux journaux anglais, ont titré : “Yawn in the USA”. Vous pouvez le traduire par : “Bâiller aux USA”, en référence au tube de Bruce Springsteen “Born in the USA”. Une manière de parler d’un match soporifique, en contraste avec le 6-2 infligé aux Iraniens.
Autre source d’inquiétude pour les supporters anglais : la situation de Phil Foden. Le prodige de Manchester City est resté cantonné au banc lors des deux premières rencontres, ce qui n’est pas forcément du goût d’un ancien Ballon d’Or britannique. “Il est étonnant que nous ayons utilisé 14 joueurs jusqu’à présent et que notre joueur le plus talentueux soit toujours assis sur le banc“, avait twitté Michael Owen après le match nul face aux États-Unis. Même avis pour une autre ancienne légende anglaise, Jamie Carragher, aujourd’hui consultant pour la chaine de télévision Sky Sports. Depuis, le prodige mancunien a démarré les deux rencontres face aux Gallois et aux Sénégalais avec un but et deux passes décisives en deux rencontres.
Un autre joueur cristallise l’anxiété des Anglais : Harry Maguire . Le défenseur de Manchester United, vivement critiqué outre-Manche pour ses performances plus que moyennes en club, est sujet de moqueries. Même au-delà des frontières du Royaume-Uni. Le vice-président du Ghana a ainsi été surnommé “Maguire de l’économie” par un député, pour illustrer son insuffisance. Même topo chez l’ancien joueur néerlandais Rafael Van Der Vaart qui a surnommé le défenseur allemand Nicklas Süle, le “Harry Maguire Allemand”, pour les mêmes raisons.
Autant les Anglais peuvent se louper face aux Américains, autant ils se sont montrés convaincants face aux Iraniens et aux Gallois, aux yeux de la presse britannique. Avec neuf buts inscrits lors de ces deux matchs, la plupart des consultants ont été séduits par les performances de Marcus Rashford, attaquant de Manchester United.
Ils s’appellent Phil Foden, Jude Bellingham, Mason Mount, Buyako Saka ou encore Jack Grealish, ont moins de 25 ans, et sont en train de monter en puissance depuis quelques années. La plupart étaient déjà dans le “squad” britannique l’année dernière lors de l’Euro, perdu en finale face aux Italiens. Presque tous jouent en Premier League, le championnat anglais, l’un des plus durs au monde, sauf Jude Bellingham, pensionnaire du Borussia Dortmund, en Allemagne. Tous sont titulaires dans leur club : Mason Mount à Chelsea, Phil Foden à Manchester City, Buyako Saka à Arsenal, Declan Rice à West Ham. De quoi donner un peu d’espoir aux Anglais. “Ils ont des joueurs de grande qualité. Ils sont peut-être encore un peu jeunes, pour certains d’entre eux, mais avec Mason Mount, Foden, Grealish, Declan Rice et quelques joueurs expérimentés comme Henderson, ils peuvent rivaliser avec la France”, analysait Arsène Wenger, ancien entraineur français d’Arsenal, au moment de l’Euro 2021.
Le même optimisme est de mise pour Alan Shearer, ancienne légende de Newcastle et des “Three Lions”. “L’Angleterre a plus de choix qu’elle n’en a eu depuis longtemps”. Un joueur focalise l’attention dans cet effectif : Phil Foden. L’ailier de Manchester City a même reçu, il y a 3 ans, un compliment particulier. “Je l’ai dit plusieurs en fois en conférence de presse mais jamais face à lui : il est le joueur le plus talentueux que je n’ai jamais vu comme joueur et comme entraîneur. Il a tout pour devenir l’un des meilleurs, et pas seulement en Angleterre.” La phrase est signée Pep Guardiola, entraineur de Manchester City qui a coaché notamment Lionel Messi, Andres Iniesta et Xavi au Barça, ou encore Franck Ribéry et Arjen Robben au Bayern Munich. Ça place les attentes autour du jeune Anglais.
L’Angleterre version 2022 peut s’appuyer sur une certitude : elle est régulière en compétition internationale. Depuis l’Euro 2016, elle a toujours atteint, au minimum, les demi-finales. Avec une demi-finale face à la Croatie au Mondial 2018, et une finale, perdue face aux Italiens lors de l’Euro disputé l’année dernière. Une première depuis la fin des années 60 avec le titre mondial en 1966 suivie d’une demi-finale lors de l’Euro 1968.
France-Angleterre : le “Crunch” version ballon rond sera pour samedi prochain, à 20 heures.
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