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L’ancien patron de la Coupe du monde doit désormais faire face à une procédure pour «harcèlement moral», tandis qu’un audit financier a été lancé.
Après une enquête ouverte notamment pour trafic d’influence et corruption, l’ancien patron de la Coupe du monde de rugby 2023, Claude Atcher, est désormais visé par une autre procédure, pour «harcèlement moral», une succession d’affaires qui pèsent sur l’organisation de l’événement-phare de l’année sportive 2023 en France.
Cette enquête pour «harcèlement moral» a été révélée par le journal l’Équipe jeudi, qui avait déjà détaillé en juin par le menu le «management par la terreur» du directeur général du groupement d’intérêt public (GIP) d’organiser la compétition (8 septembre-28 octobre). Saisie par l’exécutif, l’inspection du Travail a rendu son rapport et l’enquête préliminaire pour «harcèlement moral» a été ouverte le 29 novembre 2022 après un signalement de la Direction régionale et interdépartementale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Drieets) et confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP), a précisé le parquet jeudi.
Claude Atcher, figure du monde du rugby français, avait été d’abord mis à pied à titre conservatoire à la fin de l’été 2022, suite un rapport du comité d’éthique du GIP, puis débarqué en octobre. En réaction à ces accusations, ses avocats avaient fait savoir fin novembre à l’AFP que Claude Atcher s’estimait victime «d’un acharnement judiciaire et médiatique» et qu’il saisissait les prud’hommes au sujet de la rupture de son contrat.
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Les enquêtes, d’abord administratives et maintenant judiciaires, s’amoncellent. Dans un communiqué transmis à l’AFP jeudi, il s’est «félicité de l’ouverture d’enquêtes» qui lui permettront de «rétablir un semblant d’équilibre» se plaignant notamment de ne pas avoir été reçu par l’inspection du Travail malgré des «demandes répétées». Claude Atcher est aussi la cible d’une enquête du Parquet national financier pour favoritisme, trafic d’influence, corruption à la suite d’un signalement conjoint de l’inspection générale des finances et de l’inspection générale de l’éducation. Dans le viseur: «les marchés passés», «la billetterie» et «les véhicules mis à disposition» de Claude Atcher.
Plusieurs sources avaient aussi affirmé ces derniers mois à l’AFP qu’il y avait un «souci» sur le programme Campus 2023, programme phare d’apprentissage mis en avant par les organisateurs. D’après le rapport de l’inspection des finances cité par l’enquête de L’Équipe de jeudi, d’abord ce programme sera «déficitaire» et ensuite la mission «ne peut exclure» que «le montage financier initial de l’opération ait pu conduire à des malversations». Le GIP, dans lequel la Fédération française de rugby (FFR) est majoritaire à plus de 60% et l’État minoritaire, a affirmé jeudi qu’il entend «sécuriser l’organisation du tournoi».
Pour tirer au clair les comptes, il a aussi annoncé qu’il lançait «une mission d’audit financier et comptable complet d’ici au printemps pour s’assurer de la conformité de toutes les opérations comptables et financières des entités du comité d’organisation depuis leur création à leurs obligations et engagements». Dans sa réaction jeudi, Claude Atcher a assuré que les comptes du GIP n’ont jamais été contestés et «ont été approuvés en mars 2022 dans le cadre d’un conseil d’administration présidé par Jacques Rivoal (président du GIP, ndlr) et auquel participaient les représentants de l’Etat».
Le GIP présentera le 2 février «un budget actualisé» et a assuré auprès de l’AFP que l’événement allait «dégager un résultat positif au niveau de celui des meilleures Coupes du monde». En réalité, difficile de savoir où en sont les comptes. En cas de catastrophe financière, l’Etat s’est porté garant à hauteur de «162,45 millions d’euros» selon la loi de Finances 2019. Du point de vue de l’organisation proprement dite, plusieurs sources ont fait état de «retard» auprès de l’AFP aussi dû à la tension des métiers dans l’événementiel sportif et ce alors que le GIP était en plein malaise social… «Atcher a très bien fait la commercialisation, le sponsoring, la billetterie mais il n’a rien fait au niveau opérationnel», a expliqué à l’AFP une de ces sources, ce qui conduit actuellement le GIP à recruter.
Pour Claude Atcher, depuis son départ «la privatisation croissante de l’événement par le recours à des sociétés privées pose question quant à la baisse corrélative du résultat prévisionnel attendu qui ne saurait lui être imputé», écrit-il via ses avocats. De son côté, l’entourage du ministère des Sports a expliqué à l’AFP «suivre de près la situation et a confiance dans le professionnalisme de la nouvelle équipe». «Nous restons vigilants, en lien avec le FFR et World Rugby, et très attentifs au respect des échéances opérationnelles jusqu’à la livraison de l’évènement», a-t-on ajouté de même source.
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JpL1961
le
Claude Atcher : une grosse pompe à vélo !
dariolmp
le
ce comité à volé l’organisation à l’Afrique du Sud et à l’Irlande et ce en présentant certainement des rapports financiers “forcés” afin de l’obtenir pour sa majesté Bernard Laporte.
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Coupe du monde de rugby 2023 : nouvelle enquête contre Claude Atcher, les finances à la loupe
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