Jusqu’ici, tout va bien. Le huitième de finale face à la Pologne, ce dimanche, était « le match de la bascule » pour le sélectionneur Didier Deschamps. L’équipe de France l’a négocié de la même manière qu’elle avait enfoncé la porte lors des deux premiers matchs de poule : avec un allant offensif qu’aucune autre nation de cette Coupe du monde n’a montré jusqu’ici. Leur adversaire du jour n’a pas résisté (3-1), mais il reste un bémol, encore. Les Bleus n’ont pas vraiment maîtrisé, au coeur d’une première période où il a fallu un triple miracle pour qu’ils ne…
Jusqu’ici, tout va bien. Le huitième de finale face à la Pologne, ce dimanche, était « le match de la bascule » pour le sélectionneur Didier Deschamps. L’équipe de France l’a négocié de la même manière qu’elle avait enfoncé la porte lors des deux premiers matchs de poule : avec un allant offensif qu’aucune autre nation de cette Coupe du monde n’a montré jusqu’ici. Leur adversaire du jour n’a pas résisté (3-1), mais il reste un bémol, encore. Les Bleus n’ont pas vraiment maîtrisé, au coeur d’une première période où il a fallu un triple miracle pour qu’ils ne se retrouvent pas menés. Deschamps saura le rappeler avant son premier grand choc de cet hiver qatari : le quart de finale contre, samedi (20 heures) à Al-Khor, contre une Angleterre qui a laissé passer l’orage sénégalais pour mieux s’envoler et l’emporter 3-0.
Les Bleus seront-ils favoris, de ce que l’ancien entraîneur d’Arsenal Arsène Wenger présentait plus tôt ce dimanche comme le rendez-vous programmé entre les deux équipes qui l’avaient le plus impressionné ? Sans doute oui, car il est difficile de ne pas l’être avec dans ses rangs le meilleur attaquant de la planète. Déjà décisif et éblouissant contre l’Australie et le Danemark, Kylian Mbappé a tout débloqué encore, juste avant la mi-temps. Sa passe, parfaite, pour Olivier Giroud a permis à l’avant-centre de dépasser Thierry Henry comme meilleur buteur de l’histoire des Bleus (52 buts), un trône qui lui est promis à (court) terme. Ses deux missiles sous la barre de Szczecny, meilleur gardien de la compétition, le place à la fois en tête des réalisations de la compétition et sur le chemin de tous les records.
Le monde international avait découvert le gamin de Bondy après sa performance XXL en 8e de finale il y a quatre ans contre l’Argentine (4-3). Le monde place désormais la star du Paris SG tout en haut. Mais il n’est pas seul chez les Bleus : c’est à la fois sa chance et celle des Tricolores. La première période l’a rappelé. Avec un 5-4-1 et un double verrou de joueurs défensifs, le sélectionneur polonais Czesław Michniewicz avait ciblé d’éteindre les deux ailiers français : Mbappé et Dembélé.
Il n’a pas complètement réussi tant le premier a d’entrée fait payer Cash par ses accélérations, et car le deuxième a eu deux opportunités pour ouvrir le score. Mais en annihilant le Barcelonais, les coéquipiers de Lewandowski ont réussi à enfermer le Parisien. Que finalement le troisième larron, Giroud, en ait profité pour trouver un espace dans la profondeur n’est pas étonnant. « Kylian et Olivier ont besoin l’un de l’autre. Kilian peut faire des différences tout seul mais il aime jouer avec un point d’appui comme ça » disait Didier Deschamps, à la tête de l’équipe qui a frappé le plus au but depuis l’entame.
Après le match, le Bayonnais préférait toutefois chercher l’explication à « ce coup de mou » de « 20 à 25 minutes » où ses hommes sont passés près – des sauvetages de Lloris et Varane sur la ligne (38e) – de la correctionnelle. Il avançait le manque de rythme, alors que la plupart des titulaires n’avaient pas joué depuis 8 jours et le succès contre le Danemark (2-1). Le poids de l’enjeu, faute d’avoir concrétisé la bonne entame, a semblé rattraper certaines jambes et même les mains du désormais international français le plus capé (Hugo Lloris, 143 sélections samedi).
Le sélectionneur a surtout repositionné à la pause Antoine Griezmann, qu’il avait trouvé « dispersé » et qui avait perdu trop de ballons. Avec le néo-milieu revenu plus bas, un Théo Hernandez recadré sur la nécessité de défendre, un Rabiot au four et au moulin, les Tricolores ont alors retrouvé de la solidité et fait parler leur qualité de contre.
Contre la force de frappe anglaise, les envolées de Bellingham et Saka et le poids de Kane, Hugo Lloris et ses coéquipiers devront se montrer solides. En cela, la charnière Upamecano – Varane a été rassurante. En plus d’entendre ses oreilles siffler pour avoir gardé ses chaînes, Jules Koundé, enrhumé à deux reprises en un contre un par Bereszynski, a donné moins de garanties. Deschamps a fait également sortir de manière précoce Tchouaméni, sous la menace d’un carton après avoir été averti et qui a baissé de rythme après 20 premières minutes emballantes.
La soirée n’aura pas été mémorable pour les Bordelais, de quoi alimenter des débats pour occuper les six jours à venir jusqu’à un Crunch excitant et jamais vécu dans un tour couperet d’une grande compétition. Les choses très sérieuses commencent.

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