PRO D2 – Montauban a cédé face à Biarritz sur ses terres ce jeudi soir, en ouverture de la sixième journée de Pro D2 (32-46). Une défaite terriblement frustrante, que Jérôme Bosviel, malheureux par deux fois sur ce match, prend personnellement. Il dit assumer la responsabilité de ce revers.
Jérôme, ce fut un match fou avec beaucoup de points et à la fin, c’est Montauban qui perd…
Il y a eu de tout oui. Déjà je ne vais pas faire la fine bouche, cette défaite, je la prends pour moi, mais personnellement. Je n’ai fait que des mauvais choix, je leur donne quatorze points… Il y a eu du bon parce que les gros ont fait le boulot avec encore trois essais sur ballon-porté. Ils ont eu le cœur de nous faire revenir à 36-32, mais une erreur personnelle nous fait basculer dans le mauvais match. Je pense qu’on s’est un petit peu trop affolés et cette erreur de ma part nous fait retomber dans nos travers. Après, je vais essayer de retenir au moins une petite chose, c’est qu’on a été menés quasiment tout le match et on est revenus à chaque fois.
Que vous reprochez-vous ?
Je parle des erreurs comme celle en fin de première mi-temps. Où un rebond mal jugé fait essai. En seconde période, ils ont une pénalité qui est manquée, je suis contré et ça fait encore essai. Ce sont quatorze points donnés facilement. Et à l’arrivée, ça fait 46-32, le compte est bon. Aussi, à 43-32 en fin de match, on veut tous faire notre petit truc pour essayer de revenir et d’accrocher au moins le bonus défensif… Je pense qu’on est tombé contre une belle équipe de Biarritz, on n’a pas démérité mais à la fin ce sont des erreurs individuelles qui coûtent le match.
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1ère défaite à domicile dans un match qui a basculé du côté des biarrots malgré les assauts Verts et Noirs. Jeudi soir maussade à Sapiac#AllezSapiac #USMBOPB pic.twitter.com/swXVKQvNYd
Vous avez été très gênés sur les grattages notamment de Johnny Dyer. Vous confirmez ?
On avait dit qu’ils avaient de bons gratteurs et on n’a pas réussi à se sortir de ce piège-là. On a pris un nombre incalculable de pénalités et on n’a pas réussi à se sortir du camp. Moi le premier, j’aurais dû “switcher” et éviter de faire aux gros de faire deux ou trois temps de jeu et sortir plus rapidement de notre camp. Mais on s’est entêté à faire ça… Maintenant, on est à la sixième journée du championnat, il en reste 24 et on va à Aurillac la semaine prochaine et ça va nous remettre dans le droit chemin.
Justement, on pensait que le “vrai Montauban” était arrivé après le match contre Mont-de-Marsan… Vous ne l’avez pas retrouvé ce soir ?
Sur le huit de devant, on a vu le vrai Montauban. C’est notre force, ils mettent encore trois essais sur ballon-porté. Je leur tire mon chapeau parce qu’ils nous font avancer. Après nous derrière, moi le premier je suis le leader de l’attaque et ce soir je n’ai pas réussi à faire avancer l’équipe, à concrétiser le travail des gros. A contrario, j’ai fait régresser le travail des gros.
Vous marquez tout de même quatre essais et le score reste large. Comme l’expliquer ?
Il est large parce que nous, nos essais, il faut qu’on aille se les peler, comme dans tous les matchs. Trois ballon-portés, ce n’est pas facile ! Venez vous entraîner, vous allez voir que c’est compliquer. Et nous, on leur donne tous les points : un contre, une chandelle mal perçue, un ballon de récupération et trois essais trop faciles. Il faut gommer ça.
Vous avez marqué 108 points lors des trois derniers matchs pourtant…
On en met 30 à Béziers (33, NDLR), on en prend 40 (43, NDLR). On en met 32 contre Biarritz, on en prend 46… Au bout d’un moment, sur les vidéos en début de semaine, il faut qu’on se tue. Moi je me tue tout seul parce que je sais que j’ai coûté le match à mon équipe. J’ai pris un pet au casque, je vais essayer de me relever, après chacun doit regarder son match. Il faut se remettre en question et moi le premier.
Les Biarrots ont aussi aligné l’équipe parfaite pour vous contrer ?
Sincèrement, on n’a pas énormément parlé de Biarritz cette semaine. On a juste parlé de Dyer et Tyrell qui étaient les deux meilleurs, ou du moins dans le top 3 des meilleurs gratteurs de Pro D2. On voulait à tout prix sortir de leur zone et on n’a pas réussi à le faire. Et je pense que la charnière, on doit jouer un petit peu plus loin, chose qu’on a pas faite du début à la fin. La charnière de Biarritz a, elle, fait son match et je les félicite parce qu’elle était très jeune.
Vous parliez du déplacement à Aurillac. Il faut rattraper les points perdus maintenant ?
Aurillac, on les connaît. C’est un habitué de la Pro D2, une équipe où devant c’est costaud et où derrière, ça joue au ballon. Mais de toute façon, pour n’importe quel match qui va arriver, il faut qu’on se remette dans le droit chemin et il faut essayer de gommer le plus rapidement possible cette défaite contre Biarritz.