Les joueuses de Blagnac sont majoritaires en sélection dans l’équipe nationale. La France entre dans le Tournoi des Six Nations aujourd’hui. 
Ce sont trois kilomètres qui changent une histoire et racontent autre chose qu’un parallèle a priori évident. L’équipe de France de rugby ouvre son Tournoi des Six Nations face à l’Italie, rêve de Grand Chelem, un Mondial à l’horizon, et compte en son sein une très forte ossature toulousaine. Ça vous rappelle quelque chose ? Bienvenue chez les Bleues, et non chez les Bleus. On l’admet, une légère approximation s’est glissée ­ci-dessus : il faut parler de Blagnac plutôt que de Toulouse, la grande ville limitrophe. Et ça fait toute la différence.

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Chez les garçons, qui viennent de décrocher un premier titre depuis 2010, la locomotive s’appelle le Stade toulousain. Chez les filles, sacrées dans le Tournoi en 2014, 2016 et 2018, elle s’appelle Blagnac rugby féminin (BRF). « C’est trop bien de se retrouver aussi nombreuses ici », s’amuse la troisième ligne Axelle ­Berthoumieu, une des neuf ­Blagnacaises appelées cette semaine à préparer la rencontre contre l’Italie ; à 16 heures à Grenoble, elles seront trois sur la pelouse et deux sur le banc. « On se sent à l’aise, poursuit-elle. On est toujours ensemble à table, on partage beaucoup de choses. » La deuxième ligne Audrey Forlani apprécie que cette colonie permette de « mettre en valeur le club », où elle a presque tout connu depuis treize ans. Un petit coup d’œil au haut du classement de l’Élite féminine, la première division française, permet de mesurer la spécificité de l’entité banlieusarde.

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À la différence du Stade toulousain, de Montpellier, du LOU ou de l’ASM Romagnat, le BRF, connu sous le nom de Blagnac – Saint-Orens jusqu’en 2017, est le seul club à ne pas être adossé à une structure masculine évoluant en Top 14. « Aujourd’hui, ces clubs développent leur équipe féminine et ont des moyens, reconnaît le manager Nicolas Tranier. S’ils accélèrent, c’est évidemment une menace pour nous. Mais pour l’instant, nous avons des résultats. » La saison dernière, Blagnac avait buté en finale du championnat face à l’ASM Romagnat. C’était la première depuis 2002.

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L’objectif est désormais de renouer avec les grandes heures, celles de 1990 et 1993, années des deux sacres nationaux, lorsque le club s’appelait simplement Saint-Orens (jusqu’en 2013). « On veut désormais aller chercher un titre, reprend Nicolas Tranier. Le club a énormément progressé depuis sept ans. C’est une fierté d’être là où nous sommes. On a amené les filles à tutoyer le haut niveau et à y rester, notamment chez les Bleues. On propose de la qualité. » Six créneaux sur le terrain ou en salle pour les séances d’entraînement. « Avant, on n’avait pas forcément les bons outils, se souvient Audrey Forlani. Les filles vont aujourd’hui à la musculation quand elles le souhaitent. Les infrastructures sont bien meilleures. »​
 
On a amené les filles à tutoyer le haut niveau et à y rester
Axelle Berthoumieu, elle, met en lumière la place faite à « la génération 2000 » à laquelle elle appartient : « Des jeunes pleines d’ambitions sont montées en équipe première ces dernières années ; on était beaucoup au pôle Espoirs à ­Jolimont. » La deuxième ligne relève surtout « l’esprit de famille » qui contrebalance des moyens inférieurs aux autres cylindrées du championnat. « À domicile comme à l’extérieur, raconte-t-elle, nous sommes suivies par nos familles. Nous passons beaucoup de moments hors rugby ensemble. » Cette année de Coupe du monde (du 8 octobre au 12 novembre en Nouvelle-Zélande), où l’équipe de France fait partie des favorites, sera sans doute l’occasion de nouer un peu plus ces liens. 
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