Publié le 23/08/2022 à 17h30
Guillaume Clerc
Les Neversois joueront en terrains connus dans la version 2022-2023 de la Pro D2. Ils ne croiseront aucun adversaire inédit mais beaucoup de concurrents directs dans la course aux six premières places. Sur les seize équipes sur la ligne de départ, treize portent l’ambition plus ou moins affichée de s’inviter parmi les six meilleures en fin de saison.
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Après une saison de Top 14, Biarritz est de retour en Pro D2 et fera logiquement partie des favoris pour la montée. Les Basques ont vu partir de nombreux cadres, à l’image de Peyresblanques et Hirigoyen, des enfants du club et les frictions avec la secteur associatif du club risquent de polluer leur saison. Pour autant, ils gardent une ossature solide sur le terrain, avec des recrues à suivre, comme le demi de mêlée Baptiste Germain ou le centre Joe Tomane.
Comme Nevers, les équipes qualifiées la saison dernière auront envie d’y retourner. Et Mont-de-Marsan en premier lieu. Meilleure équipe de la saison régulière, le Stade Montois a cédé en finale puis en match d’accession. Les Landais repartent au combat sans leurs meilleurs éléments, attirés par le Top 14, à l’image du néo-Montpelliérain Léo Coly, mais avec un vécu collectif qui pourra les mener loin.
Régulier dans le haut de tableau de Pro D2, Oyonnax jouera encore les premiers rôles, avec un effectif qui a su se renforcer, à l’image des arrivées de Steve Mafi, Filimo Taofifenua ou Joe Ravouvou, même si des “historiques” ont quitté le club, notamment le capitaine, Valentin Ursache, qui a pris sa retraite.
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Carcassonne, qui a découvert la phase finale en 2022, et pour ce qui sera la dernière saison avec Christian Labit comme manager, devra, comme souvent, s’attacher à reconstruire, avec un effectif qui a vu de nombreux départs importants. Mais les Audois ont l’habitude de travailler efficacement dans ces conditions. Colomiers, privé de phase finale par le Covid alors qu’il était leader de Pro D2 en 2020, ne cesse de confirmer sa place parmi les équipes les plus solides. L’USC a peu recruté, mais, avec un effectif stable, devrait être rapidement au point en début de championnat.
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Aix-en-Provence et Montauban, qui ont longtemps espéré se qualifier la saison dernière, ont tous les deux réalisé des recrutements assez impressionnants et seront très ambitieux pour 2022-2023. Les Aixois, qui ont attiré l’international anglais Teimana Harrisson et quelques valeurs sûres du championnat, auront besoin de trouver de la régularité pour connaître leur première phase finale de Pro D2. S’ils ont réglé leur problème à l’extérieur, les Sapiacains seront des concurrents plus que dangereux pour la qualification. Avec des armes supplémentaires, à l’image des trois recrues venues de Brive, Otar Giorgadze, Tedo Abzhandadze et Sevanaia Galala.
Il faudra aussi compter sur trois clubs revanchards : Vannes, Grenoble et Agen. Les Bretons, après une demi-finale en 2021, n’ont pas confirmé la saison dernière qui avait vu plusieurs cadres quitter le club. Le cycle alors lancé pourrait porter ses fruits cette saison, avec un recrutement ambitieux.
Pour Grenoble, qui semblait taillé pour monter en Top 14, la saison 2021-2022 est à oublier avec une incapacité à enchaîner les bonnes performances. Il faudra faire sans les pépites Ange Capuozzo et Adrien Séguret, respectivement partis à Toulouse et Castres, mais l’effectif isérois ne manque pas de talents, avec un recrutement restreint mais bien ciblé.
À force de patience, les Agenais se sont extrait de leur terrible spirale de défaite la saison dernière. Par moments, ils ont montré qu’ils pourraient jouer un rôle plus important en Pro D2 et, s’ils instaurent un climat de confiance, ils pourraient se rapprocher du niveau qui leur avait permis d’évoluer en Top 14.
Béziers n’a pas encore réglé ses problèmes de gouvernance et a très peu recruté. Mais les Biterrois connaissent la Pro D2 par cœur et ne sont pas à écarter de la course à la qualification. Tout comme Aurillac, l’équipe qui joue en Pro D2 depuis le plus longtemps, et qui a réaffirmé sa volonté de se qualifier en fin de saison. Les Cantaliens pourront s’appuyer sur une génération montante qui vient de s’offrir le titre de champion de France espoirs.
Pour Rouen, qui a souffert la saison dernière, l’objectif sera assurément de s’assurer un maintien plus serein. Mais, avant de plonger, ils avaient un moment tutoyé les places qualificatives. L’homogénéité est telle en Pro D2 que les deux promus, Massy et Soyaux-Angoulême, qui connaissent la difficulté de la tâche ne viseront que le maintien.
Guillaume Clerc
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