Est ce que pour vous, c'est important de savoir ce que pensent les supporters et quelles sont les questions qu'ils se posent sur la section ?
Angelo Castellazzi : « Oui, je pense que c'est très important de savoir quel est le sentiment des supporters et des personnes qui sont en dehors de l'équipe, en dehors du club. Je pense que la communication est quelque chose de très importante et il y a toujours la manière d'apprendre quelque chose dans les mots qu'on peut écouter de l'extérieur. Je lirais attentivement les questions des supporters (n.d.l.r. : qui n'ont pas pu être posées durant l'émission).»
On d'abord envie de savoir comment cela se passe entre vous ? Comment s'organise le travail ? Qui fait quoi ? Est ce que vous êtes heureux dans votre travail et au quotidien ?
Sabrina Delannoy : « Oui je suis très heureuse de ces nouvelles fonctions. C'est vrai que cela a été un choix difficile à prendre pour moi de quitter la Fondation PSG avec laquelle j'étais très attachée et à laquelle je le suis toujours d'ailleurs. Mais c'était une opportunité pour moi d'un nouveau challenge et de revenir aussi un peu à mes premiers amours qu'est la section féminine. Et aujourd'hui, je suis très heureuse et très enjouée de travailler avec Angelo au quotidien.»
Angelo, vous aviez déjà suivi les féminines quand vous travailliez avec Leonardo. Est-ce qu'aujourd'hui vous êtes heureux de travailler dans le football féminin et au PSG ?
A.C. : « Oui, oui, je suis très heureux. C'est une expérience très très intéressante parce qu'elle me donne la possibilité de regarder le monde du football, que j'ai toujours regardé du côté des garçons, dans une manière différente et c'est une expérience très très positive pour moi.»
Question des supporters : Quelle direction voulez vous donner à la section féminine ? On voit aujourd'hui qu'on a du mal à prolonger des joueuses, très difficilement. On a du mal à signer des top joueuses et la concurrence y parvient. Et on s'en inquiète.
A.C. : « Le but c'est de garder la compétitivité que l'équipe a eu ces dernières années. On sait que ce n'est pas facile parce que le football féminin est en train d'augmenter dans chaque pays. Ce n'est pas forcément uniquement une question d'investissement. La question est qu'il y a quelques équipes qui peuvent gagner la Champions League. On est arrivés en quarts de finale de la Champions League. Et je pense que toutes les équipes qui en sont là ont quand meme toutes une chance de la gagner. Et cela, ce n'est pas une simple question d'investissement mais aussi d'argumentation générale du football féminin. Nous, on veut rester là. Après on sait que gagner, ou pas, la différence dans le football est vraiment petite. On veut rester compétitifs.
Par rapport à la prolongation des contrats des joueuses importantes, je pense que surtout cette année, il y a un changement d'époque. Un changement très important parce que les contrats des joueuses sont en train de changer, les dynamiques de mercato aussi. Jusque la fin de la saison dernière, presque la totalité des joueuses arrivaient en fin de contrat. Maintenant, cela ne se passe plus comme cela. Il y a une dynamique de changement. Les contrats sont plus longs, ils démarrent également une dynamique de montée des transferts payants, avec des montants qui sont montés à des niveaux jamais atteints. Et donc il y a plusieurs qui sont en train de changer. Nous on a démarré cette année avec le but de garder la compétitivité en terme de niveau et on cherche à mettre en place des choses dans un bon ordre. On ne veut pas faire les choses dans la folie avec le risque de faire des erreurs. Bien sûr qu'on risque de perdre quelque chose mais on veut faire les choses petit à petit, dans le bon sens.»
Pour faire les choses dans le bon ordre, on commence par quoi ? Quelle est la priorité numéro un aujourd'hui pour l'équipe ?
S.D. : « Quand on est arrivés, il fallait aussi qu'on renforce la structure globale du club. Il y avait un changement radical qui avait été pris par la direction générale du club. Notre premier objectif avec Angelo, quand on a été nommé à la tête de ce projet, c'était de choisir un staff. Pour aussi être bien en adéquation et alignés sur la vision sportive et les choix qu'on allait faire. C'était déjà de garder cette base là et après pour nous clairement, on a l'objectif de prolonger les joueuses qui sont en fin de contrat et qui sont très importantes pour le club. On est très lucides là dessus. Et aussi de continuer à regarder aussi comme on l'a dit, pour rester dans la compétition, de regarder aussi les opportunités à l'extérieur pour continuer de garder un nievau et rester avec un meme niveau d'ambition que ce qu'on a eu dans les précédentes saisons.»
Le budget de la section est à la hausse ? Baisse t'il ? C'est une inquiétude de beaucoup de supporters.
A.C. : « Le budget de la section féminine a toujours été cohérent avec ce qu'est le projet du club. Bien sûr, on pense de faire des confrontations avec les garçons, c'est impossible et c'est logique parce que le football féminin est en train de devenir un business et c'est fait d'entrées et de sorties financières. Aujourd'hui, les droits télévisés et les sponsors qui sont derrière le football féminin ne sont pas du tout au niveau du football masculin. Donc c'est normal que dans une entreprise qui veut garder un niveau positif, c'est forcément nécessaire d'avoir des budgets alignés à cela.»
Le premier mercato que vous aviez effectué cet été avait été réalisé à la derniènre minute, du fait de nominations tardives. Vous aviez du trouver le staff puis seulement après les joueuses. Comment s'est organisé ce mercato là ? Avez vous pu anticiper, prendre le temps d'observer des joueuses, de voir des matchs ?
S.D. : « On a eu un peu plus de temps que cet été, c'est sûr. C'était aussi l'ocassion, comme tout mercato d'hiver, de faire quelques ajustements dans l'effectif en fonction principalement des blessures importantes qu'on a connu en tout début de saison (n.d.l.r. : Dudek en défense, Katoto en attaque). C'était les deux priorités. Et puis aussi, on a eu l'opportunité avec une milieu de terrain qui est Korbin Albert, qui est une jeune avec beaucoup de potentiel. On a aussi su saisir cette opportunité là, avec un peu plus de temps, mais après on peut aussi se projeter sur les saisons prochaines et travailler avec un peu plus de sérénité.»
Détaillons les joueuses recrutées. Korbina Albert est une milieu de terrain, comment jugez-vous son style de jeu ?
A.C. : « C'est une milieu de terrain très jeune. Sincèrement, elle n'a pas encore un poste précis, elle peut jouer en position de 6, 8, 10. Très très complète mais aussi très très jeune. On a eu cette opportunité là, on a cherché à la signer tout de suite parce que c'est une jeune joueuse étrangère. Je sais que l'adaptation dans un nouveau pays n'est pas facile donc le fait de la faire venir aujourd'hui lui permet d'avoir six mois, du temps, pour s'adapter. Et après cette demi-saison, je pense qu'elle sera à 100%. Je pense qu'elle peut être utile tout de suite mais quand même, elle est très jeune, elle a beaucoup d'interrogations à faire du fait qu'elle change de continent. Ce n'est pas facile. On est très confiants parce qu'elle est arrivée avec un état d'esprit vraiment positif, contente d'être là. C'est aussi notre but d'avoir des joueuse contentes d'être là.»
Vient ensuite l'attaquante Amalie Vangsgaard, on a entendu d'elle qu'elle était puissante dans la surface, rapide, très déterminée. Comment la décrivez vous son jeu ?
S.D. : « C'est vrai que c'est une joueuse qui est impressionante de par ses statistiques. Qu'on a suivi pendant plusieurs mois. Une vraie joueuse de surface qui est présente sur les centres, qui marque beaucoup de buts en une touche de balle. Cela nous a semblé être un profil qui venait compléter finalement notre trio d'attaque. C'est vrai que c'est une joueuse qui a aussi beaucoup de tempérament, qui est très déterminée, qui va nous approter beaucoup offensivement mais aussi défensivement. Et puis d'avoir un gabarit un point d'ancrage important, avoir une vraie numéro 9, c'était vraiment ça la priorité.»
Enfin la défenseure centrale jamaïcaine Allyson Swaby. Qui est elle ?
A.C. : « Allyson est une défenseure centrale qui jouait à Los Angeles. On a eu l'opportunité de l'avoir 6 mois en prêt. Là, c'est surtout la manière pour remplacer Paulina Dudek. Une blessure importante. C'est dans cette optique là qu'on a cherché ces solutions, au milieu, en attaque, en défense. On a eu aussi des départs (n.d.l.r. : Lydia Williams, Yang Lina et Benedicte Simon de manière définitive, Magnaba Folquet et Estelle Cascarino en prêts).»
Question de supporter : Par rapport à la concurrence européenne et mondiale, qui monte en puissance, la place du PSG qui était dans le top mondial, on a l'impression que le rapport de force semble s'être inversé. Quelle est la stratégie du club pour améliorer l'attractivité du club par rapport à cela ?
A.C. : « Sincèrement, je n'ai jamais eu le sentiment de joueuses qui préfèrent partir à Chelsea ou en Italie plutôt que Paris. C'est vrai que la concurrence a augmenté et que plusieurs clubs aujourd'hui peuvent proposer des projets intéressants. Mais nous, on est là, comme le reste du monde. Je pense que le fait d'avoir un nouveau centre d'entraînement dans les prochains mois va nous aider. Parce qu'une chose que j'ai retrouvé chez les féminines, dans les premières questions quand je discute avec des agents, des nouvelles joueuses, c'est "On s'entraîne ou ? Est ce que je peux rester là plus longtemps ?" Le fait d'avoir un novueau centre comme sera celui de Poissy va nous aider à mettre sur la table quelque chose en plus pour les joueuses qui veulent venir à Paris. Mais tout le monde a envie de venir à Paris.»
Il a été annoncé aux joueuses ce changement de centre d'entraînement. Les filles devaient aller au Camp des Loges une fois que l'équipe première sera parti mais finalement cela a changé.
S.D. : « Non, finalement, il va y avoir une phase de transition mais à court terme, toute la section féminine intégrera le nouveau centre d'entrainement à Poissy. Donc c'était important pour nous de partager ca avec les joueuses parce qu'il y a une attente de la part des joueuses derrière tout cela et éviter qu'elles l'apprennent dans la presse. C'est mieux de l'apprendre de la part du club. C'est vrai, comme le disait Angelo, c'est un atout important quand on parle d'un projet de club de savoir où est-ce qu'on va s'entraîner, dans quelles conditions on va s'entrainer. Là, on sera dans un des meilleurs centres d'entraînement d'Europe. On va déjà avoir des infrastructures d'accueil qui vont nous permettre de rivaliser aujourd'hui avec les meilleurs clubs européens, là où on avait un retard dans ce domaine.»
Ou seront placés les filles dans la structure de Poissy ? avec les jeunes de la formation ? ou avec l'équipe première ?
S.D. : « Dans un premier temps, il y avoir d'abord une phase où on sera avec les jeunes, avec la formation masculine et féminine. Après, il y a encore des projets qui sont encore en discussions avec le club pour le plus long terme.»
La section va économiser une grosse somme d'argent pour la location de Bougival. Cet argent restera t'il dans le budget ?
A.C. : « Je pense qu'il manque une petite information. Dans le sens du fait de quitter Bougival, on va économiser de l'argent mais on va quand même devoir investir des sommes dans le centre d'entraînement de Poissy. On va mettre des compétences supplémentaires. (Du même niveau d'investissement ?) Je ne le sais pas, mais pour faire marcher une structure comme celle-là, c'est quand même nécessaire d'avoir un gros investissement à faire.»
Question de supporter : Concernant le coach Gérard Prêcheur, il a signé une saison et une saison supplémentaire en option, peut-on savoir si la réflexion concernant sa prolongation a débuté, savoir s'il y a des critères spécifiques qui vous permettent de prendre cette décision (objectifs, résultats, qualité de jeu, ambiance dans le groupe) ?
A.C. : « Sincèrement dans le choix de l'entraîneur, j'ai eu cette expérience que j'ai eu en tant qu'entraîneur, dans l'évaluation de l'entraîneur, c'est le travail qu'il fait au quotidien. Je pense que c'est important. Mais aussi la relation qu'il y a entre lui, le staff, le groupe de joueuses, je pense que c'est le plus important. Lier le futur à un résultat, je pense que ce n'est pas cohérent parce qu'on est en train de construire quelque chose. Et le processus de construction a besoin de temps, a besoin de travail. Et les résultats, c'est vraiment quelque chose d'extrèmement lié à ce qu'il se peut lors d'un seul match. On a pu voir ce qu'il s'était passé lors de la dernière Coupe du Monde, où même avec nos derniers matchs de l'équipe féminine. Le résultat final dans le football est lié à beaucoup de choses qui ne peuvent pas déterminer le futur d'un entraîneur. C'est plutôt le travail au quotidien, qu'on est toujours en train de regarder, qui nous donne le retour de savoir si le coach est toujours adapté à notre situation. Je pense aussi que ce n'est pas qu'une question d'être un bon ou un mauvais entraîneur, c'est un entraîneur dans un contexte, avec un groupe de joueuses, avec un staff, une direction. Et le mélange de toutes ces personnes là va déterminer le résultat. Au moment où le résultat n'est pas bon, pas positif, on se poserait des questions. Mais vu que le résultat est quand même positif, on avance, on cherche à s'améliorer chaque jour. C'est l'idée à la base.»
Une question en lien avec le coach, pourquoi le club a recruté Sarah Bouhaddi en tant que gardienne ? Sans s'attaquer à la joueuse, c'est un choix que beaucoup de supporters n'ont pas compris et l'histoire semble leur donner raison.
A.C. : « La question est complexe mais simple. Quand on a démarré le projet, on a décidé de partir du choix de l'entraîneur. Une fois l'entraîneur choisi, on a démarré l'évaluation de l'équipe pour l'améliorer. Et à ce moment là, on était au mois d'août, les joueuses de plus haut niveau étaient déjà toutes bien installées dans leurs équipes. Et le coach a posé la question de la gardienne. Parce qu'à ce moment-là, nous avions Constance Picaud qui revenait d'une blessure très importante, Barbora Votikova blessée, sans avoir de certitudes sur leurs timings de retour, puis Williams, une nouvelle gardienne étrangère qui posait également question. Le coach a donc demandé d'avoir la possibilité de signer une gardienne et d'un certain niveau. On a regardé plusieurs solutions. On devait faire aussi des choix par rapport au budget pour trouver la bonne solution. Et finalement, on a trouvé Sarah qui était une opportunité aussi d'un point de vue économique mais aussi d'un point de vue du fait que le coach la connait bien. On a pensé aussi dans le point de vue de la personnalité et de l'expérience, elle pouvait nous aider dans ce moment-là mais aussi aider Constance dans son développement et son retour dans l'équipe. C'est ce raisonnement là qui nous a amené à choisir Sarah. Après, ce qu'il va se passer sur le terrain ne peut pas être lié au fait que Sarah a joué à Lyon. Elle n'est pas très jeune. (Des supporters se posent la question de savoir si elle fait exprès d'encaisser certains buts ?) Non. C'est une question injuste. Je pense qu'elle a montré surtout lors de matchs de niveau international qu'elle a beaucoup d'expérience, beaucoup de personnalité et qu'elle nous a beaucoup aidé. Je ne vais pas non plus dire qu'elle a toujours fait des matchs énormes, elle a fait des choix quelques fois qui ont été déterminants sur le résultat et pas de manière positive.
Après je vois aussi dans les questions qui m'ont été transmises, il était difficile de remplacer une joueuse d'un tel niveau Chistiane Endler. Quand on parle de joueuse d'un certain niveau, c'est impossible de penser à la remplacer. On sait qu'Endler est une gardienne des meilleurs du monde (Pourquoi Lyon vient t'il se servir dans les joueuses du PSG ? Endler ou les meilleures du centre de formation) Je pense que c'est une question de culture. Et nous, on aimerait bien la changer. Le but pour nous est d'avoir des joueuses contentes d'être là, et contentes d'être à Paris. C'est une question qu'on pose souvent aux joueuses : "Es-tu contente d'être là ?" Si tu n'es pas contente d'être là, tu peux partir. Je pense que toutes les joueuses qui sont là sont contentes d'être à Paris. Les jeunes sont contentes d'être là aussi. Maintenant on est en train de réflechir avec la FFF sur la réalisation des centres de formation féminin, j'ai le sentiment aussi que les jeunes joueuses ont plus envie de rester à Paris. Les dernières années, Lyon a réalisé quelque chose d'important dans le football féminin. C'est un choix du club qui avait décidé d'investir beaucoup dans le foot féminin, mais le PSG est toujours resté là, dans la compétition. On a gagné un championnat et une Coupe de France. Je pense qu'on va changer cela.»
Si Lyon vient chercher une de nos cadres, le PSG peut il fermer la porte à ce transfert qui peut avoir une conséquence directe sur le gain du championnat ?
S.D. : « Il ne faut jamais fermer la porte totalement. On la laisse toujours ouverte parce que l'intérêt numéro un, c'est celui de la joueuse. Bien évidemment, il y a des joueuses qu'on n'a pas envie de voir partir et qu'on a envie de les garder au PSG, pour plein de raisons. Mais après si la joueuse vient nous dire qu'elle veut partir, on ne va pas la bloquer une joueuse à tout prix. Que ce soit Lyon ou un autre club, ce sera la même chose.»
Concernant les prolongations de contrat des joueuses majeures, ou en est on ? Pourquoi le club fait toujours ces prolongations à la dernière minute ?
A.C. : « C'est difficile de le promettre mais je pense que ce sera la dernière fois que cela se passe comme cela. Dans la logique, je pense que c'est normal de mettre sur la table toutes les choses gênantes. Ce n'est pas toujours facile. Mais c'est le but d'avancer. Si on en est arrivés là, comme on l'a dit, on a démarré tard, on a beaucoup de choses à faire mais avec ces joueuses là, on a commencé les discussions à partir d'octobre pour certaines. Pas avec tout le monde, parce que chaque joueuse est différente, chaque joueuse a une situation différente. Mais on a quand même démarré à parler de cela. Après, il y a la volonté du club de certaines de les garder, pour d'autres de leur présenter un projet sportif. Parce que c'est évident qu'on doit aussi leur proposer un projet sportif, ce qu'on pense faire, ce que le coach veut faire aussi. Et on est en négociations avec tout le monde.
Elles ont aussi la volonté de rester mais elles sont aussi sollicités par d'autres clubs. C'est normal. Et j'apprécie beaucoup des joueuses qui sont totalement engagés dans les entraînements et les matchs. On est en discussions qui sont très ouvertes mais très sincères. On ne se cache rien, on se parle. Le but est de trouver la meilleure solution pour le club mais aussi pour la joueuse. Si on veut trouver la bonne solution pour tout le monde, on espère qu'on va la trouver pour toutes les joueuses. Après, il y a des choses sur lesquelles on ne peut pas prendre de considérations. Pour l'exemple, en Angleterre, Manchester United a recu une offre incroyable d'Arsenal pour Russo. Donc je me mets à la place de la joueuse qui recoit une offre pareille, qu'est ce qu'on fait ?»
Un exemple d'une joueuse de l'effectif, Grace Geyoro avait eu un pied à Chelsea l'été dernier, est-ce possible de la retenir au PSG ? Un souhait de tous les supporters
S.D. : « Oui, tout est possible. On l'a déjà dit lors des discussions qui ont été ouvertes avec Chelsea. Grace est une joueuse cadre de l'effectif, formée au club, qui a porté l'équipe durant des moments difficiles. Forcément, on a envie que Grace reste avec nous et les choses sont transparentes. Comme l'a dit Angelo, quoi qu'il arrive, peu importe la joueuse ou l'agent avec lequel on discute, on dit toujours les choses de manière très claire et on a montré un intérêt pour les joueuses qui étaient en fin de contrat déjà depuis la fin de l'année dernière. Tout est possible et on espère que Grace restera le plus longtemps possible.»
Question de supporter : L'équipe a beaucoup joué au Stade Jean-Bouin mais a retrouvé le Stade Georges-Lefevre. On a vu des matchs peu éclairés dernièrement. Alors qu'on a vu les grosses affiches jouées au Parc des Princes battre des records d'affluence. La direction pense t'elle a un retour à Jean-Bouin ou va elle continuer de délaisser sa section féminine ?
A.C. : « Je pense qu'à partir du mois de novembre 2023, un terrain sera mis à notre disposition à Poissy pour jouer devant 500 personnes. Le Camp des Loges, c'est la deuxième maison du PSG après le Parc des Princes. Concernant Jean-Bouin, c'est surtout lié à la pelouse. Aujourd'hui, les filles ont une charge de travail plus importantes. Il faut penser que cet été jusqu'à l'été 2026, il n'y aura pas de vacances pour les internationales, entre l'Euro, la Coupe du Monde, les Jeux Olympiques, puis l'Euro. On a 14 joueuses sur 23 sélectionnées en équipes nationales, les autres sont sélectionnées dans les équipes nationales de jeunes. Jouer la Champions League, la Coupe de France, le championnat et les matchs internationaux, on a affaire à une charge de travail très très importante. Jouer sur terrain synthétique aujourd'hui, c'est dur. Pour ces raisons là, quand on le peut, on cherche toujours à favoriser le terrain en pelouse naturelle et aujourd'hui c'est au Camp des Loges ou le Parc des Princes.
Pour le Parc, c'est évident qu'il n'est pas possible d'y jouer tous les weekends. La direction est très proche de l'équipe féminine pour essayer de jouer au Parc des Princes. Mais vous savez que jouer au Parc des Princes, c'est d'un point de vue économique quelque chose de très important. Après c'est aussi le bon moment pour nous de dire aux supporters parisiens que plus il y aura de monde qui viendra voir nos matchs, plus il sera facile pour nous d'aller demander à la direction de jouer au Parc. A ce jour, la direction a toujours répondu positivement. On espère grâce aux prestations et aux résultats de faire venir encore plus de monde aux matchs des féminines.»
En fin d'émission, le directeur sportif Angelo Castellazzi a dit que les entraînements pourront également être ouverts au public au sein du nouveau centre de Poissy.