LE FIL INFO
Après un sérieux revers contre l’Autriche pour son entrée dans le Championnat d’Europe, la France va défier la Hongrie et tenter de relever la tête. Trois bordelais ont été convoqués par le coach Jean-Philippe Dinglor.
Le championnat d’Europe 2022, remporté pour la première fois en 2018 par la France, a très mal démarré pour les tricolores. Opposés à l’Autriche, l’une des meilleures nations du continent il est vrai, les hommes de Philippe Dinglor se sont inclinés 7 à 35 le 9 octobre dernier à Marseille.
Le 5 novembre prochain à 13h00 c’est en Hongrie que les Bleus se rendront pour défier une formation à priori plus à leur portée. Les Magyar ont d’ailleurs été corrigés, eux aussi, par l’Autriche le weekend dernier sur un score sans appel de 41 à 0. Un succès qui laisse une voie royale vers le Final Four aux autrichiens, premiers de leur groupe au même titre que la Suède ou la Finlande, respectivement leaders des poules B et C.
Néanmoins, l’Équipe de France compte finir en beauté et retrouver des couleurs. Le staff ffrançais a dévoilé ce jour une liste de 45 joueurs pour ce rassemblement. Parmi eux, Térence Manigold, ex joueur des Kangourous de Pessac et aujourd’hui aux Lions de Bordeaux, le meilleur club de football américain de la région. Le wide receiver n’en est pas a sa première sélection et avait été appelé dans les réservistes pour le dernier match.
Deux ex Kangs, aujourd’hui à Bordeaux, ont aussi été convoqués : le defensive back Thomas Visade, par ailleurs head coach chez les jeunes des Lions et Pierre-Antoine Nonclercq, qui évolue au poste de defensive end.
La rencontre devrait être à suivre en ligne. Les détails seront communiqués prochainement.
Si le sport est l’un des plus populaires aux Etats-Unis, avec un championnat de NFL impressionnant et un superbowl chaque année ultra suivi, son développement en France prend du temps. « Le championnat américain est fabriqué de manière à ce qu’il soit équilibré. La machine est rodée pour qu’on ait toujours du spectacle. C’est un modèle abouti dont les championnats de foot et de rugby français devraient prendre exemple » disait sur ARL Gilles Castagnet, ancien international et entraîneur de l’Équipe de France. On dénombre environ 20 000 licenciés sur le territoire. Un chiffre qui n’augmente plus et l’effet Covid-19 n’a pas arrangé les choses.
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« On n’est pas crédible, on est peu de membres. Pour certains, on est du rugby américain » lâchait celui qui est aussi le président des Sangliers de Saint-Magne dans le Val de l’Eyre dont les licenciés sont uniquement des jeunes jusqu’aux U16. La Fédération Française de Football Américain regroupe, pour rappel, en plus du football américain, deux autres disciplines : le flag (forme du football américain mais sans contact (les placages sont remplacés par l’arrachage d’un drapeau accroché à la ceinture des joueurs et des joueuses) et le cheerleading (composé de danse, d’acrobaties, de gymnastique et de chants).
Quelques motifs d’espoir sont cela dit à souligner. Déjà, l’annonce de la Ligue européenne de football américain (EFL) de l’arrivée de nouvelles franchises pour l’année à venir, dont une à Paris.
Diffusée à la télévision en France (La Chaîne L’Equipe et BeIN Sports), la NFL s’invite ainsi dans les foyers et le show de la mi-temps de la finale du championnat américain (appelé superbowl) ne fait que braquer les projecteurs du monde sur ce sport. Le prochain superbowl aura lieu le 12 février et c’est une certaine Rihanna qui fera son grand retour au Farm Stadium à Glendale dans l’Arizona.
Côté championnat français, la chaîne gratuite Sport en France a diffusé, avec plus ou moins de difficultés, des rencontres du championnat Elite, remporté cette saison par les Flash de la Courneuve. Il n’est pas à exclure que le procédé soit reconduit.
Au niveau local, plusieurs clubs, en plus des Sangliers de Saint-Magne, aident aussi à populariser le sport dont les Kangourous de Pessac où d’importants joueurs français ont pu passer. Aujourd’hui, le club dispute le championnat de D3 après avoir connu l’Elite.
À un niveau plus régional les Peaux Rouges de Mios tirent aussi leur épingle du jeu. L a structure du Bassin d’Arcachon a d’ailleurs lié une entente avec les Titans de Bias. Les lot-et-garonnais, dans l’impossibilité de former une équipe avaient déjà la saison dernière passé une entente avec l’équipe de Montauban. Reste à savoir comment cette collaboration va se mettre en place sachant que les deux villes sont séparées par plus de 150 kilomètres.
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Un nouveau club, fondé par l’ancien joueur Paulo Dos Santos a même vu le jour ces derniers mois à Bon-Enconte : Les Rhinos.
Les Lions de Bordeaux, qui eux évoluent en D2, sont donc les plus hauts placés hiérarchiquement parlant. L’an dernier les joueurs de Benjamin Da Costa avaient échoué à la montée en première division, l’objectif très clairement affiché. Cette année, le championnat D2 – Casque d’Or reprendra le weekend du 28 janvier avec un déplacement à Villepinte avant de recevoir les Caïmans du Mans au stade Charles Martin de Bacalan.
[Jérôme Martin-Castéra – photo : Alexandre Faggioli ]