La course au maintien en Top 14 ne permet aucun relâchement. Après trois victoires de suite, Brive a baissé la garde et a été frappé durement par Bayonne qui a mis au sol les brivistes. Après cette déconvenue, le CAB n’a d’autre choix que de réagir contre Perpignan pour ne pas réduire à néant les efforts faits depuis un mois.
En un mois, Brive s’est relancé en Top 14 et s’est qualifié pour les huitièmes de finale de la Challenge Cup. En confiance, Brive rend visite à une autre équipe en confiance : Bayonne. La victoire replace l’Aviron dans le top 6 et peut permettre au CAB de laisser la place de barragiste à une autre équipe. Brive reste sur une victoire à l’extérieur à Lyon mais Bayonne a gagné ses 7 matchs à domicile cette saison en Top 14.
Le match a du mal à se lancer et les défenses sont bien présentes. Alors que les buteurs se répondent, Bayonne trouve la faille dans la défense briviste avec l’essai de Buliruarua (10-3). Enzo Hervé va parvenir à réduire l’écart mzis les occasions sont peu nombreuses des deux côtés. Bayonne tourne à la pause avec 4 points d’avance (10-6). Le 2e ligne Thomas Ceyte s’attendait à un CAB qui pose problème et c’est le cas d’un point de vue bayonnais.
T.Ceyte : on fait une bonne entame, on arrive à trouver du rythme. Ils ont bien étudié notre stratégie en nous amenant au fond du terrain. Ils gagnent la bataille du jeu au pied. Il va falloir trouver d’autres cordes à notre arc. C’est une belle équipe et on s’y attendait #ABCAB pic.twitter.com/sCCqypJIsU
Dès le retour des vestiaires, Bayonne confisque le ballon et semble vouloir trouver des solutions face au CAB. S’il y a un duel de buteurs encore, Camille Lopez prend l’avantage (16-9). A l’heure de jeu, Bayonne trouve la faille et il semble que les ajustements apportés à la pause font effet. Ceyte marque le 2e essai de l’Aviron (23-9). Juste derrière, Brive manque l’occasion de revenir dans le match. Dans les dernières minutes, Brive coule totalement en encaissant deux essais et une lourde défaite (37-9). Bayonne prend son premier bonus offensif de la saison.
Seul briviste à surnarger, Esteban Abadie n’y va pas par quatre chemins. L’équipe s’est vue trop belle et a été sanctionnée. Rien n’est allé dans cette période et désormais, il faut se projeter vers Perpignan.
E.Abadie : on a été pris dans tous les domaines aujourd’hui. On a beaucoup parlé cette semaine et on a rien fait du tout. On parle de série mais on a été remis à notre place et on va basculer rapidement sur Perpignan car on a un gros match à jouer #ABCAB pic.twitter.com/HgJJLJYkSS
Un match se joue sur 80 minutes. C’est beau de jouer sur 40 minutes mais on savait qu’ils allaient revenir avec des intentions. On n’a pas su les contrer, pas su mettre notre jeu en place. On s’est fait dominer en conquête. La 2e période est une leçon de rugby #ABCAB
Axel Muller pointe également ce non match en 2e période où Brive est passé à côté. L’ailier estime que l’équipe doit jouer pendant 80 minutes et que cette défaite serve de leçon au moment de préparer la venue de Perpignan. Il a pleinement confiance dans le groupe briviste.
On avait bien préparé la semaine, on savait à quoi s’attendre, on savait comment Bayonne allait jouer et comment nous on devait jouer. Durant la 2e période, on passe à côté. Je pense qu’on fait une bonne entame, une bonne première période et après, on lâche, on perd nos duels en deuxième période. Je n’ai pas senti les bayonnais accélérer mais on a baissé de niveau. On était plus exigeant en première période et en deuxième période, on n’a pas beaucoup existé, on n’a pas joué chez eux. C’est collectivement qu’on perd le match. Il faut qu’on prépare le match contre Perpignan comme il faut et surtout jouer les 80 minutes. Individuellement et collectivement, il faut qu’on pense à ce scénario car ça ne peut pas nous arriver encore. La semaine prochaine, c’est notre match le plus important de la saison, surtout à la maison. On doit apprendre de ce match. Il faut compter sur nous et pas compter sur les autres, regarder les autres résultats même si on écoute. J’ai confiance en notre groupe.
Patrice Collazo sait que l’équipe n’a pas de marge et doit cocher toutes les cases pour s’en sortir. A Bayonne, ce n’était pas le cas notamment en deuxième période et la victoire est logique pour Bayonne. Là aussi, l’entraineur briviste regrette de ne pas avoir vu son équipe jouer pendant 80 minutes.
On est dans les clous mais après, on n’a pas existé dans l’intensité qu’a mis Bayonne dans les 35 dernières minutes. Il y a deux options : Bayonne a monté son curseur et nous, on l’a baissé. Ca donne le décalage à l’arrivée et il n’y a pas photo. On maitrise un peu la première période, à part sur cet essai où on aurait pu défendre un peu mieux, où on enferme Bayonne dans ses 40 mètres. Mais un match, c’est 80 minutes et on a fait 55 minutes. On a manqué d’excitation et de caractère. Quand vous avez 3 pénaltouches en zone de marque et que vous ne marquez pas, à l’extérieur c’est rédhibitoire. On a également perdu la bataille du sol, Bayonne a été plus agressif, plus réactif que nous. On a été battu par plus fort mais ce n’est pas un coup d’arrêt car il reste encore des matchs. Si on n’est pas à 100% pendant 80 minutes, on va se compliquer la tâche.
Bayonne a galéré pour mettre son jeu en place face à Brive mais, au final, l’opération comptable est parfaite avec la victoire et le bonus offensif. Gêné en première période, l’Aviron a ajusté son plan de jeu et ce changement a été recompensé. Si l’objectif reste le maintien, Bayonne peut aussi se permettre de regarder plus haut et continuer à rêver.
M.Machenaud : on savait que Brive allait venir avec l’envie de faire quelque chose. On a subi un peu mais on n’a pas concrétisé. Ils étaient bien en place sur la ligne, on a réussi à les prendre au cœur du jeu et on a su mettre de la vitesse dans notre jeu. Belle victoire #ABCAB pic.twitter.com/mASgLbixVO
On n’est pas caché, tout le monde nous voit chaque week-end. Il n’y a pas de surprise. On est difficile à battre à domicile. On va peut être voir plus sereinement mais e maintien n’est toujours pas acquis comptablement #ABCAB
G.Patat : on a envoyé un signal fort. On est à 15 points de la 13e place, on a un matelas assez intéressant mais on va faire étape par étape. On a su changer notre stratégie à la pause. J’ai vu les brivistes dans le dur et j’ai demandé d’insister. On les a recentré aux bords des rucks pour le scénario qu’on connait. On savait que Brive prenait beaucoup de points après la 60e et qu’on avait cette porte qui pouvait s’ouvrir. Il fallait continuer à les bouger, à les prendre dans l’axe et être efficace sur nos sorties de camp. Pour un promu, se retrouver 4e, c’est sûr que ça détonne. En début de saison, on n’avait aucune certitude mais on prouve que l’Aviron joue de belles partitions et grandit surtout et pour moi, c’est super positif.
Forcément, Brive n’allait pas gagner tous ses matchs d’ici la fin de la saison, et tôt ou tard, la série de 3 victoires allaient s’arrêter. Elle s’est arrêtée à Bayonne, là où tout le monde s’est cassé les dents. Mais ce qui dérange c’est l’écart au score et le jeu produit. Un jeu bien différent des dernières rencontres, un jeu bien pâle et sans inspiration. Comme le jeu du début de saison. En gros, c’était le CAB d’avant qui était de retour sur les terrains. Avec sa victoire contre le Stade Français, Perpignan recolle à Brive avant le duel entre les deux du côté du Stadium ce samedi. Une rencontre ultra importante qui ne va pas décider du maintien mais va marquer quelque peu les esprits de l’équipe vaincue.
Image : Rugby+
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