NATIONALE – Sans dévoiler tous ses secrets, Johann Authier, entraîneur de Valence-Romans, revient sur le début de saison plus que réussi des siens. Avec cinq victoires en autant de matchs, le VRDR est leader du championnat et se classe largement parmi les favoris à la montée en Pro D2. Un objectif pleinement assumé par les Damiers.
Ce week-end vous avez signé votre cinquième victoire consécutive en terre audoise. Comment avez-vous vécu ce match ?
C’est une victoire qui a mis du temps à se décider. Comme on s’y attendait Narbonne a mis beaucoup d’intensité. On a été en difficulté durant une bonne mi-temps. Ils nous ont mis sous pression et nous n’avons pas été capable de répondre sereinement à cette pression-là donc nous avons été logiquement menés au score pendant les 40 premières minutes. En deuxième période, on a réussi à rentrer dans notre match avec plus d’intensité et en étant capable de remettre la main sur le ballon.
En deuxième période, le VRDR change complètement de visage, pensez-vous qu’à ce moment-là, le discours fait la différence ?
Tout ce qui se dit dans le vestiaire reste dans le vestiaire mais je crois que les joueurs avaient surtout conscience que sur la première mi-temps ils n’avaient pas été irréprochables sur l’engagement surtout que nous connaissions la qualité de cette équipe de Narbonne. Nous n’avons pas été surpris. L’intérêt c’est aussi de pouvoir rectifier les choses en cours de match donc je crois aussi que le mérite revient aux joueurs d’avoir été capable de renverser la vapeur en changeant d’attitude.
Vous faites un très bon début de saison en étant la seule équipe invaincue du championnat…
L’objectif c’était d’avoir une vraie continuité par rapport à la fin de saison dernière. On a réussi à trouver une forme d’équilibre dans notre rugby avec peu de changements à l’intersaison donc on savait que nous aurons plus d’automatismes dès le début de saison. On a également pu en profiter pour travailler d’autre chose comme la cohésion et de peaufiner notre jeu donc je savais que nous serions plus prêts que la saison passée. Comme l’état d’esprit est là, les choses tournent bien. Mais on sait aussi que rien n’est gagné et que la route est encore très longue.
À l’image du Pro D2, le championnat de Nationale devient de plus en plus homogène ?
C’est clair que c’est un championnat qui se densifie. On se rend bien compte que tous les week-ends il faut mettre le bleu de chauffe. On a joué contre les deux promus et cela a été des matchs difficiles donc il faut toujours se remettre en question car on voit bien qu’il ne suffit pas de jouer un beau rugby pour gagner.
Après un tel début de saison, il faudra tenir sur la longueur, sur quoi avez-vous décidé de mettre l’accent pour y parvenir ?
Je pense que nous avons envie de capitaliser sur la saison dernière et sur les choses qui ont été bien faites. Ensuite c’est la même recette partout, il faut faire durer les cycles de confiance le plus longtemps possible. Aujourd’hui nous sommes dans une spirale positive mais on sait aussi que nous avons encore pleins de choses à améliorer. Il faut être capable d’accentuer nos points forts et gommer les petits détails qui font que par moments nous sommes plus en difficulté. Je crois aussi qu’avant toute chose il est primordial de bien vivre ensemble et agent ensemble.
L’objectif est clair cette saison, remonter en Pro D2 ?
L’objectif on le connaît et on l’assume. On n’a pas pour habitude de se cacher. Quand nous sommes descendus en Nationale, nous avions dès la saison suivante pour objectif de remonter. On savait que cela serait difficile comme cela le sera cette saison. En ayant échoué aux portes de la montée la saison dernière, la logique veut que nous ayons envie de faire mieux cette fois.
Remonter en Pro D2 ne sera pas évident mais vous allez pouvoir vous appuyer sur les erreurs du passé ?
Je ne sais pas si ce sont des erreurs mais du vécu c’est sûr. Il y a deux ans nous avons eu 26 départs pour 19 arrivées donc on avait un effectif reconduit à quasiment 50%. Cette année ce n’est pas le cas. C’est intéressant parce que nous avons un vécu commun et un groupe qui peut réagir par rapport à ce vécu.
Nice est votre prochaine échéance à domicile, c’est une équipe qui n’est pas forcément là où on l’attendait cette saison (11ème au classement) mais dont il faut tout de même se méfier ?
Je pense que c’est une équipe qui peut devenir dangereuse à tout moment car elle à une équipe pour et des individualités pour. Aujourd’hui ils sont en train de se chercher mais Nice est équipée pour jouer le haut de tableau. Nous nous méfions de tout le monde. On sait que Nice est un gros adversaire donc c’est à nous d’augmenter le niveau.
Quels sont les objectifs face à Nice ?
(Il sourit) Je ne vais pas rentrer dans le détail, mais nous allons corriger les petites erreurs commises face à Narbonne et tout simplement être plus solide.