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Une affiche de gala entre le leader incontesté du Top 14 et le champion de France en titre, entachée par une période de doublons.
Une affiche digne d’une finale de championnat, mais amputée de ses plus belles étoiles. Ce dimanche (21h), le Stade Toulousain, assuré de rester en tête du Top 14 peu importe le résultat, reçoit Montpellier, champion de France et… de l’inconstance.
À une semaine du début du Tournoi des six nations, de nombreux talents des deux clubs seront absents pour ce choc. Le Stade Toulousain privé – entre autres – de Cyril Baille, Julien Marchand, Anthony Jelonch, Antoine Dupont, Romain Ntamack, Thomas Ramos et Melvyn Jaminet retenus avec les Bleus. Peato Mauvaka toujours absent sur blessure. François Cros, Pierre-Louis Barassi et Mathis Lebel relâchés par Fabien Galthié. Ange Capuozzo également à disposition d’Ugo Mola.
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Pour cette rencontre, Montpellier pourra compter sur Bastien Chalureau, Yacouba Camara ou encore Alexandre Bécognée, tous trois libérés par le staff du XV de France. Philippe Saint-André ne pourra pas compter sur Mohamed Haouas et Paul Willemse, retenus par les Bleus, ni Paolo Garbisi sélectionné avec l’Italie. Sans oublier, l’absence de Léo Coly, blessé et forfait environ un mois.
Pourtant, le Stade Toulousain se méfie de cette période internationale. La saison passée, privé de ses meilleurs éléments, le club haut-garonnais avait concédé six défaites en sept matchs lors du début d’année 2022. «Il ne faut rien changer. Tout le monde doit prendre conscience que c’est une période dure et tout le monde doit s’accrocher», plante le troisième ligne Sélevasio Tolofua. Même discours chez le trois-quarts polyvalent Juan Cruz Mallia, qui débutera en 10 contre le MHR. «On est sans nos internationaux mais le groupe est le même, l’équipe c’est la même et le Stade Toulousain est le même. Oui, il y a plus de rotations mais cela ne change rien.»
Et face au champion de France en titre, le leader du Top 14 s’attend à un gros combat. «C’est une équipe de très gros porteurs de ballons, rappelle Selevasio Tolofua. Une équipe très efficace proche de la ligne de marque. Devant cela sera un très gros combat et cela sera un beau duel tout le match face à Montpellier.» Malgré la méforme et l’inconstance du MHR depuis le début de saison, Clément Poitrenaud veut rester méfiant. «C’est une équipe massive, bien organisée, bonne dans l’occupation mais aussi sur les ballons de récupération. Une équipe avec un profil à l’irlandaise et notamment au Munster, donc on ne devrait pas être trop dépaysé» plante l’entraîneur des trois-quarts. Toulouse s’est imposé deux fois contre la province irlandaise en Champions Cup.
Malgré son titre de champion de France, Montpellier avance avec peu de confiance. Le club héraultais n’a plus enchaîné deux succès de suite depuis neuf matchs, et reste même sur deux rencontres sans victoire. Montpellier champion de l’inconstance. Un manque de confiance mais aussi un manque de joueurs. Sans ses internationaux, le MHR doit aussi composer avec les nombreuses absences. Pourtant convoqué avec l’Italie, Paolo Garbisi, blessé, n’a pas joué en 2023. Geoffrey Doumayrou a été touché au genou et est d’ores et déjà forfait pour la saison. La blessure de trop pour Jean-Baptiste Elissalde. «C’est le lot de beaucoup de saisons, mais cumulé à la blessure d’Arthur (Vincent) et Paolo (Garbisi), ça fait un peu trop de casse» peste le coach montpelliérain, dans des propos rapportés par le Midi Libre.
En Haute-Garonne, Montpellier débarque comme outsider. D’autant plus que le MHR est souvent en difficulté contre le Stade Toulousain. Une seule victoire des Cistes face aux Rouge et Noir lors des cinq derniers matchs. Il faut remonter au 27 mars 2021 pour retrouver un succès héraultais face aux Haut-garonnais. Une victoire 29-16 en terre toulousaine, qui pourrait en amener une autre. D’autant que le club de Mohed Altrad n’a pas oublié le match aller.
À domicile, Montpellier s’était incliné 17-19 face à Toulouse, pourtant privé de nombreux de ses cadres déjà à l’époque. «Quand ils sont venus en début de saison, on nous parlait d’une troisième équipe. Quand on voit les noms des joueurs sur la feuille de match, “troisième équipe”, ça me fait rire» se souvient Marco Tauleigne. Toutefois, le troisième ligne montpelliérain veut se servir de cette expérience pour accrocher un résultat à Ernest-Wallon. «Il faut qu’on arrive à garder de la continuité dans le jeu. J’espère qu’on ne fera pas qu’un mi-temps contre Toulouse parce que sinon, on va ramasser.»
Un choc attendu entre les deux derniers champions de France en titre qui, à défaut des internationaux, ne manquera pas de piquant et d’enjeux.
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Top 14 : un Stade Toulousain affaibli reçoit un Montpellier orgueilleux
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