Christophe Urios, le nouvel entraîneur de l’ASM Clermont est arrivé en Auvergne. Jeudi 19 janvier, c’est sous ses nouvelles couleurs jaune et bleu qu’il a fait ses premières déclarations, rythmant une semaine mouvementée qui avait commencé avec l’annonce du départ de Jono Gibbes. Ambitions, stratégie… Christophe Urios est un homme qui ne mâche pas ses mots.
Après le départ de l’entraîneur Jono Gibbes annoncé lundi 16 janvier et la nomination de son successeur deux jours plus tard, il n’y a pas eu d’intérim. Christophe Urios, à peine arrivé à Clermont-Ferrand, a rencontré la presse jeudi, non pas pour se présenter car l’ancien responsable sportif de l’Union Bordeaux Bègles est connu dans le monde du rugby français, mais pour évoquer son programme.

Il est désormais à la tête d’une équipe qui pointe à la 10ème place du classement du Top 14, bien en dessous des ambitions annoncées en début de saison, à savoir terminer la première partie du calendrier dans les 6 premiers pour accéder aux phases finales. Un défi qu’il va devoir relever rapidement.

« La situation, je la connais, je sais qu’elle n’est pas facile à vivre » dit Christophe Urios. « Elle est source de questionnements, mais il y a pour ma part une énorme envie de relever ce défi. Pour moi Clermont, l’ASM, Montferrand à l’époque, c’est une marque. Ça veut dire que c’est une histoire, des titres… mais aussi un territoire. Le rugby pour moi c’est une émotion partagée avec les gens au stade. C’est sur le terrain que ça se passe. J’ai envie que les supporters viennent au stade parce qu’on a une belle équipe avec un état d’esprit fort et avec une identité de jeu claire. Le 3ème point, c’est coller avec l’équipe en termes de jeu. Il me faudra un peu de temps pour coller avec la qualité de jeu ».

Au passage il rend hommage à son prédécesseur, soulignant qu’il a aussi connu récemment la blessure de l’entraîneur remercié en cours de saison : « J’avais une sensibilité pour Jono (Gibbes), je prenais plaisir à discuter avec lui sur les bords du terrain avant et parfois après. J’avais un grand respect pour le mec, le technicien, pour ce qu’il a fait ».

Maintenant Christophe Urios doit regarder vers l’avenir et les très prochaines échéances: « C’est la première fois que je prends un groupe en cours de route. Et puis la semaine va être très courte et on attaque le championnat, le Top 14 avec ce déplacement au LOU (à Lyon) qui est forcément un match avec un enjeu. On a déjà fait une visio avec les joueurs, on a fait une visio avec le staff, on en refera une demain avec le staff pour mettre les choses en place… Dès lundi on aura un rendez-vous plus charnel ».

« Pourquoi le Top 6 comme priorité ? Car Clermont doit jouer le haut du tableau même si dans ce Top 14 ça devient de plus en plus serré. Il y a beaucoup d’équipes qui progressent. Aujourd’hui on est à 31 points, je considère que la 6ème place va se jouer comme tous les ans entre 68 et 72 points, ça veut dire qu’il ne faut pas trainer en route. Il y a 55 points possibles à prendre, il faut en prendre autour de 40. Si tu es bon en math, tu vas voir qu’il ne faut pas perdre de temps ».
Puis Christophe Urios lâche une phrase qui pourrait devenir un slogan : « Aujourd’hui il faut arriver à rechercher une dynamique, une énergie forte. Ça va être mon travail au quotidien. Il faut arriver à devenir une équipe conquérante ».

Le voilà donc à la tête d’une équipe qui doit progresser : « Il y a 3 choses à chercher à améliorer : la première c’est lié à l’état d’esprit en termes de confiance, ne pas lâcher, et être en force sur les 1 contre 1. Pour moi, Clermont est une équipe très agressive, mais sur les derniers matchs, je ne retrouve pas trop ça. On va avoir besoin de monter le curseur. Mais aussi sur les bases du jeu : quand tu prends 45 points à la maison, ça, il faut trouver la confiance sur la conquête, la défense, le jeu au pied, la discipline, notamment les avants… Le 3ème point, c’est tout ce qui est lié à l’identité du jeu de Clermont. Je ne le connais pas bien, je ne me suis pas imprégné encore… mais c’est ce jeu rapide fait de phases dynamiques, forcer l’avantage, capacité à jouer sur les largeurs mais aussi la capacité à jouer au pied. Tout cela, il faut qu’on arrive à le retrouver ».

Lundi Christophe Urios et ses joueurs se retrouveront au centre d’entraînement de l’ASM, l’équipe joue samedi 21 en Afrique du Sud son quatrième match dans le cadre de la Champions Cup contre les DHL Stormers.

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