Pourquoi avoir prolongé votre manager Bernard Goutta d’une année supplémentaire, jusqu’en juin 2026 ?
Bernard a exprimé avec beaucoup d’émotion son envie de reconstruire ce club à mes côtés. On a une relation qui est fluide, loyale, sincère…
Pourquoi avoir prolongé votre manager Bernard Goutta d’une année supplémentaire, jusqu’en juin 2026 ?
Bernard a exprimé avec beaucoup d’émotion son envie de reconstruire ce club à mes côtés. On a une relation qui est fluide, loyale, sincère, donc constructive. Il fallait aussi faire passer un message. Donc on a décidé ensemble, avec le conseil d’administration, de partir sur un projet à moyen et long terme. Avec l’augmentation de capital, cela doit nous permettre de continuer à composer une équipe compétitive. Mais pour bâtir une équipe, pour faire aussi émerger nos jeunes joueurs qui ont du talent, il faut pouvoir s’inscrire dans la durée en amenant de la stabilité. C’est son dernier challenge sur la partie terrain, il a envie de le réussir. C’est aussi ma volonté !
Cette prolongation veut-elle dire que la première année civile de Bernard Goutta dans la peau du manager du SUA vous a donné satisfaction ?
Oui, bien sûr. Il ne faut pas oublier que quand Bernard est arrivé, nous étions assez mal en point. Nous avons terminé 13e en mai et on s’est retrouvé à la 2e place en octobre dernier. C’est assez rare comme parcours. Donc je suis satisfait de cette année, même si on a eu un bon coup de mou avec ce troisième bloc. La situation avec le mal-être de Manny Edmonds nous avait sûrement un peu fragilisés en interne. Je ne dis pas que nos mauvais résultats sont la traduction de ce mal-être, néanmoins on connaît la contagion dans ce domaine-là… La situation est désormais un peu plus maîtrisée et ça va être intéressant de voir comment l’équipe va réagir à Vannes dans un contexte qui sera un peu hostile.
Il était déjà lié avec le SUA jusqu’en 2025, pourquoi l’avoir prolongé d’une seule année et l’avoir fait maintenant ?
On a pour objectif de faire émerger nos Espoirs, qui sont pour certains d’entre eux déjà intégrés au groupe pro. Et ces jeunes joueurs seront prêts dans trois-quatre saisons. C’est aussi un objectif qu’on s’est fixé. La formation, c’est un peu notre marque de fabrique. Donc c’est important de pouvoir fixer un cap pour ces jeunes générations. Bernard a envie d’aller au bout du processus. C’est quelqu’un qui est entier quand il s’investit et qui aime relever des challenges. Si demain, ça ne se passe pas bien, si le message ne passe plus, il sera d’abord en capacité de me le dire et nous serons ensuite en capacité de prendre des décisions. C’est un fonctionnement très sain.
Donc cette prolongation est plus un signal fort sur la stabilité du club pour rassurer les joueurs ?
Même pour Bernard, c’est important de se fixer quatre saisons de plus. Son contrat avait une année optionnelle jusqu’en 2025 qu’on a débloquée et on a ajouté une saison de plus. Ça permet d’avoir une bonne visibilité. Je pense que sa stratégie est bonne, on est en phase avec sa façon de fonctionner. C’est aussi une histoire d’hommes. Derrière toutes les équipes et les organisations, il y a des hommes et il faut qu’ils arrivent à fonctionner ensemble. J’ai une relation très saine, très forte, très loyale avec lui. Se sentir épaulé, sécurisé avec une certaine stabilité, c’est important. Je suis très heureux que ça se passe comme ça.
Se pose désormais la question de l’avenir de ses adjoints Dave Ryan et Raphaël Lagarde qui seront en fin de contrat en juin prochain…
Il faut qu’on valide la continuité avec Dave (Ryan). Nous travaillons sur sa prolongation, on a envie d’avancer avec lui. C’est un jeune entraîneur, il est aussi là pour être encadré, formé et progresser. Il connaît bien le groupe. On aura un travail à faire pour l’entraîneur des trois-quarts puisque Raphaël Lagarde nous quittera en fin de saison. On n’a pas voulu précipiter les choses avec le départ de Manny Edmonds. C’est plus rassurant que Raph prenne les choses en main. Il est apprécié dans le vestiaire, il a une bonne image et une bonne aura. Il est reconnu, il amène pas mal d’énergie et de fraîcheur. C’est très bien sur cette fin de saison.
Bernard Goutta semble très intéressé par le profil d’Olivier Campan pour la saison prochaine. Vous validez cette piste ?
L’échange a été bon entre les hommes. Olivier a pu acquérir de l’expérience à la tête des Espoirs depuis quelques années, avec le succès que l’on sait. C’est quelqu’un d’énergique, qui connaît le rugby, il a su s’adapter. Après, il y a un cap à passer quand on va sur les pros, c’est toujours un peu compliqué. Mais on a dans notre équipe pro beaucoup d’Espoirs, donc la transition peut se faire assez facilement. Mais rien n’est encore arrêté. On cherche des compétences à ce poste et on va peut-être aussi étoffer le staff pour des skills sur des domaines spécifiques où on a été défaillant.
Où voyez-vous le SUA à la fin du contrat de Bernard Goutta en juin 2026 ?
Je ne veux vraiment pas jouer les Madame Irma… L’idée est d’être au plus haut niveau de la Pro D2 et de jouer systématiquement des phases finales. Le SUA doit se situer à ce niveau-là. Il peut y avoir aussi, grâce à certaines choses, une montée à l’étage au-dessus. Mais tant qu’on n’a pas stabilisé un socle financier suffisant, ça sera compliqué. Je ne pourrai pas porter tout seul le club. Mais si dans quatre ans on a stabilisé un peu tous les rouages, si on arrive à développer un peu notre économie, si on a des rentrées périphériques car il y a encore des choses à aller chercher, et avec le nouveau stade, je ne m’interdis plus d’accepter une montée. Mais on sait qu’en Top 14, à moins de 20 ou 22 millions d’euros de budget, c’est difficile d’exister.

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