Quels projets sociaux allez-vous mener en tant que coach au Mozambique ?
«Le rugby sera un outil social pour offrir aux enfants un moment de loisir et de joie. Je travaillerai avec des enfants qui souhaitent pratiquer le rugby en tant que sport, ainsi qu’avec ceux qui sont moins susceptibles d’aller à l’école et qui sont donc encouragés à au moins continuer à participer à des activités parascolaires. L’objectif est de les empêcher d’abandonner l’école et d’errer dans le quartier. Il y aura donc un plan d’entraînement en semaine aussi bien avec les enfants de l’école de jour qu’avec ceux des équipes du club RugBio Manoanine le soir. Je vais également coacher une équipe féminine U16 dans le cadre d’un projet que le club a développé il y a deux ans dans le but de favoriser l’autonomisation des femmes. Au premier semestre je m’occuperai principalement de ces activités et interviendrai dans la pédagogie et l’entraînement en mini-rugby et rugby féminin. Dans ce contexte, j’aiderai les éducateurs à rendre les jeux plus attractifs en appliquant certaines des leçons que j’ai apprises en France. Dans la seconde moitié de l’année, je continuerai à travailler au club mais soutiendrai également l’équipe nationale masculine du Mozambique A15 dans les rallyes, les tournois et les compétitions»
Pourquoi avez-vous décidé d’aller au Mozambique ?
«Avant d’essayer de m’entraîner dans des championnats et plus de 18 compétitions, je souhaitais vivre une expérience qui me permettrait de m’enrichir et de transmettre à d’autres enfants ce que j’ai appris durant ces années en France. En novembre 2021, le Stade Touolousain m’avait proposé de sortir de ma zone de confort et de travailler sur certains de leurs projets sociaux à Madagascar et en Guadeloupe. Cependant, j’aurais quand même vécu dans un climat et une atmosphère plus occidentaux. Au lieu de cela, je voulais aller dans un pays en développement qui m’aurait enrichi davantage en tant qu’être humain et qui aurait pu un jour, grâce à la combinaison, m’avoir donné les bons outils pour travailler dans le monde du sport et des affaires sociales. Une de mes amies de Trévise m’a dit qu’elle avait passé un mois au RugBio Manoanine Club au Mozambique et j’étais intriguée. J’ai alors contacté la fondatrice Irene Bellamio et lui ai expliqué que j’aimerais développer des projets sociaux avec les enfants à travers le rugby. Mon offre a été bien accueillie. »
L’idée de vivre un an dans un pays au mode de vie très différent de celui de l’Europe ne vous fait pas peur ?
« En ce moment, je veux juste y aller parce que je me sens prêt à vivre cette expérience. Je ne sais pas à quoi m’attendre concrètement, mais je sais que je ne serai pas seul, aussi parce que je me suis organisé à l’avance et que j’ai pris contact avec des personnes locales qui me guideront. Je sais aussi que je peux compter sur l’aide émotionnelle et sportive de certaines des personnes que j’ai rencontrées à Trévise et en France. »
Comment votre famille et vos amis ont-ils réagi lorsque vous avez décidé de vous lancer dans cette nouvelle aventure ?
«Il y a quatre ans, j’ai été le premier de mes amis à partir, et plus tard certains d’entre eux ont également déménagé à l’étranger, certains en Belgique, certains au Chili, certains en Espagne. J’ai commencé une vague positive et j’espère la répéter cette fois. Pour ma famille, c’est un investissement sentimental et émotionnel de grande ampleur car je reviendrai en Italie déjà en janvier 2024, mais ils sont fiers de ce que je fais et du chemin que j’ai parcouru depuis mon départ à l’âge de 20 ans. sont allés en France et ont donc soutenu mon projet ».
Que ferez-vous à la place à votre retour en Italie ?
« L’expérience au Mozambique va certainement me façonner. Je n’exclus pas la possibilité de retourner à Toulouse, où ils m’ont déjà proposé de revenir, ou même à Trévise, où grâce à Ruggers Tarvisium j’ai encore rencontré mes meilleurs amis que j’entends et vois encore quand je vais en Italie revenir. Maintenant, je veux juste profiter de mon expérience et aider des personnes qui sont nées et ont grandi dans des situations plus défavorisées et qui savent peut-être vivre les petites choses avec plus de joie».
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9 janvier 2023 (changement 9 janvier 2023 | 09:02)
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« Aficionado a los viajes. Erudito en Twitter. Escritor. Gurú del café extremo. Fanático del mal de la cultura pop ».
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