Que peut-on vous souhaiter pour cette nouvelle année ?
Des matchs de rugby (rires). Que de belles choses, un beau parcours avec La Rochelle, des phases finales et des titres ! Je sors de deux mois de blessure, c’était un peu long, j’ai rongé mon frein sur la fin, ça fait du bien de retrouver la compétition.
Des matchs de rugby (rires). Que de belles choses, un beau parcours avec La Rochelle, des phases finales et des titres ! Je sors de deux mois de blessure, c’était un peu long, j’ai rongé mon frein sur la fin, ça fait du bien de retrouver la compétition.
Un judoka qui se luxe le coude à la lutte, ça la fiche mal ?
Je préfère ne pas en parler, c’est délicat, il y a pas mal de tensions avec le « prépa » physique (rires) ! Non, je plaisante, je suis mal retombé, ça arrive, on apprend de nos erreurs. Il faudra peut-être que je réduise mon intensité en salle de lutte, car le but c’est d’être bon sur le terrain, pas en salle de lutte (rires).
Vous retrouverez Arthur Retière face à vous, il ne faudra pas retenir vos plaquages…
Ah non, ça, on ne va pas retenir les plaquages. On est très bons potes, on s’entend bien avec pas mal de mecs de l’équipe, on le sera avant et après mais pas pendant le match. On boira une bière, on lui demandera comment ça se passe pour lui mais là, il faut qu’on soit surtout focus sur nous, pour que chacun fasse une bonne performance pour amener une bonne performance collective.
Ce samedi, alors que vous avez déjà perdu deux fois à Marce-Deflandre, vous serez sous pression contre Toulouse ?
Oui, on peut dire ça, mais c’est de la bonne pression. S’ils viennent gagner ce week-end, on les laisse partir devant et on se tire une balle dans le pied, mais si on gagne, on reste dans le wagon de tête. On a tous envie de ça, d’être contents après le match et de ne pas décevoir, encore une fois, à domicile…
Y a-t-il l’envie, aussi, de montrer que vous êtes bien un groupe homogène capable de gagner malgré les absences de Danty, Skelton, Kerr-Barlow et Seuteni, sans parler de Lavault, Tanga et Haddad-Victor ?
On a de la qualité dans toutes les lignes, que ce soit les titulaires « habituels », ou ceux qui les remplacent. On a une profondeur d’effectif qui nous permet d’être performants tous les week-ends.
Le staff vous montre d’ailleurs une belle marque de confiance, en vous faisant jouer premier centre alors que Levani Botia est disponible…
Oui, ça fait plaisir. J’ai envie de lui rendre la confiance qu’il me donne en faisant une grosse performance samedi.
Vous vous étiez signalé, avec le n° 12 dans le dos face aux trois-quarts « galactiques » du Racing, en demi-finale en 2021. Là, face à Guitoune, Barassi et consorts, il faudra récidiver ?
Oui, avec Raymond (Rhule), il faudra qu’on cadenasse le centre du terrain, pour ne pas se faire breaker au milieu parce que dès qu’ils le font, ça joue dans le désordre avec des passes après-contact, ça devient trop facile avec tout le monde qui est hors-jeu. Il faudra bien sécuriser le milieu de terrain et bien s’envoyer en défense.
Vous n’avez pas joué à ce poste depuis le début de saison, vous revenez juste de blessure, les repères seront là ?
Oui, même si là c’était dur à l’entraînement aujourd’hui (hier, NDLR), il y avait beaucoup de rythme (rires). Ça va le faire. Et si à la 60e je suis cramé, il mettra « Leps » (Levani Botia).
Avant votre blessure, vous étiez en dedans, sur le terrain. Comment jugez-vous votre début de saison ?
J’étais catastrophique. J’ai eu du mal à repartir après le Japon (il a pris part à la tournée des Bleus, sans jouer, NDLR), on a poussé jusqu’au bout les limites du corps, il faisait chaud, c’était dur et il y avait la frustration de ne pas avoir joué. Tu reprends la « prépa » physique trois semaines après tout le monde, donc tu rates le train avec ton club. Tu as deux-trois mecs blessés, tu commences le championnat, mais physiquement tu ne t’es pas remis en forme. Après, tu pioches, tu pioches, et tu le payes. Je n’ai pas été performant, je n’étais pas content de moi. Ma blessure était dure à affronter mais d’un autre côté, je pense que ça m’a fait du bien, aussi, avec une nouvelle « prépa » physique. à partir du moment où mon coude était remis, j’ai pu travailler sur le cardio, la course… C’est vrai qu’avant, c’était compliqué, je n’arrivais pas à faire ce que je voulais, c’était dur à encaisser. Je le prends pour moi aussi, parce que j’aurais pu dire « là, je ne suis pas prêt, je ne me sens pas de commencer ». Ça fait partie de l’expérience, maintenant, je saurais le dire et échanger avec le staff.
Est-ce aussi le cas quand on ne joue pas lors d’une tournée ?
Forcément, parce que tu pars à l’autre bout du monde en te disant que tu ne pars pas pour rien – et c’est le cas, parce que j’ai travaillé, j’ai poussé, montré ce que je savais faire et mes qualités –, mais c’est frustrant car tu es proche du but sans parvenir à passer le cap. Ça a été le cas pour pas mal d’entre nous, puisque 17 n’ont rien joué. Le staff nous a dit qu’il manquait peut-être un match, mais une sélection se mérite, peut-être que je ne la méritais pas encore.
De façon totalement égoïste, se dit-on qu’un match contre Toulouse est l’occasion de se mettre en valeur aux yeux du staff des Bleus ?
Je n’y ai pas du tout pensé cette semaine, mais le staff aime regarder les gros matchs, ce qui compte pour lui, ce sont les joueurs qui les disputent. C’est sûr que c’est une manière de se mettre en avant, mais avant de montrer à l’équipe de France que je suis revenu de ma blessure (sourire), je veux surtout reprendre confiance et qu’on soit tous ensemble avec l’équipe pour aller chercher cette putain de victoire…