Le rugby regorge de règles et de spécificités qui parfois échappent aux spectateurs les moins aguerris. Chaque jeudi, Midi Libre passe l'une d'entre elles au crible. Ce 5 janvier, peut-être la plus fondamentale : le plaquage. Qui, pour assurer la protection des joueurs, est passé au crible par les arbitres. La voici passée au crible par Pierre Caillet, coach de l'ASBH, et l'arbitre Cédric Marchat.
16 mai 1971. Finale du championnat de France de rugby. Béziers et Toulon ferraillent au parc Lescure de Bordeaux quand Jack Cantoni entame sa relance des 22 mètres biterrois. Il passe un joueur, puis deux, puis trois avant d'être stoppé d'une cravate par l'ailier Roger Fabien.
Une image qui a marqué le monde du rugby, au-delà de l'essai inscrit à la suite de cette relance par René Séguier. Aujourd'hui, fort heureusement, ce genre d'action n'existe plus, au risque de ne plus jamais fouler les prés de rugby. "À partir du milieu des années 2000, la sécurité des joueurs a été mise au centre des débats", affirme Cédric Marchat, ancien arbitre de Top 14, qui travaille aux côtés du staff de l'ASBH depuis le début de la saison.
Par conséquent, sécurité oblige, les zones d'impact sont beaucoup plus scrutées par les arbitres. "Quand on plaque, on engage forcément l'épaule, développe Cédric Marchat. Mais il faut faire le geste d'encercler son adversaire. De plus, l'une des consignes les plus importantes aujourd'hui est de voir si la zone d'impact se situe entre la ceinture et la ligne des épaules."
Une règle qui diverge en fonction des catégories. "Dans les divisions fédérales, un plaquage au niveau des pectoraux est sifflé", assure l'arbitre présent avec les joueurs de l'ASBH une fois par semaine.
Ce qui pousse les équipes professionnelles à travailler différemment. "Nous faisons bosser techniquement les joueurs sur les mouvements de flexion et sur les doubles plaquages", détaille le coach de l'ASBH, Pierre Caillet. Car le but d'un plaquage, au-delà de faire rugir un stade entier lors de gros tampons, c'est notamment de ralentir l'équipe adverse. L'empêcher de mettre son jeu en place. 
"Comme il ne faut pas que la zone d'impact soit trop haute, nous voyons de plus en plus de doubles plaquages qui permettent en première lame de mettre au sol le joueur, puis en seconde, de ralentir les sorties de balle avec un impact au niveau du ballon", étaye Pierre Caillet. 
Cédric Marchat intervient quant à lui lors du travail "des skills". "Nous les faisons travailler sur la posture et la réactivité, révèle l'ancien arbitre central. Puis, nous faisons un travail d'analyse sur de nombreux joueurs adverses pour décortiquer leurs aptitudes : la vivacité, les crochets, les passes après contact, pour montrer à nos joueurs comment ils doivent au mieux se comporter face à cet adversaire."
De quoi rendre les plaquages plus précis et plus savoureux aux yeux des fins connaisseurs. 
L'ASBH fait partie de ces équipes qui ont dû terminer un match à quatorze après avoir vu l'un de ces joueurs expulsés. L'un d'entre eux, Giorgi Akhaladze, à Massy, pour un plaquage dangereux. "Quand on voit que les jambes passent au-dessus du bassin, qui a une action de vrille, automatiquement nous revisionnons à la vidéo, développe Cédric Marchat. Puis, nous nous préoccupons de la façon dont le joueur est lâché et du point de retombé. Si c'est la tête, c'est dangereux, donc c'est rouge, que ce soit volontaire ou non." En l'occurrence, le pilier biterrois avait soulevé un Massicois, les jambes étaient bel et bien passées au-delà du bassin, et il avait atterri sur la tête.
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