Vous disiez à chaud que c’était difficile d’y voir clair, parvenez-vous avec quelques jours de recul à mettre des mots sur cette défaite contre l’UBB (8-12) ?
C’est ce qu’on s’est dit quand on s’est retrouvé tous ensemble : on n’a pas pris d’initiative, on a joué petit bras. C’était un état d’esprit. On avait en tête les quatre victoires de l’année dernière contre Bordeaux, et avec ce trop-plein d’orgueil on n’a pas joué le jeu qu’on aurait dû jouer. Il faut qu’on se regarde en…
C’est ce qu’on s’est dit quand on s’est retrouvé tous ensemble : on n’a pas pris d’initiative, on a joué petit bras. C’était un état d’esprit. On avait en tête les quatre victoires de l’année dernière contre Bordeaux, et avec ce trop-plein d’orgueil on n’a pas joué le jeu qu’on aurait dû jouer. Il faut qu’on se regarde en face, on avait toutes les armes pour bien faire. On a « décidé » de ne pas saisir notre opportunité et on est finalement resté attentiste tout le match. Il y a eu pas mal de réunions cette semaine, oui (sourire)…
Votre irrégularité vous oblige à tout le temps être dans la réaction…
Je comprends que le staff soit agacé. On est capable de faire de très bonnes choses sur un match ou juste une mi-temps, on l’a vu sur la première contre l’Ulster (0-29) ; derrière on était une autre équipe (29-36 au final)… Il n’y a pas de solution miracle mais on va la trouver. Je ne suis pas inquiet.
C’est toujours mieux d’avoir trois-quatre jours après une victoire, mais votre repos pour Noël a-t-il été bénéfique ?
Chaque joueur le gère différemment mais en ce qui me concerne j’ai essayé de vraiment couper. C’est frustrant car perdre à domicile n’est pas acceptable. Mais je savais qu’on allait revoir le match en revenant. Après ce n’est que ma vision des choses mais si tu ne coupes pas à Noël au moment où tu vois ta famille… Sachant que tout le monde n’a pas la chance de la voir, je pense aux étrangers ou à ceux qui viennent de loin.
Au-delà du collectif, vous semblez en forme et avez été performant devant Bordeaux pour votre première titularisation en n°8 ; quelles sont vos sensations du moment ?
Je me dis que rien n’est acquis, que ce n’est que le commencement. Je veux dire que je ne peux pas m’en contenter. Je ne peux pas me reposer sur mes lauriers, dans deux mois on ne s’en souviendra pas. Je veux vraiment que ce soient des performances qui durent dans le temps, pas juste des coups d’éclat.
Après avoir subi pas mal de blessures par le passé et alors que ça s’était un peu tassé, avez-vous vécu votre blessure au genou comme un coup d’arrêt ?
Vous voulez que je vous raconte ?
On veut bien, oui !
Je me suis fait opérer du genou en 2016 quand j’étais à Nantes et je pense que je me suis fait très mal opérer. C’était pour un hygroma et derrière j’ai toujours eu des douleurs. On s’est rendu compte que j’avais une fissure sur mon tendon rotulien. Lors du match contre Toulon (31-5, le 16 octobre) je reprends un coup. En fait je me refissure le tendon, ce qui me fait deux fissures dont une que je traînais depuis des années. Ce n’était plus jouable, je n’arrivais plus à marcher, à monter les escaliers. Donc on a infiltré, ou plus exactement on a fait une PRP (infiltration de plasma riche en plaquettes, NDLR), pour ceux qui connaissent.
Ressentiez-vous au quotidien les effets de la fissure datant de 2016 ?
Un peu. Surtout quand je reprenais des coups dessus.
Et aujourd’hui peut-on dire que c’est de l’histoire ancienne ?
Jusqu’à présent, oui (sourire). Ça fait du bien à la tête.
Pendant votre convalescence, votre frère Pierre a été convoqué à Marcoussis à son tour…
J’étais trop content, c’est génial. Pour lui ça a été une bulle d’oxygène. Je ne sais pas quoi vous dire de plus si ce n’est que je suis fier de lui.
Vous aviez le rêve de jouer ensemble avec La Rochelle, avez-vous celui de jouer ensemble en Bleu désormais ?
Je pense que je n’ai pas besoin de répondre à cette question, que vous connaissez ma réponse (sourire). Évidemment. Mais comme tout le monde. Ce n’est pas encore arrivé mais je garde la foi.
Pour finir sur ce rendez-vous à Perpignan, vous allez passer le réveillon et le changement d’année dans le bus vous ramenant de Nantes à La Rochelle (ils prennent l’avion de Perpignan à Nantes)…
Il n’y a pas que nous qui travaillons : les infirmiers, les médecins de garde, les pompiers, les urgentistes… C’est pénible mais on n’est pas les plus à plaindre. Personnellement je le prends comme ça. Il va falloir qu’on fasse tout sur le terrain pour passer un bon réveillon dans le bus. Si on a préparé le repas ? Moi en tout cas je n’ai rien préparé (rires). De toute façon nos coéquipiers ce sont nos copains, nos amis. On n’a pas besoin d’être bloqué dans le bus pour passer le réveillon ensemble.
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