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Max Brito, ancien ailier du XV de Côte d’Ivoire, est décédé lundi 19 décembre à l’âge de 54 ans. L’ex-rugbyman était resté tétraplégique après un plaquage survenu durant le troisième match des Éléphants durant la Coupe du monde 1995 face aux Tonga. Le rugby ivoirien et ses anciens coéquipiers pleurent aujourd’hui un ami fidèle et blagueur, un passionné et une figure de l’ovalie.
La triste nouvelle a été annoncée mardi 20 décembre par le club du Biscarosse Olympique Rugby : Max Brito s’en est allé. « La famille Brito, ses enfants Mike et Anthony, ont la douleur de vous faire part du décès de Max Brito, survenu le lundi 19 décembre à 18h30. Max a été accompagné avec dignité et sans souffrance dans son dernier voyage. »
« La famille remercie profondément le club du Biscarrosse Olympique, qui a toujours été présent tout au long de ces années, ainsi que l’ensemble des personnes qui, de près ou de loin, ont toujours témoigné leur affection et leur soutien », poursuit le communiqué. L’ancien rugbyman n’avait connu aucun autre club que le Biscarosse Olympique.
Né le 8 avril 1968 à Abidjan, Max Brito a découvert le rugby à l’âge de cinq ans, quand sa famille est venue s’installer à Biscarosse. Devenu rugbyman, il fit partie de la sélection ivoirienne qui participa pour la première fois de son histoire à la Coupe du monde, en 1995, en Afrique du Sud. Il avait alors 27 ans et fut appelé pour remplacer son frère Patrick, victime d’une pubalgie. L’ailier, formé au rugby en France, devait apporter au XV ivoirien son vécu et son jeu.
Thierry Kouamé était son coéquipier au sein des Éléphants. Il se souvient du joueur Biscarosse fraîchement arrivé dans l’équipe nationale. « Max a été retenu pour sa rapidité, son sens du jeu. Il était trois-quart aile. Moi, j’étais centre. J’étais très content d’apprendre auprès de lui, ses cadrages, ses débordements. Il était vraiment rapide », confie-t-il à Arthur Verdelet.
Le 3 juin 1995, la vie du nouveau-venu bascula tragiquement lors du match de la Côte d’Ivoire contre les Tonga. On jouait la 3e minute de jeu de cette rencontre quand Inoke Afeaki plaqua – licitement – Max Brito. Dans la foulée, plusieurs adversaires lui tombèrent dessus.
Aboubacar Camara était sur le terrain, « juste à côté ». Il n’a pas oublié ce moment terrible. Il raconte au micro d’Éric Mamruth : « L’entendre crier, souffrir… C’est un très mauvais souvenir. Je le vois partir sur la civière et promettre de revenir. Malheureusement, il n’a pas pu. »
Victime d’une rupture de la moelle épinière entre les quatrième et cinquième vertèbres cervicales, Max Brito restera tétraplégique, en dépit des interventions chirurgicales pratiquées en urgence. La Coupe du monde 1995 fut marquée par ce tragique accident.
En dépit de ce drame, Max Brito ne renia jamais son amour pour l’ovalie. Jusqu’à la fin de sa vie, il resta proche du Biscarosse Olympique. Et en 2015, avec l’aide d’anciens coéquipiers, il retourna en Côte d’Ivoire où il posa les fondations d’une académie à son nom, avec la Fédération ivoirienne de rugby, pour former et aider les enfants à travers ce sport.
À l’heure de lui dire adieu, Thierry Kouamé se souvient d’un homme « vivant », « passionné de rugby », « joyeux ». Aboubacar Camara dresse le même portrait de son ancien coéquipier. Il se rappelle son « amour pour le rugby » et de sa « joie de vivre ».
Max Brito était un « coquin qui taquinait tout le monde », avec « une grande gentillesse et un beau et grand cœur ». « Il nous apportait toujours sa joie de vivre, il nous racontait des blagues que tout le monde appréciait », insiste Aboubacar Camara.
Le Biscarosse Olympique Rugby n’oublie pas la « leçon de courage et d’humanité » que l’Ivoirien a délivré tout au long de son parcours. La Fédération ivoirienne de rugby, elle, salue cette « figure emblématique de la balle ovale ». « Merci Max pour ton engagement », conclut-elle.
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