Après sa magnifique saison passée, premier de la phase régulière avec 106 points et battu en finale de Pro D2 par Bayonne (49-20), puis en match d’accession face à Perpignan (16-41), le Stade Montois est attendu au tournant pour ce nouvel exercice. Mais les jaune et noir partent (un peu) dans l’inconnu avec une reprise seulement le 11 juillet et une préparation écourtée. Pourtant, les joueurs de Patrick Milhet démarrent idéalement leur championnat, par un succès bonifié contre Aurillac (40-18), qui leur permet de prendre tout de suite les commandes du championnat.
Battus ensuite à Béziers (26-24)après avoir raté les 70 premières minutes de la rencontre, Willie Du Plessis et ses coéquipiers montrent de nouveau les muscles…
Après sa magnifique saison passée, premier de la phase régulière avec 106 points et battu en finale de Pro D2 par Bayonne (49-20), puis en match d’accession face à Perpignan (16-41), le Stade Montois est attendu au tournant pour ce nouvel exercice. Mais les jaune et noir partent (un peu) dans l’inconnu avec une reprise seulement le 11 juillet et une préparation écourtée. Pourtant, les joueurs de Patrick Milhet démarrent idéalement leur championnat, par un succès bonifié contre Aurillac (40-18), qui leur permet de prendre tout de suite les commandes du championnat.
Battus ensuite à Béziers (26-24) après avoir raté les 70 premières minutes de la rencontre, Willie Du Plessis et ses coéquipiers montrent de nouveau les muscles en réalisant deux très grosses performances à Biarritz (27-29), chez l’équipe reléguée de Top 14, puis contre Oyonnax (26-15), un des gros ogres annoncés du championnat (1). « On ne peut pas s’imposer chez le favori de la Pro D2 en faisant des matchs comme ça. Ils ont gagné à Biarritz, ils nous battent, ils ne perdent jamais à la maison… Après leur saison dernière, oui, c’est clairement le favori du championnat », déclareront même les Oyonnaxiens après la rencontre.
« On ne savait pas comment on allait retrouver nos joueurs à la trêve et on nous prédisait une saison à la Vannes (demi-finaliste en 2021 et 11e la saison dernière, NDLR) mais les gars ont encore faim », savoure Remi Talès, l’entraîneur des arrières. « On n’a rien à envier à personne, on avance gentiment mais attention, il y aura des périodes creuses », explique le demi de mêlée Christophe Loustalot. Il ne pensait pas si bien dire.
Légère décompression ou pas, le Stade Montois subit une correction à Montauban (43-19). Une défaite d’une ampleur qu’il n’avait plus connue depuis un revers à Perpignan (50-10) en octobre 2020. Jamais bon juste avant une coupure, même si le premier bloc est réussi avec 14 points et une 4e place. La victoire, très difficile contre Soyaux-Angoulême à la reprise (34-26), laisse ensuite (déjà) entrevoir quelques mauvais signes, qui vont s’accentuer sur le terrain.
Les jaune et noir, d’abord battus à Rouen (28-23), vont alors subir leur première défaite à domicile depuis avril 2021, et 20 succès d’affilée en championnat, en se faisant fesser par Agen, qui repartira même avec le bonus offensif (11-33). Le Stade Montois quitte alors le top 6 pour la première fois de la saison (9e). Totalement dans le creux de la vague, sûrement aussi le contrecoup de cette préparation écourtée, les joueurs de Patrick Milhet enchaînent même un troisième revers d’affilée, ce qui ne lui était plus arrivé depuis octobre 2020. Chez la lanterne rouge, Massy, qui n’a remporté que trois matchs cette saison, et sans même accrocher le bonus (23-17). Les Landais sont alors neuvièmes, à dix points de la deuxième place, occupée par le SUA.
« On ne montre pas une bonne image du Stade Montois, regrette le manager Patrick Milhet. Ce n’est pas possible de proposer ce genre de prestation, j’attends plus de caractère de mon équipe. » « Il faut stopper cette série pour retrouver la banane à l’entraînement et éviter la sinistrose », espère alors Julien Tastet, l’entraîneur des avants.
Arrive alors la semaine de tous les dangers, avec la venue de Colomiers, qui reste sur cinq victoires en sept matchs. Le staff hausse le ton, le président intervient, les joueurs se resserrent… et délivrent – avec le combattant Julien Cabannes promu capitaine – leur meilleure prestation depuis bien longtemps (25-9).
« Il y a eu une prise de conscience de tout le monde, on voyait qu’on n’était pas bien et peut-être qu’on s’est trop reposé sur nos lauriers, expliquait ces derniers jours Nicolas Garrault, un des cadres montois. L’an passé, on était vraiment au-dessus mais cette saison, on avait vraiment plus de mal, on était un peu endormi. On s’est dit que si on voulait refaire une belle saison, il fallait remettre les ingrédients qui avaient fait notre force la saison dernière : la défense principalement. »
Le déclic qu’il fallait aux jaune et noir. La coupure et la frustrante défaite à la dernière minute à Provence rugby (20-19) ne vont pas enrayer la nouvelle dynamique montoise. Portés par son nouvel ailier fidjien Kaminieli Rasaku (trois essais en cinq matchs), venu suppléer la longue absence de Wame Naituvi, et le retour de plusieurs blessés importants (Wakaya, Gonzalez, Durand, De Nardi), les jaune et noir finissent l’année en trombe, avec quatre succès d’affilée – une première depuis mars 2021 –, notamment contre des concurrents (Nevers, Vannes, Grenoble) et avec deux bonus offensifs en prime à la maison. Pour finir la phase aller à la deuxième place.
« Ce serait un manque d’humilité de dire qu’en octobre, on pouvait penser être deuxième à Noël, explique Julien Tastet. Mais on n’a jamais tout remis en question. On a accepté les critiques, on s’en est servi pour aller titiller le groupe. Ça fait partie du sport. Mais on est toujours resté avec cet objectif de top 6 en ligne de mire, et on en parlait encore en octobre, car on connaissait la qualité et le gros potentiel de ce groupe. Il ne faut pas oublier qu’on a eu jusqu’à 17 blessés. »
« C’était difficile de faire des entraînements de qualité en semaine et cela impactait nos systèmes, l’intensité de nos entraînements et le rendu des matchs, poursuit Patrick Milhet. Aujourd’hui, on a quasiment toutes nos forces vives et cela permet d’avoir des entraînements avec une meilleure opposition, à très haute intensité et de meilleures qualités. Il y a de la concurrence et cela tire tout le monde vers le haut. Et on récolte le vendredi ce qu’on a fait en semaine. C’est la qualité de notre défense, notre engagement et notre détermination dans ce secteur qui nous ont permis de consolider notre groupe et d’afficher notre vrai caractère. »
Après ces quinze jours de vacances obligatoires, les Montois reprendront leur saison à Aurillac (7e), avant de recevoir Massy, pour un bloc de deux rencontres. « La saison dernière, on n’était pas revenu des vacances avec le même état d’esprit qu’en début de saison, rappelle Julien Tastet. On a dit aux joueurs de profiter des vacances, mais il faudra revenir en forme, garder cette humilité et ne pas oublier d’où l’on vient. Car on a encore de gros rendez-vous qui nous attendent. »
(1) Oyonnax n’a plus perdu depuis son revers dans les Landes et a fini la phase aller avec 58 points, soit un de plus que le Stade Montois la saison passée.