Cedate Gomes Sa, pilier du Racing 92 : « C’est vrai que ce soir, on s’est senti fort devant car on a réussi ce premier ballon porté qui nous a mis en confiance. On a essayé de s’appuyer là-dessus pour essayer de débloquer ce match, on savait qu’il fallait relever le défi à l’avant pour gagner ce match. On parle beaucoup sur nous mais on s’est dit que le respect, il allait falloir aller se le chercher. Chaque match sera un défi, c’est à nous de faire en sorte de se faire respecter par les autres clubs. On aurait pu chercher les 5 points ce soir mais on est tombé sur une grosse équipe de Montpellier. Il faut désormais qu’on fasse un match sur 80 minutes, et pas sur 60 minutes puis lâcher. »
Philippe Saint-André, manager de Montpellier : « On fait une première demi-heure assez maîtrisée, on domine vraiment puis on prend une pénalité sur mêlée, sur un ballon porté, un carton jaune et ça nous coûte 14 points. Après, les Racingmen font un bon début de deuxième période, on a les capacités de revenir, mais ce sentiment de faire autant d’efforts pour perdre le bonus défensif à la 79e minute… Pff, mais bravo au Racing. On a trop d’imprécisions dans notre jeu pour pouvoir gagner. La semaine prochaine passera par du travail, de l’humilité, de la remise en question, avant de recevoir le Stade Français. On va voir avec les coachs, les leaders. On va tout faire pour mettre la même intensité que la première demi-heure en étant beaucoup plus précis dans notre jeu : je n’ai pas besoin de faire un dessin pour savoir ce qui n’a pas fonctionné aujourd’hui ».
Paolo Garbisi, centre de Montpellier : « On ne peut pas se permettre d’avoir ce genre de passage à vide à l’extérieur, qui nous coûte trop cher au final. (À propos des quatre défaites d’affilée du MHR) Oui, il faut s’inquiéter, franchement. Ce qu’on a fait jusqu’à présent, ce n’est pas suffisant, on doit vraiment s’interroger, faire un examen de conscience. On n’a pas fait notre job comme il faudrait le faire […] On n’a pas d’excuse. C’est à nous et nous seuls de trouver les clefs, mais rien n’est perdu. »
Mickaël Ivaldi, talonneur du Stade Français : « Il fallait confirmer notre victoire à Pau, je pense qu’on l’a bien confirmée. Brive n’était pas venu en touriste. On a bien abordé le match et on a bien fini. On sait qu’on a deux déplacements, à Montpellier et à Toulouse. On est sur les rails. (Sur la conquête et la défense parisienne) On sait que le rugby, ça se construit là. Après on peut mettre en place notre jeu. C’est important d’avoir été bon devant, sur les mauls, sur les rucks, sur la mêlée surtout, où on a, je pense, franchi un cap. (Sur les deux déplacements à venir) Il faut vraiment s’accrocher, c’est à l’extérieur qu’on construit un groupe. »
Arnaud Méla, entraîneur en chef par intérim de Brive : « Le résultat final est compliqué. On a loupé deux ou trois occasions où on aurait pu scorer, peut-être revenir à 12 ou 14 points, et qui auraient pu récompenser les joueurs. Et mentalement ça aurait peut-être fait une différence. Notre touche a été défaillante en première mi-temps. On n’a pas trop l’habitude, donc ça nous a mis un peu en panique. […] Il faut garder cet état d’esprit, et arriver à scorer dans les situations positives. (Sur la conquête briviste) Je pense que notre touche et notre mêlée nous ont fait passer à travers. On avait une conquête de qualité et aujourd’hui on ne l’a pas eue. Quand tu n’as pas de munitions… Tu te retrouves chez toi en permanence, tu es sous pression, à défendre des séquences longues. Le positif c’est le côté patience, discipline et générosité, mais le problème c’est qu’on n’a pas de conquête. »
Pierre Mignoni, directeur du rugby de Toulon : « Ce match nous l’avons en main à la mi-temps mais sur les cinq dernières minutes, il y a un manque d’humilité dans notre jeu. Le match aurait pu basculer contre nous. Heureusement qu’on a une base solide avec les entrées de certains aussi et surtout la mêlée. Le travail d’Eric Dasalmartini (directeur technique de la formation, NDLR) est à souligner parce que sur un match comme ça, ça compte. Je suis très heureux d’avoir gagné mais j’ai tellement envie qu’on soit plus précis. C’était exactement le même style de match que celui de l’année dernière où Toulon avait perdu. Il faut vraiment tirer des enseignements et avoir beaucoup d’humilité dans la victoire. »
Pierre-Henry Broncan, entraîneur de Castres : « Je suis très fier des garçons, de leur comportement et de la deuxième période. On a aussi des joueurs qui ont peu de temps de jeu qui ont joué aujourd’hui. On fait trop d’erreurs pour espérer des points ce soir. Mais je trouve qu’on fait une belle prestation. On est encore très sanctionné. C’est dommage ces petites erreurs car ça leur permet de venir jouer chez nous. Le carton jaune en première période nous coûte cher et à ce niveau-là, c’est compliqué de jouer à 14. Il faut gommer ces erreurs. Il faut continuer à travailler mais ça, on est habitué. On va vite récupérer pour la réception de Clermont-Ferrand. »
Beka Gorgadze, troisième ligne et capitaine de Pau : « Ce point de bonus défensif va compter. Moralement, il fait du bien. Nous avons vécu une sale semaine. Nous avons eu du mal à digérer la défaite contre le Stade Français. Nous sommes fiers de l’état d’esprit affiché cet après-midi. Il faut tout donner chaque week-end. Nous sommes récompensés par un point. Nous ne sommes pas loin. Nous devons y croire. Au bout d’un moment, cela paiera plus. »
Antoine Nicoud, entraîneur des trois-quarts de Pau : « Nous avons vécu une semaine difficile. Nous sommes plutôt satisfaits d’avoir vu une équipe qui avait envie de tenir le ballon, de provoquer des choses. Avec dix points d’avance, nous n’arrivons pas à sortir de notre camp. Nous devons arriver à faire mieux les choses simples. Ce point est important. Notre rugby doit être meilleur, nous devons progresser dans les sorties de camp et la conservation. Nous ratons des occasions en première mi-temps. C’est rageant. Nous devons faire mieux cette saison. Mais nous avons vu des mecs avec la tête haute. »
Xavier Garbajosa, manager de Lyon : « Nous savions que ce serait un match piège, face à une équipe présente dans l’engagement et le combat. Les Palois ont bien défendu et la frustration s’est installée. Nous avons donné pas mal d’occasions aux Palois. À la mi-temps, il n’y a pas eu d’affolement. Il fallait régler des choses, dans les rucks, dans l’engagement. Nous n’avons pas été pragmatiques et cliniques. Nous avons joué à la baballe. Nous avons fait les choses à l’envers. Je ne pense pas qu’on puisse parler de progression en défense. Nous avons eu des bonnes séquences en défense, contre Bordeaux, contre Montpellier. Mais nous sommes un peu spectateurs et apathiques en défense. Nous avons encore du travail. On peut débattre du contenu, mais tout n’est pas à jeter. Les joueurs sont allés chercher la victoire. Le groupe grandit sortie après sortie. Ces matchs nous feront grandir. Nous avons gagné trois fois avec des scores serrés. Cela doit nous inciter à garder de l’humilité. Quand on voit le contenu de nos matchs, il n’y a pas de quoi faire preuve de suffisance ou d’arrogance… »
Dylan Cretin, troisième ligne aile de Lyon : « On ne va pas se plaindre d’enchaîner trois victoires de suite, après un début de saison branché sur courant alternatif. Cela tourne en notre faveur dans une fin de match serrée. Cela met tout le groupe en confiance. Nous savions que cela passerait par un rude combat, notamment dans les rucks, pour ouvrir des espaces pour les trois-quarts. Cela a été le cas pendant une heure. Nous maîtrisons de mieux en mieux le plan de jeu. Notre défense dans le jeu n’est pas parfaite, mais cela va mieux. Nous progressons depuis trois matchs. »