Jeremy Davidson, entraîneur de Brive : « C’est frustrant de repartir avec zéro point. Les deux défenses ont pris le dessus sur l’attaque. On a donné trop de points à cette équipe castraise et notre jeu au pied a été défaillant en deuxième mi-temps. Du coup, on n’a pas beaucoup eu d’occasions d’essai. C’était un match très dur, très engagé. On ne mérite pas de gagner ici, où c’est toujours difficile, mais on aurait pu ramener le point de bonus défensif. On avait des ambitions, mais notre attaque n’a pas fonctionné comme on l’espérait. Avec la pluie, c’est devenu un match de conquête et de jeu au pied ».
Wayan de Benedittis, pilier de Castres : « Nous nous sommes rassurés avec cette victoire. Gagner à la maison, rester invaincu à domicile, c’est très important. Maintenant, on sait que si on veut se qualifier dans les six, il faudra aller chercher des points à l’extérieur. On savait qu’il n’allait pas faire beau et on avait décidé de changer notre style de jeu pour s’adapter aux conditions météo ».
Pierre-Henry Broncan, entraîneur de Castres : « Cette fois, nous avons fait preuve d’une belle discipline hormis la pénalité concédée en fin de partie. C’est quand même une belle journée, on a su les mettre sous pression, les acculer dans leur camp. On a eu l’opportunité de tuer le match en première période, avec deux ‘deux contre un’mal négociés, deux ‘pénaltouches’aussi. À ce niveau, quand il y a des occasions, il faut marquer ».
Xavier Garbajosa, entraîneur de Lyon : « Il n’y a pas de satisfaction. Il y a la victoire mais elle se joue à pas grand-chose. Si nous avions perdu le match, nous nous serions tirés une balle dans le pied. Ce n’est pas le cas, mais ce n’est pas un coup de semonce. C’est assez régulier. Prendre vingt fautes directes et donner autant d’occasions de rendre le ballon à l’adversaire et nous en priver nous, ce n’est pas possible.
Soit on a une équipe moyenne, on peut se contenter de cela et on peut se satisfaire d’avoir gagné. Soit on a d’autres ambitions et on ne peut pas accepter cela. Et moi, de mon côté, je ne peux pas l’accepter. C’est un problème d’indiscipline. Quelles sont les causes ? Je ne sais pas mais je sais que c’est notre chantier. Cela dure depuis deux ans et il faut se poser les bonnes questions car nous devons aborder le sujet. Quand on voit ce que l’on est capable de bien faire sur les vingt premières minutes et comment on est capable de se déliter car nous avons commis deux fautes d’affilée, ce n’est pas possible ».
Gonzalo Quesada, entraîneur du Stade Français : « C’est dommage car nous ratons l’entame du match. Nous les avons laissés prendre le match en mains sur les vingt premières minutes. On prend dix points à la mi-temps mais nous avons livré une seconde période beaucoup plus correcte et nous revenons à quatre points. Sur quelques fulgurances en seconde période, ils ont fait le nécessaire pour nous laisser sans rien. Même si nous avons été pas mal en mêlée ou sur les ballons portés, nous ne parvenons pas à tenir un peu plus le ballon car nous sommes imprécis.
Nous aurions pu prendre cher aujourd’hui mais il faut féliciter l’état d’esprit des mecs, mesurer ce qu’ils ont fait en seconde période pour revenir dans la partie. Et même quand on prend ce KO à la fin avec cet essai sur lequel nous nous faisons contrer, nous aurions pu baisser les bras. Et on va chercher le deuxième essai. L’état d’esprit est rassurant mais cela ne suffit pas. Il y a trop de fautes défensives et il y a beaucoup de pauvreté pour mettre les Lyonnais sous pression avec le ballon et cela ne suffira pas pour gagner à l’extérieur ».
Alan Brazo, troisième ligne de Perpignan : « On avait pas mal de pression. C’était urgent de réagir. Il fallait gagner à tout prix. La manière, on s’en foutait un peu. Ce qui est important, c’était les quatre points. On avait à cœur d’être bons devant tous les grands joueurs qui ont fait l’Usap (le club catalan fêtait son 120e anniversaire, NDLR). On va profiter un peu de cette victoire avec nos familles. Notre match est loin d’être parfait, mais on pourra construire un peu dessus. L’engagement qu’on a mis aujourd’hui, c’est le strict minimum. Les conditions météo du jour ont fait que l’occupation du terrain était importante et on l’a plutôt bien fait. On verra samedi prochain contre Castres si on a progressé ».
Franck Azéma, entraîneur de Toulon : « L’Usap a fait une très belle partie, elle a été courageuse et s’est livrée à 100 %. Quand on voit la copie qu’on a rendue de bout en bout, ce n’est pas bon. Tu ne peux pas être pauvre comme tu l’as été dans notre engagement. Si on n’a pas été bon, c’est d’abord la faute des coachs. On va se remettre en question dans la façon d’aborder le match. Le rugby, c’est soit tu domines, soit tu subis. C’est un sport d’engagement et on n’a pas été invité aujourd’hui. On ne peut pas avoir un tel comportement collectivement ».
Philippe Saint-André, manager sportif de Montpellier : « C’est une victoire bonifiée, c’est un match a priori sans blessés, c’est donc une très belle soirée. J’ai donné deux jours de repos aux joueurs avant d’attaquer une belle semaine avec la réception de Toulouse. On est contents de la victoire. On est contents du contenu malgré le déchet en touche. On marque six essais, le plus souvent construits. On aurait pu en marquer deux de plus. On gagne. On a très bien joué au rugby. C’est une bonne journée de rugby pour le MHR. On aura un test énorme dimanche devant le Stade toulousain. Je me suis un peu énervé à la mi-temps, car on a baissé d’intensité en fin de première période. Au lieu d’appuyer sur le champignon, devant des Palois réduits à quatorze, on a baissé de pied. En seconde période, j’ai demandé de maintenir la même intensité alors que l’on avait un banc de grande qualité.
C’était un match piège. C’était aussi un match important pour valider notre début de saison. On n’a pas été bons lors de notre seule défaite et on menait pourtant à la 77e minute à La Rochelle. On avait décidé de faire tourner, car c’était la quatrième journée. Je suis content car les joueurs (Foursans, Dakuwaqa, Tauleigne) qui n’avaient pas beaucoup joué ont été bons, voire très bons. Et, ces mecs sont dans le schéma, dans le projet. On fait confiance à notre squad, à notre effectif. Sans être épargnés par les blessures, cela a été la réussite de notre succès l’an passé. On a réussi à être régulier. On a besoin de tout le monde. Il y a de plus en plus de blessés, chez nous mais aussi au sein des autres équipes. On peut se poser la question si la baisse de salary cap (qui limiterait les effectifs en nombre, NDLR) est plausible pour les prochaines saisons. »
Sébastien Piqueronies, manager de Pau : « C’est un revers logique. Une belle démonstration d’une équipe puissante face à une équipe fébrile et faible. Montpellier est une belle équipe, en pleine confiance. On a cette sensation de rouleau compresseur qui avance et vous punit. Ils ont profité de tous nos ballons perdus alors qu’on voulait leur laisser peu de miettes. On a tenu quelques séquences en première période mais on se jette des ballons sur la tête et on est tombé sur une équipe structurée, froide et efficace. On a cruellement manqué de patience, pas attaqué la bonne zone après s’être mis dans l’avancée. Je vis très mal ce recul. Mais on n’est qu’à la quatrième journée, il en reste 22. D’une semaine à l’autre, les émotions varient énormément (après la victoire contre Toulouse la semaine dernière). Après deux déplacements, on rentre avec zéro et on est au même point que l’an passé. Mais, je suis ambitieux, optimiste pour l’avenir : on ne va pas rester durablement avec zéro point à l’extérieur. »
Thibault Debaes, ouvreur de Pau : « On s’était dit des choses dans la semaine, mais on ne les a pas respectées. Donc il faut se remettre en question pour revenir revanchard face à Toulon. Il y a un peu de colère de ne pas avoir confirmé après la victoire contre Toulouse. On a manqué de discipline, de maîtrise. On savait qu’on allait souffrir, mais on fait trop de fautes dans les rucks et le jeu courant. À l’inverse, Montpellier sait saisir les opportunités et être réaliste. »

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