La douloureuse défaite d’Agen (11-33) mise à part, on savait déjà le Stade Montois à la hauteur des grands rendez-vous, dans cette Pro D2 homogène et relevée : Oyonnax (26-15) et Colomiers (25-9) à Boniface, Biarritz (27-29) et Vannes (12-17) sur leurs prés l’ont tous appris à leurs dépens. Ce vendredi soir, sur une pelouse grasse qui s’est progressivement dégradée, les jaune et noir ne se sont pas privés d’ajouter une nouvelle grosse cylindrée à leur tableau de chasse en venant à bout de Grenoble, avec le deuxième bonus offensif de la saison, à l’issue d’une…
La douloureuse défaite d’Agen (11-33) mise à part, on savait déjà le Stade Montois à la hauteur des grands rendez-vous, dans cette Pro D2 homogène et relevée : Oyonnax (26-15) et Colomiers (25-9) à Boniface, Biarritz (27-29) et Vannes (12-17) sur leurs prés l’ont tous appris à leurs dépens. Ce vendredi soir, sur une pelouse grasse qui s’est progressivement dégradée, les jaune et noir ne se sont pas privés d’ajouter une nouvelle grosse cylindrée à leur tableau de chasse en venant à bout de Grenoble, avec le deuxième bonus offensif de la saison, à l’issue d’une partie globalement maîtrisée (32-19).
« Il faut valider la prestation à Vannes en s’imposant contre un concurrent direct, sinon il n’y avait aucun intérêt de gagner en Bretagne », rappelait le manager Patrick Milhet dans nos colonnes. Message reçu cinq sur cinq – ou plutôt six sur sept, leur total de succès à la maison cette saison – par ses joueurs, qui se replacent au 3e rang avant la dernière journée de l’année et la réception de Carcassonne. En regardant définitivement vers le haut.
Avec Wavrin, pour sa première apparition de la saison devant son public, Cabannes, capitaine d’un soir, et sept changements par rapport au quinze victorieux à Vannes, le Stade Montois se montre conquérant dans une entame marquée par une succession de jeux au pied d’occupation. Mais Grenoble oppose du répondant au tempo dicté par les jaune et noir, tentant de contester la domination locale en touche. Jusqu’à cette ouverture au pied de Loustalot, buteur de la soirée, en sortie de ruck par-dessus le rideau adverse, convertie par Mensa (7-0, 16e). L’essai a le mérite de débrider la partie… et le collectif montois. Loustalot colle au ballon, sert Du Plessis qui lance De Nardi : l’arrière trouve Rasaku en bout de ligne pour le troisième essai de la saison du joker bayonnais (14-0, 22e).
Sans Wavrin, handicapé par les problèmes physiques et contraint de sortir sur un claquage juste avant la demi-heure de jeu, et en infériorité numérique après le carton jaune contre Garrault (28e), les joueurs de Patrick Milhet voient revenir les Isérois sur une pénalité de Fortunel (14-3, 28e). Et la pression du FCG se faire de plus en plus forte. Fortunel profite de l’indiscipline croissante des jaune et noir (sept en première mi-temps, déjà sanctionnés 17 fois à Vannes) pour revenir à huit (14-6, 35e) puis cinq longueurs (14-9, 40e+2). « On est très indisciplinés, ils se nourrissent de ça pour scorer. On fait 20 grosses minutes, on pouvait tuer le match », regrettait le lucide Christophe Loustalot au micro de Canal+ Sport à la pause, déterminé à « bien occuper et essayer de rester devant jusqu’au bout ».
Réaliste, le Stade reste pourtant sous la menace de Grenoblois de plus en plus entreprenants. Et il décide d’accélérer sur sa première offensive de la seconde période, sur une pénalité jouée à la main, alors que Patrick Milhet demandait les trois points : Wakaya conclut en force une série de pick and go et permet aux siens de reprendre le large (21-9, 46e), bonus offensif en poche, d’autant que Loustalot continue d’afficher un pourcentage de 100 % au pied. Tout comme son homologue isérois, lui aussi imperturbable (21-12, 50e). De quoi redonner de l’avancée à ses partenaires, sevrés de succès depuis près d’un mois.
Les joueurs de Fabien Gengenbacher tentent bien d’accentuer leur travail de sape sur un rideau montois toujours imperméable. Trop imprécis dans la zone de marque et pénalisés pour espérer, ils offrent l’opportunité à Loustalot d’accentuer un peu plus l’avance de jaune et noir sereins (24-12, 62e). Trop sereins ? Sur un ballon égaré et une interception ratée par De Nardi, Manu prive les Landais du bonus offensif (24-19, 65e).
Mais Loustalot, omniprésent, permet au public de Boniface (environ 3 500 spectateurs) de respirer. Puis de communier sur l’ultime essai de Renda après une mêlée à cinq mètres, le bonus offensif définitivement acté (32-19) synonyme de troisième place. Avant la conclusion de la phase aller contre Carcassonne, le 16 décembre, le Stade Montois est bel et bien redevenu maître chez lui et un candidat sérieux au Top 6.