Habitué à prendre très au sérieux la Champions Cup avec le Racing 92 ces trois dernières saisons, Yoan Tanga n’est pas dépaysé au Stade Rochelais. Aussi, le troisième ligne, battu en demie européenne à Lens la saison dernière par les Maritimes, a encore du mal à faire siennes les conséquences de la victoire en finale face au Leinster (21-24) : « C’est particulier parce que j’arrive dans un club champion d’Europe, c’est le… enfin, on est les tenants du titre. Il va falloir le défendre samedi », à domicile contre Northampton…
Habitué à prendre très au sérieux la Champions Cup avec le Racing 92 ces trois dernières saisons, Yoan Tanga n’est pas dépaysé au Stade Rochelais. Aussi, le troisième ligne, battu en demie européenne à Lens la saison dernière par les Maritimes, a encore du mal à faire siennes les conséquences de la victoire en finale face au Leinster (21-24) : « C’est particulier parce que j’arrive dans un club champion d’Europe, c’est le… enfin, on est les tenants du titre. Il va falloir le défendre samedi », à domicile contre Northampton (18 h 30).
C’est tout l’enjeu pour les Jaune et Noir, dans une formule qui change encore de visage avec l’intégration des franchises sud-africaines et qui n’a d’européenne que le nom. Cette considération n’a aucun impact sur un club qui, au-delà du gain du premier titre de son histoire, a pris une autre dimension dans cette compétition, où il ne veut pas être qu’une étoile filante. « Il faut qu’on assume notre nouveau statut, La Rochelle a grandi au fil des années depuis la Pro D2. Ça fait quelques années qu’on est en haut de tableau, on doit le confirmer, sait Sébastien Boboul, l’entraîneur des trois-quarts. On sera attendu partout, comme c’est le cas en Top 14. On s’attend à des gros matchs. »
« À chaque fois que l’on parlera de nous, ce sera ‘‘le champion d’Europe’’ et non le Stade Rochelais. Si on n’arrive pas à faire les performances voulues, ce sera un échec pour nous, et je pense que les gros titres ne manqueront pas, en sourit un Pierre Bourgarit qui ne ressent pas plus d’excitation du fait du sacre marseillais. Notre but est déjà de vraiment faire une grosse performance contre une équipe qu’on n’a jamais affrontée et qu’on ne connaît pas forcément. Je ne pense pas qu’on se mette une pression supplémentaire, on ne se prend pas plus au sérieux qu’avant, on reste dans l’humilité, la bonne humeur. »
Opposée aux Anglais de Northampton (6es de Premiership) puis aux Nord-Irlandais de l’Ulster, La Rochelle fera face à des formations plus solides que Glasgow et Bath en 2021-2022. La faute à un moins bon classement final en Top 14. La marge sera donc réduite. « Le moindre faux pas peut nous mettre la tête à l’envers, il faut faire le ‘‘taf’’ contre deux belles équipes. Mais les semaines européennes sont différentes, on sent un ‘‘boost’’ au sein de l’équipe. Tout le monde est là, veut jouer », assure Yoan Tanga.
Une motivation qui ne se ressent pas encore systématiquement en championnat. Ainsi, les Maritimes restent sur un nouveau revers vexant, à Paris (27-14). « Le club a passé un cap, il faut être capable de l’assumer. On voit que ce n’est pas le cas tous les week-ends. C’est là qu’on doit grandir », abonde Sébastien Boboul. En attendant, le format très resserré de la phase de poule de Champions Cup – quatre matchs pour accéder aux 8es –, semble plus correspondre aux hommes d’un Ronan O’Gara passionné par cette épreuve.
« On a surtout un groupe qui est fait pour ce genre de matchs, quasiment éliminatoires. En Top 14, on est à la 12e journée, on sait qu’il en reste 14 derrière, on a un peu le droit à l’erreur. Là, ce n’est pas le cas, rétorque Sébastien Boboul. Notre groupe aime relever ces défis-là. » « Je pense qu’on montrera un visage différent que contre le Stade Français, abonde Yoan Tanga, absent comme d’autres cadres à Jean-Bouin. En Top 14, personne n’est vraiment constant. C’est tellement long qu’on ne peut pas faire des matchs à 8/10 tous les week-ends. La Coupe d’Europe, c’est deux matchs qu’on va jouer à 100 %, ici et en Irlande du Nord. »
Le tout en sachant mieux aborder la pression, au regard de l’expérience individuelle et collective de l’effectif. « Une défaite lancerait très mal la campagne européenne, ce serait très dur de se qualifier. On a la chance de recevoir le premier match, il faut faire le travail pour envisager un déplacement périlleux en Ulster, où l’on pourra se jauger. En espérant que cela amène une suite, car on aura des matchs très importants en Top 14, conclut Boboul. On a des mois de décembre et janvier très délicats à aborder (avec les réceptions de l’UBB et Toulouse et des déplacements à Perpignan et chez le Racing, sans oublier les matchs retour de Champions Cup NDLR) mais qui détermineront notre fin de saison. » Le droit à l’erreur s’arrête ce samedi.

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