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Toujours en tête au score mais malmené par une équipe de Nevers accrocheuse, le FC Grenoble a quand même gagné le match d’ouverture de la 9e journée, jeudi soir (19-18). Il monte sur le podium provisoire.
La fiche technique
A Grenoble (Stade des Alpes), Grenoble bat Nevers 19-18 (13-9). 
Arbitre : Evan Urruzmendi (ligue Nouvelle-Aquitaine). Spectateurs : 6250.
Points pour Grenoble : 1 essai Qadiri (35^e), 1 transformation Barthélémy (35^e), 4 pénalités Barthélémy (4^e, 18^e, 61^e), Glénat (70^e). Points pour Nevers : 6 pénalités Reynolds (12^e, 21^e, 38^e, 43^e), Y. Le Bourhis (66^e, 76^e).
Expulsions temporaires : Goginava (58^e), Halaifonua (65^e) à Grenoble ; Kaikatsishvili (58^e) à Nevers.
GRENOBLE : Farnoux (Barthélémy, 75^e) – A. Manu, R. Fusier (W. Hulleu, 58^e), B. Ezcurra, Qadiri – (o) Barthélémy (Glénat, 66^e), (m) Escande (F. Ezcurra, 59^e) – Ancely (Douglas, m-t), Martel, Schoeman (Blanc-Mappaz, 7^e) – Halaifonua, Muarua – Montagne (Nixon, 53^e), Sarragallet (Rossi, 53^e), Gauthier (Goginava, 53^e).
Remplacement temporaire : Martel par Gauthier (58^e-68e).
NEVERS : K. Jaminet – Ambadiang, Vaitulukina, Faucher (L. Paris, 53^e), C. Erasmus – (o) Reynolds (Y. Le Bourhis, 52^e), (m) Cottin (Barbier, 49^e) – Bastide, Polutele (Kazubek, 52^e), L. Plataret – Toleafoa (C. Van der Merwe, 44^e), Chachanidze – Kundiona (Kaikatsishvili, 52^e), Beaudaux (Elia, 49^e), Mataradze.
Remplacements temporaires : Bastide par Ikahehegi (58^e-68^e), Vaitulukina par Faucher (66^e),
Un point à Montauban la semaine dernière (34-33), un point jeudi soir face à Nevers (19-18). C’est dur en ce moment pour le FCG de gagner ses matchs. Mais ces deux victoires, au contenu très différent, rapportent huit points. Et, alors qu’on s’enfonce dans l’automne, il s’installe sur le podium, ou pas loin, selon les autres résultats de la 9^e journée. C’est une belle réussite comptable.
Après deux prestations en demi-teinte, voire décevantes par moments, les Grenoblois ont eu la bonne idée de bien rentrer dans leur match. Avec des sorties de camp propres, de l’agressivité en défense et un jeu cohérent, autour d’une charnière Escande-Barthélémy clairvoyante dans ses choix stratégiques. En occupant le camp adverse, le FCG se donnait des occasions de scorer et Romain Barthélémy réglait la mire face aux perches (deux pénalités réussies).
Mieux, avant la pause, les Dauphinois mettaient à profit la première erreur en touche de l’USON pour enclencher un turnover gagnant, à l’issue duquel un petit côté bien joué par Escande et Farnoux envoyé Karim Qadiri dans l’en-but (13-6, 35^e). Pour le déjà sixième essai du “serial marqueur” du FCG.
Le problème, c’est que le Rouge et Bleu n’avaient pas été si efficaces que ça dans les zones de marque ; à l’image de ce quatre contre deux gâché par un en-avant de B. Ezcurra (3e). Et surtout, quelques scories dans leur jeu donnaient l’occasion à Shaun Reynolds – un des meilleurs buteurs de Pro D2 – de laisser son équipe dans le coup (13-9, 38^e).
 
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Cet écart minimal au score – entre un et quatre points – a escorté une 2^e période où les deux équipes se sont répondues du tac au tac, façon boxeurs, plutôt que de développer un rugby chatoyant. Les Grenoblois perdaient au fil des minutes de la qualité de jeu, à l’image de ces fautes de cette incompréhension entre B. Ezcurra et Barthélémy (56^e) ou des touches pas trouvées sur pénalité par Glénat (67^e et 72^e). Et les buteurs neversois, Reynolds puis Yohan Le Bourhis, ont réalisé un sans-faute pour maintenir leur équipe à portée de fusil (16-15, 65^e) et le suspense jusqu’au bout (19-18, 76^e).
Le salut grenoblois, finalement, dans ce match pauvre offensivement, est venu d’une défense remarquable. Avec une bonne demi-douzaines de contre-rucks des Ancely, Montagne, Gauthier, Muarua et F. Ezcurra, qui ont coupé les intentions de l’USON. Ou encore ce sauvetage de Farnoux devant son en-but, alors que la flèche Ambadiang convoitait un jeu au pied bien dosé (73^e).
Ce n’était pas forcément beau… mais c’était bon. Dans une saison de Pro D2 au long cours, il faut aussi se satisfaire de victoires aux forceps, surtout face à des rivaux pour le top 6, qui font avancer au classement.
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Réactions
Fabien Gengenbacher (FC Grenoble, manager) : « On s’attendait à ce genre de match, avec une équipe de Nevers très performante sur les bases et également dans son jeu au pied. Nous, on s’était mis dans une dynamique de ne pas trop s’exposer, d’aller jouer chez eux. On l’a vu sur la 1^re mi-temps : elle était plutôt équilibrée mais maîtrisée de notre part, à part deux fautes où on leur donne six points. Après, en 2^e mi-temps, on est resté au coude à coude. Notre déchet ne nous a pas permis, à certains moments, de reprendre un petit peu la main, avec des lancers en touche ratés à des moments importants. Malgré tout, je pense qu’on est en train de grandir : tactiquement, avec une stratégie d’occupation qu’on a tenue, et dans la gestion émotionnelle de ces matchs. C’est au coude au coude, on ne maîtrise pas tout… mais on a maintenu le cap et su trouver l’énergie à la fin, défensive, pour ne pas lâcher ce résultat. C’est positif, contre une belle équipe ; et on doit continuer à bosser pour gommer ce déchet qui nous handicape trop dans certaines périodes.
Régis Montagne (FC Grenoble, pilier droit) : « On va dire que c’est un bon match de Pro D2… Mais ça reste comme ça : au rugby, on ne peut pas toujours voir des grands matchs et des grandes envolées. Mais c’est 4 points ce soir et c’est important, surtout que la Pro D2, c’est un grand marathon. L’année dernière, je pense que c’est des matchs où on serait passé au travers. Et cette saison, on les tient plutôt bien et on arrive à les gagner. On avait à cœur de se racheter par rapport à ce qu’il s’est passé contre Aix-en-Provence. Il fallait à tout prix gagner ce soir (lire jeudi soir). »
Guillaume Jan (Nevers, entraîneur des trois-quarts) : « On n’est pas loin et c’est rageant de ne repartir qu’avec un point. Nos regrets, ils sont surtout sur la 1^re mi-temps, où on donne beaucoup trop d’occasions faciles à Grenoble. Ils ne se battent pas trop pour scorer… Pour marquer des points, il faut que nos adversaires aient plus à se battre. On a eu trop de déchet en 1^re période : quatre ballons perdus dans les zones de ruck, on a trop subi, on a trop joué dans notre camp, alors qu’on avait prévu un jeu au pied plus précis. On a rectifié ça en 2^e mi-temps. A la fin, on a quand même l’opportunité d’une dernière possession sur touche, mais ça ne nous sourit pas. C’est comme ça. C’est rageant, même si on est intéressant dans ce qu’on fait depuis trois matchs à l’extérieur. »
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